Rond de lune
Rose Marie Calmet
Cher,
Je suis sûre de te voir…
Et soudain je ne sais plus
C’est tellement te revoir
Rêver comme au soir
C’est tout noir
Comme im-monde lune
Qui s’efface
C’est bientôt
Et si tôt que tout passe
Je ne suis plus sûre
De te voir
C’est trop sûr
Comme en rêve
C’est plus beau
Qu’en réel de nos jours
Les idées de tous les jours
Je franchis le couloir des rails
Pour te voir
Tu vois ?
Je me suis faite de taille
A penser que si tôt
Nous allons nous revoir
C’est bientôt
Et tant que tout menace
Je m’apprête en noir
Pour sûr tout s’efface
Je suis sûre de vouloir
Te voir
Mais loin
Dans ce rond de lune
Qui passe
Je me suis mise en une
Seule
Pour tailler l’idée du
Contraire
Redescendre sur terre
Pour de bon faire
Et voir
Autrement qu’à pleine lune
Tu le sais
C’est si dur
Sois fier
Je me suis mise en une seule
Et ma lune de côté
Pour créer l’idée
De le faire
Sur terre
Pour sûr
Chez toi seul
« Rien ne m’indiffère »
Mais seule
Pourtant
L'idée du contraire
S’avère
Que tu ne viendras pas
Je ne vois plus
D’après lune
Pour sûr tout s’efface
Et ton ombre et ton regard
C’est si tôt que tout menace
C’est bientôt que l’espace
Comme en rêve
Est trop sûr
Autre soir
Qu’en celui de lune
Au miroir
Je m’efface:
Pour sûr j’ai peur!
Mais que si tôt
Passe ton regard
Est si dur que meurt
A point de lune
Ton ombre qui s’efface
Peur
Panique du soir
Dans le noir
Je pleurs
De côté
Dans la lune,
Je me noie
Je revois :
Et sûre et certaine
Sur la terre
Pour toi
Et non plus
Que par lune
Cher toi
Rien ne me fera
Taire,
Si bien
Maintenant
Je hais d’être loin
Et bien autre souvent
Je voudrais vraiment
Te revoir !
Tu vois
De côté dans la lune
Comme on meurt
Réellement
Je pleurs
Je manque de toi
Je manque d’air
Je suis bien de cette Terre
Mais pour toi
Tellement
Comme on rêve
Sur la lune :
Je tais de t’avoir près de moi :
Je tuais de t’être trop près :
Je tus de me voir :
Je tue de m’être aussi :
Chair… ?
Merci pour votre lecture et ce beau commentaire. Je me retrouve dans ce que vous dîtes et ça me touche beaucoup également
· Il y a presque 11 ans ·Rose Marie Calmet
J'ai lu quelques poèmes. Ce souffle qui aspire à la chair me touche beaucoup. Toute ma poésie aspire vers la matérialité de l'évanescence des choses , vers la légèreté des poids de ce monde.
· Il y a presque 11 ans ·carmen-p
Comme un souffle, un seul. Porteur de tant de choses.
· Il y a presque 11 ans ·Frédéric Clément