SAMANTHA KILD : She loves.

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Samantha  Kild désormais éternelle célibataire, continue son existence dans des aventures charnelles ici et là, sans vraiment rien trouver de sérieux à se mettre sous la dent. Toujours convaincue que l’amour véritable ne se trouve que dans les romans à l’eau de rose ; elle se refuse à l’idée d’un prétendu prince charmant, préférant les frissons d’une nuit à l’amour d’une vie. Mais que se passera t-il lorsque la flèche de Cupidon viendra atteindre son cœur par erreur ?

Chapitre I : Nouveau départ*

Après quatre mariages ratés et trois divorces remportés avec succès, Samantha avait appris à user de ses  charmes avec une maîtrise digne d’une des plus grandes virtuoses. C’était en effet grâce à ses expériences des années passées, qu’elle avait pris conscience des armes que la nature lui avait offertes.

Bien entendu connaissant Samantha Kild, il était facile de deviner que pour elle ces atouts seraient à utiliser avec beaucoup de précautions et ce dans l’unique but de soumettre  les hommes dont elle désirerait les services à sa seule et entière disposition. Avec pour ultime philosophie : c’est pour une nuit, pas pour la vie. Cela voulait effectivement tous dire.   C’était une femme moderne, libre, affirmée et qui gagnait assez bien sa vie en travaillant à plein temps dans une maison d’édition.

Dans l’idée de se faire un nom dans le milieu, elle avait préféré, la grande ville qu’est New-York pour commencer une nouvelle vie loin de toute les tentions qui pouvaient la hanter. Ainsi, elle résidait au cinquième étage d’un sublime appartement qu’elle venait d’aménager. Appartement qu’elle avait hérité de son dernier époux disparu depuis quelques mois. L’endroit bien coté, se situait non loin de l’Upper East Side de Manhattan ; l’avenue Sidney. C’était la première fois que Samantha se sentait totalement libre et vivait pleinement son célibat. Plus tôt dans la journée elle avait téléphoné à son ami :

-          Salut John, c’est Sam. Je sais que je te dérange….

Elle soupira et reprit.

-          J’ai vraiment honte de  moi….j’avais averti à l’agence que je passerai récupérer les clés de mon appartement dans la matinée….Mais là…je dois terminer quelque chose d’important et je n’aurai pas le temps de m’y rendre. Tu seras un amour de me les récupérer…-bip.

C’était le répondeur de John.

Elle n’avait pas menti, car elle était effectivement indisponible. Mais ce qu’elle n’avait pas dit, c’est qu’en réalité elle était bien trop occupée à essayer de remettre à neuf ce qui allait bientôt devenir le tombeau des souvenirs d’une vie toute entière. Il fallait reconnaître qu’elle n’y était pas allée de main morte. Dans la chambre, toutes les taches qui étaient au plancher avaient disparu et l’odeur invivable qui régnait à la cave : « Pff », complètement envolée. « Un vrai travail de pro » pensait-elle en se regardant dans le miroir de l’armoire.

Après avoir été lustrés et relustrés durant des heures entières, tous les meubles de la maison dégageaient enfin un doux parfum de lavande. Pendant un court instant, Samantha fixa un vieux rideau taché qui était étalé là, comme un cocon sur le lit. Et sans qu’elle ne s’en rende compte, elle était partie ailleurs, repensant à ses préoccupations. « Samantha….que fais-tu ?....Samantha….NON ! ». C’était une voix d’homme qui raisonnait dans sa tête.

John était arrivé depuis une bonne dizaine de minutes. Il  avait fière allure dans sa nouvelle décapotable rouge sanguine. C’était un beau brun aux yeux verts. Ses grands bras musclés dépassaient de sa belle chemise blanche qu’il avait sans doute dût acheter à un prix exorbitant. De même que tout le reste. Car il était assez riche de fortune, mais l’était moins de cœur. Il avait chargé dans le coffre de la voiture tous les cartons qui étaient empilés devant la porte d’entrée. Seules quelques boîtes contenant des habits de Peter restaient encore dans le couloir. Lorsqu’il eut terminé, il rentra dans la maison et partit à la recherche de Samantha.

-          Samantha, où es-tu ma belle ?...Sam ?, hélait-il en s’approchant de la pièce où elle se trouvait.

Dans son élan, il se précipita puis glissa sur une flaque d’eau de javel qui était restée là et pour finir alla s’échouer dans le cadre de la porte d’une des chambres. Tout en se moquant de sa bêtise, il se releva et s’écria.

-          Bah ! te voilà, ce n’est pas trop tôt !

Toujours perdue dans ses pensés, Samantha tourna mollement la tête pour regarder dans sa direction.

-          Euh !...tu es déjà arrivé. Mais je ne t’attendais pas avant 15 heures, confia-t-elle en se levant de la chaise sur laquelle elle s’était étendue.

-          Alors on y va ? demanda John en faisant mine de sortir son téléphone pour montrer son empressement.

Elle s’était mise debout et se tenait face à lui, on eut cru qu’elle posait pour un photographe. Il n’y avait pas de doute elle était radieuse. Elle avait de grands yeux bleus pétillants qui s’animaient de légers mouvements réguliers. En les observant attentivement; on aurait peut-être décelé une certaine instabilité psychique chez elle. Son teint, légèrement pâle, mettait en valeur leurs éclats et ravivait leur couleur. Ses lèvres vermeilles, onctueuses et généreuses à la fois, brillaient d’un beau rouge vif. Elle disait que c’était Amant, le nom de son rouge à lèvres.

-          Qu’est-ce que t’es belle ! attesta John en glissant son index entre ses dents.

Ça faisait deux mois qu’ils ne s’étaient pas vu ; personne ne savait pourquoi. Ils avaient juste coupé les ponts d’un coup net ; sans aucune raison apparente. John continuait à l’admirer de la tête aux pieds et ne pouvait s’empêcher de s’extasier devant elle.

Elle avait décidé de se couper les cheveux très courts et portait un magnifique ensemble noir de chez Mag ; comme le lui avait conseillé Michel, son styliste personnel depuis deux ans.

Samantha était dans le fond une femme très mystérieuse et incroyablement déconcertante. Sa taille affinée et ses longues jambes soyeuses, faisaient qu’elle n’avait rien à envier aux tops model américains. Il lui arrivait même, parfois de défiler à l’occasion pour des œuvres caritatives.

Toujours en attente d’une réponse John s’approcha d’elle et lui caressa la joue en souriant naïvement.

-          Euh !...Oui, je suis prête fit-elle en écarquillant les yeux pour voir si elle était bien réveillée.

-          Je t’attends à la voiture, j’ai fini de charger les cartons dans le coffre, reprit l'homme en reculant.

-          D’accord, je fais vite !

Elle ramassa son sac à main et le faufila sous son bras droit, puis elle s’avança en direction du hall d’entrée, près de la table haute que Peter avait eut tant de mal à installer et ensuite récupéra ses clés.

Samantha inspecta de nouveau, du coin de l’œil, murs et plancher, traquant la moindre petite tache qui aurait résisté au passage de son chiffon. Mais rien ne restait. Toute la maison était propre comme un sou neuf. Satisfaite, elle ramassa ses valises et referma timidement la porte principale.

Elle saisit le trousseau et sépara l’ensemble afin de récupérer la clé qui servait la porte d’entrée et se baissa pour la cacher sous le paillasson. « Oh non. Encore toi ! ». C’était l’inscription que l’on pouvait lire dessus.

Elle avait fait ce geste tout au long de sa vie conjugale, mais ce jour là c’était plus pour montrer un certain attachement au lieu, que pour avoir un double des clés sous la main en cas d’urgence; c’était comme si elle savait que tôt ou tard, il lui faudrait revenir ici.

Samantha descendit les marches de l’escalier sûrement pour la dernière fois. Elle prit le temps de regarder par la lucarne qui donnait sur la cave, puis elle grimpa dans la voiture et s’assit à l’avant, au coté de John. Elle fut surprise de constater qu’aucun mégot de cigarette ne recouvrait le plancher du véhicule.

Les cigarettes. Elles avaient été l’élément déclencheur de leur rencontre. Elle commençait tout juste sa carrière dans le métier de la presse et lui participait à des thérapies de groupes pour fumeurs anonymes. Sara Michel son ancienne rédactrice en chef, lui avait demandé de rédiger un article sur les effets nocifs de la cigarette dans la société.

Elle était très investie et se rendait régulièrement aux réunions. Dès le premier jour, John lui avait tapé dans l’œil. Un soir, il lui avait proposé de la raccompagner, ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne terminent le reste de la soirée dans une chambre d’hôtel. Depuis, ils avaient gardé le contact sous prétexte que le courant était bien passé entre eux. Mais c’était peux dire.

Ils avaient dépassé la grande autoroute, plus que quelques kilomètres les séparaient de l’avenue Sidney.

-          Où as-tu mis les clés John ? lui demanda Samantha toute souriante.

-          Euh….Les clés tu as dit.

-          Quoi ? tu ne les as pas ! s’exclama-t-elle sur un ton sec et sévère.

Le pauvre John ne savait pas quoi dire et dût rétablir le calme.

-          Oh ! dit-il à voix basse. Ce n’est pas la peine de t’énerver pour si peu, je les ai tes clés. C’était juste pour rire. Madame la susceptible.

Elle s’excusa de s’être laissée emporter et se remit en position assise.

-          On est arrivés ! annonça John. Il coupa le contact et lui remit les clés de l’appartement en précisant qu’il lui fallait se présenter au gardien. Samantha sortit de la voiture, détroussa son tailleur et laissa à John la charge des bagages. Elle arriva à la réception. Une gigantesque statue de la déesse Aphrodite embrassant Hadès, dieu des enfers, s’imposait au milieu de la salle. Elle vit le gardien et s’adressa à lui.

-          Bonjour je suis madame Kild. Samantha Kild, précisait-elle en passant sa main sur ses cheveux pour se recoiffer.

-          Ah ! madame Kild. Enchanté de vous rencontrer !

-          Moi de même, monsieur…..reprit-elle en avançant son menton vers le comptoir pour lui laisser la liberté de se présenter.

-          Monsieur Clark pour vous servir, répondit-il.

Il se rassit et chercha le nom Kild sur l’écran de son ordinateur.

-          Ah ! voilà. Votre appartement est situé porte 8, cinquième étage, l’informa l’homme.

-          Bien….

-          Nous avons pris le soin de faire monter vos effets personnels, ajouta t-il.

Samantha remit son passeport dans son sac à main, offrit un petit sourire en guise de remerciement et entra dans l’ascenseur de service. Tandis que John se débattait tant bien que mal avec les valises, elle profitait des quelques secondes qu’il lui restait pour réajuster son décolleté. Convaincue qu’il avait eu grâce aux yeux du jeune homme.

Elle s’arrêta au cinquième et sorti pleine d’émotion de l’ascenseur. Cela était compréhensible. Tout était tellement beau; le tapis rouge au sol, les murs recouvert d’un magnifique papier peint importé d’Italie, les tableaux d’artistes célèbres et reconnus comme ceux de Pablo Picasso ou encore quelques uns de Matisse. Tous alignés au millimètre près, comme pour une grande exposition. Et ces lustres, ceux qui éclairaient de mille feux le plafond. Tout simplement magnifique.

Elle s’était dirigée le regard plein d’admiration au fond du couloir, en direction de la porte qui portait le numéro 8, comme le lui avait indiqué le gardien. Il y eut un petit moment d’hésitation dans son geste, lorsqu’il lui fallut tourner la clé dans la serrure, mais il fut très bref et Samantha prit une profonde respiration, puis empoigna la porte et poussa les quelques centimètres d’épaisseur qui la séparaient de sa nouvelle vie.

-          Que c’est beau ! Je ne s’avais pas que Peter avait autant de goût, avait-elle prononcé d’une voix qui mimait son étonnement.

John l’avait rejointe et se tenait derrière elle.

-          Ça tu l’as dit ! je n’avais pas vu autant de luxe réuni en un seul endroit depuis le mariage de Manuel Craig, ajouta-t-il en plaisantant.

Ils s’avancèrent tous deux vers l’immense salon. John déposa les bagages au sol et alla s’échouer dans un des fauteuils qui était disposés face à la cheminée.

-          C’est tout de même bête qu’un homme qui avait tout pour réussir se soit retrouvé marié à une peste comme toi. Pauvre Peter j’en aurai presque de la peine pour lui, pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé de fâcheux.

Il avait déclaré cette phrase en affichant un sourire discret, mais qui évoquait tout de même un étrange sentiment de satisfaction.

Sans rien y répondre, Samantha se dirigea vers la cuisine et déposa son sac sur le bar devant lequel était exposé Peter, du moins une photo de lui. Avec les heures, le regard confiant qu’elle avait gardé jusque là, s’était estompé peu à peu.

 Elle ouvrit la porte du réfrigérateur d’un mouvement presque mécanique et saisit une bouteille de vin parmi les douze autres qui s’y trouvait dedans. Il y avait sans doute un autre avantage à tirer de sa relation avec Peter. Après s’être rendu dans un si grand nombre de restaurants avec lui, elle était devenue incollable sur le sujet.

Elle avait sorti deux grands verres à pied du placard et les avait disposés avec soin sur le bar de marbre. Alors qu’elle remplissait le premier verre, elle se rendit compte de l’espace démesuré que lui offrait l’appartement. Elle était même étonnée que cela n’ait pas attiré son attention plus tôt. Mais c’était en parti à cause de la blague de mauvais goût qu’avait sortit John. Toutes les pièces avait été décorés par François Chick, un designer français, qui, réputé pour son goût inestimable pour l’art moderne, s’était lancé un véritable défit en acceptant d’effectuer les travaux.

Elle reprit ses esprits, puis releva la tête et finassa de remplir le second verre presqu’à ras bord; elle retourna au salon et le tendit à John.

-          Tu à la main  bien lourde ce soir, sans mauvais jeu de mots.

-          Ah ! ah ! vraiment très drôle John.

Elle s’assit sur l’accoudoir du canapé et demanda s’il fallait trinquer à une occasion spéciale.

-          Trinquons donc….à ton nouvelle appartement et à….ta nouvelle vie qui commence ici, décida son ami.

-          Alors trinquons à ma nouvelle vie. Mais surtout à mes futures victimes………sexuelles, reprit-elle en riant.

-          Samantha….

-          Quoi ?....

-          Tu ne changeras donc jamais !

Samantha posa son verre sur la table base et avança ses fesses vers le coude de John en effectuant de petits bonds. Puis elle porta ses lèvres à ses oreilles et lui chuchota d’une voix sensuelle.

-          Alors, ça te dirais de rester pour cette nuit ?

-          Ah ! non Samantha tu ne réussiras pas à me convaincre cette fois ci.

-          Qu’as-tu de si urgent à faire pour que ce soit plus important que moi ?

-          Tiens ! tu fais bien de poser la question. J’ai un rendez-vous très important demain avec le groupe STEVEN pour un gros client, confessa-t-il en se levant du fauteuil sur lequel il s’était assis.

-          Mais tu sais à quel point que je peux me montrer convaincante, ajouta-t-elle en caressant le col de sa chemise.

Elle plaça son visage contre le sien et l’embrassa avec beaucoup de tendresse. En seulement quelques secondes, il capitula. C’était assuré, elle l’aurait pour elle toute seule. Le temps passa et les baisers laissèrent vite place aux caresses. John l’avait allongé sur le tapis avec délicatesse. Il se glissait sur sa poitrine déjà nue et descendait vers son nombril en promenant sa bouche dans les moindres recoins de son architecture. Couchée sur ce sol, Samantha s’offrait une fois de plus à celui qui avait su la comprendre pendant toutes ces années. Les lignes parfaites de sa silhouette se dessinaient telles celles d’un ruban de soie que l’on dénoue avec patience en savourant chaque seconde qui passe, jusqu’à ce qu’il soit complètement défait. John s’y prenait de la sorte. Il s’avait ce qu’elle aimait et était en mesure de la combler pour une nuit. Il arriva à son entrejambe; elle frissonna; il se redressa et enleva sa veste énergiquement. Il la serra fort, très fort dans ses bras et lui fit l’amour pendant une heure entière.

Le réveil affichait bientôt 2 heures du matin, dans le feu de l’action ils étaient passés du salon, à la chambre, renversant meubles et tableaux sur leur passage. N’ayant pas vu le temps passé, John prit conscience qu’il était pour lui l’heure de partir.

Samantha était étendue sous les draps blancs du lit encore chaud. Tout s’était imprégné de l’odeur masculine de son compagnon de jeu. Ce dernier se leva, torse nu, en faisant rebondir le matelas sous la pression de ses mains. Samantha, qui on ne peut plus satisfaite de lui, attrapa son bras et le tira avec vivacité et autorité. Il retomba sur elle et en profita pour l’embrasser une dernière fois du bout des lèvres. Que d’émotion et de sensation pour un si court baiser. John enfila sa chemise toute chiffonnée qu’il avait pris soin de secouer pour tenter d’y défaire les plis.

-          Il faut vraiment que j’y aille maintenant, lui dit-il en reboutonnant son linge.

-          Oh ! mais tu peux disposer, attesta-t-elle en lui faisant signe de la main de partir.

Il s’assit sur le bord du lit en renouant le lacer de sa chaussure puis reprit.

-          C’est bien ce que je disais. Tu ne changeras jamais Sam. Tout ce dont tu a envie tu l’as. Et une fois que tu l’as eu, tu t’en débarrasses comme d’une veille chaussette.

Elle se releva et s’appuya sur ses larges épaules.

-          Ne le prends pas sur ce ton, mon mignon. Tu sais bien que je plaisante….Quoi ?....Ce n’est pas toi qui a passé toute la soirée à me sortir des blagues stupides à tout bout de champ.

-          Je sais….je sais bien….Mais tu verras. Un jour ça te perdra, expliqua-t-il en s’approchant de la fenêtre.

Il écarta légèrement le rideau et observa la nuit noire avec beaucoup de recul. Samantha le regardait de dos. Elle fut envahit d’un sentiment de nostalgie lorsqu’elle repensa avec tristesse à Peter. John comprit immédiatement la raison de son silence ; le regard toujours plongé dans la pénombre il lui demanda d’une voix grave.

-          Tu penses qu’ils l’ont retrouvé ?

-          Je n’en sais rien. Je dois t’avouer que cette question me tracasse.

Samantha tira un drap du lit, qu’elle enroula autour de sa taille, puis elle alla se blottir dans les bras de son amant pour y retrouver du réconfort.

-          J’espère que…….

-          Oui. Ne t’inquiètes pas pour ça, lui dit-il à voix basse.

John lui baisa le front pour la rassurer. Samantha, tenant fermement sa tunique, le raccompagna à la porte d’entrée.

-          A lundi !.....j’aurai beaucoup de travail….alors….c’est moi qui t’appellera. Ok ?

-          D’accord, comme tu voudras ma belle. Fais attention à toi.

Elle lui effleura la joue de sa main droite et referma la porte sur ses talons.

Samantha retourna au salon et s’assit devant la cheminée. Elle attrapa le verre de John qui était resté là et vida d’une seule gorgée tout son contenu. Ses yeux bleus prenaient une nuance noire sous la lumière incandescente des bûches de bois qui toussaient des braises cuivrées sur le vitrage de sécurité. Elle resta accroupie près de la table basse jusqu’à ce que le sommeil vienne et l’emporte dans les bras de Morphée. Elle s’était oubliée et avait fini de boire presqu’entièrement la bouteille de vin rouge,  y noyant ses doutes et son chagrin.

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