Sans bière, ni chaussette...
jones
J’en ai marre…
D’être pauvre
Et de demander
Au dermatologue
De regarder ma peau sous les pieds
Alors que je sais très bien ce qu’ils ont.
D’écouter tout le temps la radio
Et de ne jamais rien rater,
De ce qu’ils me disent,
Tout ce je sais que je ne vais pas aller voir
Parce que je n’ai pas d’argent.
J’en ai marre
De devoir demander au médecin de mettre sur mon ordonnance des trucs qui ne sont pas remboursés.
De dire, non, non ça va, j’ai besoin de rien quand on me demande ce dont j’ai besoin.
De boire de mauvaises bières et de mauvais vins quand j’aime la bonne bière et la bon vin.
J’en ai marre
De dire que je trouve ça con de manger bio parce que je n’ai pas les moyens de manger comme eux.
De feindre avec ce type de la librairie, qui sait bien que j’aime lire mais que je viens dans sa boutique pour traîner dans son arrière-cour sans dépenser un rond.
Et de faire de l’humour avec ça, pour m’en sortir indemne.
De devoir attendre qu’on me paye une bière au bar, alors que j’aimerais en payer une à tout le monde, par bravade, par panache, sans attendre rien d’autre qu’une rime de plus dans un poème.
De pleurer à la sécu,
De danser sans avoir envie,
De lutter,
De savoir que de prendre un verre en terrasse n’est pas un luxe et de ne pas savoir quelle marque de fringue est la dernière,
De ne pas prendre de coke, de ne pas enculer de putes, de ne pas avoir le regard vide après tout ça.
De ne pas avoir envie de me coucher à 22h.
De faire des machines,
De pouvoir toujours répondre au téléphone,
D‘écouter toujours les mêmes vieux trucs,
De pouvoir participer à des ateliers d’écriture
Sans pouvoir dire que j’ai autre chose à foutre.
De ne jamais rater mes rendez vous ;
De n’avoir rien d’autre à foutre.
D’avoir de la peine à respirer
Des fois,
De ne savoir de quoi me mêler,
De ne voir que des murs blancs,
De la douleur… sous la neige.
D’écouter la même musique,
De ne me rappeler que de vieux souvenirs,
De voir mon pyjama se délaver,
De jouer du on se connaît avec mes voisins.
D’écrire sans fin,
De fermer ton blouson,
De débarrasser tes Miels Pops,
De voir le ciel toujours sous son même amour.
De voir la poussière sur l’étagère.
De savoir qu’il faut que je te lâche la main,
Que je te lâche la main.
A bout.
· Il y a plus de 12 ans ·yl5
Celui-là, tu ne l'as pas notifié....
· Il y a plus de 12 ans ·... il est dur, ça fait des échos qui rebondissent, qui frappent là où ça fait mal.
Et on a envie de tendre la main pour saisir la tienne, pour qu'elle ne soit pas vide...
junon
la vie est parfois comme ça mais faut aussi regarder de l'autre bout de la loegnette et profiter des bons cotés de la vie,allez un peu d'optimisme que diable, texte bien écrit par cette destruation des mots ,bravo
· Il y a plus de 12 ans ·franek