SANS GRAVITÉ

liviasansleo

Épisode 3/6

Je n'en peux plus. Je suffoque sous le bureau et puis il y a tout ce bruit : les collègues affolés, les sirènes et cette drôle d'odeur qui me prend le nez. Ça sent le souffre et l'oeuf pourri. Je crois que je vais rendre mon petit déjeuner.

Je suis épuisé et je fixe devant moi. Je vois Christine qui sort à son tour. Je crois que je vais la suivre.

Elle est guide serre file, elle ferme les rangs lors d'un incident. Maintenant elle prend son brassard dans son casier. Elle ne rigole pas elle non plus, beaucoup de gens ont quitté l'open space sans attendre les ordres. Si il y a un accident, tout va lui retomber dessus.

Ma vision est encore plus trouble. Je ne sens plus mon corps. Je fixe les roulettes de mon siège et là, encore une détonation. Cri général mais cette fois pas de tremblement. Non, plus étrange encore...

Tous les meubles se soulèvent d'un coup. Je me sens attirer vers le haut de mon bureau. Je sors de ma cachette et brusquement tout notre matériel se retrouve projeté au plafond, nous avec.

Marc s'est cogné la tête violement, il saigne. Il était resté dans sa planque et a pris la planche de son bureau.

Je ne peux plus me contrôler, mes pieds ne touchent plus le sol et tout semble être emporté vers le haut.

Je jete un coup d'oeil par la fenêtre. Les voitures sont en lévitation et les alarmes hurlent à tue tête. Les poteaux de circulation ont été arraché. Il y a des brèches dans le bitume. Une énorme faille traverse le boulevard et il y a cette horrible odeur qui émane de partout.

D'autres collegues ont été blessé.
Jackson semble inconscient. Christine essaye d'avancer vers lui mais elle ne maîtrise pas ses gestes. Moi non plus.

J'ai la tête qui tourne, mon corps fait des rotations. Je songe à partir par la fenêtre mais en regardant de près je vois des piétons projetés jusqu'au ciel. Ils semblent disparaitre dans l'atmosphère.

Tout va vite, tout s'envole et éclate en mille morceaux. Il y a des projection de béton, de verres et de taule. Je vais abandonner l'idée de quitter les lieux maintenant. Je suis plus à l'abris dans l'open space. Je m'accroche à ce que je peux pour ne pas cogner le plafond.

Plusieurs collègues se sont évanouis. Christine essaye de téléphoner mais le réseau est coupé. Nous ne pouvons même pas joindre les urgences. C'est un désastre et nous ne comprenons même pas ce qu'il se passe.

Je réussi à me stabiliser et avancer vers le hall de l'ascenseur pour chercher des secours. Il y a quelqu'un dans l'ascenseur, il est coincé et aucun moyen de le débloquer. Je me dirige vers les escaliers de services, m'accroche à la rambarre et monte un étage. Je vais rejoindre Emily. Elle aura peut-être une idée ou déjà averti les urgences.

À son étage, c'est un carnage. Plusieurs personnes sont blessés et saignent. Le faux plafond à céder sous la forte pression lorsque tous les meubles ont été éjecté. Emily va bien, elle pleure.

- "Emily, tiens toi à un meuble.

- C'est quoi ce bordel ?

- Il semblerait qu'il n'y est plus d'apesenteur.

- Comme dans l'espace ?

- Je ne sais pas vraiment, je ne comprend rien !

- Et si on s'en allait ?

- On ne peut pas. Tout ce qui se trouve à l'extérieur semble s'envoler vers le ciel.

- On va tous mourir ?

- Non Emily, on va réfléchir et trouver un moyen de se mettre à l'abris.

- Tu as appelé les pompiers ?

- Les lignes sont coupées. Je crois que tout le réseau électrique a été arraché.

- Il y a beaucoup de blessé et plusieurs personnes inconscientes.

- Je sais mais d'abord nous devons penser à nous pour une fois...

- C'est égoïste Aaron !

- Et peut-être la fin du monde..."

Elle se met à sangloter de nouveau. Je l'attrape par la main et lui montre comment se tenir correctement pour avancer dans le bâtiment. La porte de secours est bloquée. Nous devons de nouveau nous rendre dans les escaliers de services. Plusieurs personnes s'y sont réfugiées et gênent le passage. Tout le monde s'accroche à la rambarde. Difficile d'avancer.

-"Aaron on va où ?

- On essaye de se casser d'ici mais on reste prudent.

- Mais tu m'as dit que dehors c'était pire !

- On va devoir se tenir à tout ce qu'on trouve d'accord ?

- J'ai peur !

- Moi aussi mais l'on ne va pas rester ici à attendre pour rien.

- Je me sens pas bien Aaron, j'ai des vertiges !

- Il nous faudrait des harnets comme les astronautes.

- Mais on en a pas !

- J'ai une idée..."


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