Satellite
Julien Darowski
Alangui dans l'acier de ma carlingue épave,
J'alunirai : volcans, cratères, mers de lave.
À l'unisson des soirs lugubres et béants,
Je foulerai son sol de mes pas de géant.
Poussières et débris s'amalgament en Lune,
Montagnes et vallées dans un désert sans dunes.
Fille des collisions de la Terre et Théia,
La titanide enfant d'Ouranos, de Gaïa.
Je marcherai sur sa face traumatisée,
Magma triste, roche à peine cicatrisée.
J'y percerai des trous, j'y forerai des puits,
Pour faire jaillir l'eau de ses chagrins enfouis.
Ses gouffres m'offriront les plus belles reliques,
Dans les plis boursouflés de sa chair métallique.
Et je resterai là à la bouffer des yeux,
À reboucher ses plaies, calme, méticuleux.
Notre planète meurt et tout le monde espère
Qu'il existe un ailleurs, une seconde mère,
Où règne la candeur de l'infini repos,
Où nous pourrions sans peur piétiner sa peau.
Quelle belle interprétation!
· Il y a plus de 7 ans ·anne-onyme
Merci Anne d'avoir pris un peu de temps pour m'écouter.
· Il y a plus de 7 ans ·Julien Darowski
Sombre et lunaire mais si bien écrit
· Il y a plus de 7 ans ·Bravo
Intrigante
Merci beaucoup, j'ai ajouté une lecture au texte si jamais vous aviez envie de me donner votre avis.
· Il y a plus de 7 ans ·Julien Darowski
Très agréable à écouter, bravo et merci pour ce partage
· Il y a plus de 7 ans ·Intrigante
Merci à vous d'être revenue pour m'entendre
· Il y a plus de 7 ans ·Julien Darowski