Scene de crime Theo

christinej

Je suis vraiment un vilain garçon.

J’ai délaissé mes bonnes manières, j’ai oublie de me présenter a vous.

Je m’appelle Theo.

Je suis un assassin? Non. Un meurtrier? Non. Un cueilleur de derniers souffles? Peut être.

Je ne sais pas comment on peut m’appeler, je suis qui je suis, c’est aussi simple que ca.

J’ai la quarantaine a peine commencée, mais je fais plus jeune que mon âge car je m’entretiens.

Tout les matins, je fais des exercices pour me maintenir en forme. Je dois être au mieux de mes capacités pour pratiquer mon passe temps.

Mes parents sont morts, de façon, disons accidentelle, pour la police du moins.

J’ai toujours eut l’habitude de m’occuper seul de moi.

Ce sont des détails tout ca , mais il faut bien commencer quelque part, pour pouvoir faire connaissance.

La première chose que j’ai tue, c’était le chat de la maison. Je n’y ai pas vraiment pris plaisir.

J’ai suivi des études. Et c’est a l’université que j’ai su, qui j’étais.

J’ai toujours aime la solitude. Et comme partout, il y a le pot de colle. Celui qui vous suit. Celui qui veut a tout prix être votre meilleur ami.

Croyez-moi j’ai essaye, d’être, comment diriez vous, normal, comme tout le monde.

Mais je ne suis pas, tout le monde, je suis moi, et moi se sont des mains autour de son cou.

Il n’arrêtait pas de me fixer avec ses yeux hagards, pissous, merdiques, des yeux d’abruti. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait.

Je ne les supportais pas. Alors j’ai mis mes pouces dessus, et j’ai appuyé.

C’Était trop facile. On sent l’humeur vitrée de l’œil sur sa peau, et plop. C’est comme mettre les doigts dans une coquille d’œuf, le trop plein bave sur les cotes, c’est incomparable comme sensation. Et vous, vous vous enfoncez, encore, pour voir, ironique vu l’endroit, jusqu’ou vous pouvez aller. Est-ce que vous toucherez son esprit si vous continuez encore un peu?

Il a tressaute, convulsé, ses jambes ont remue , puis plus rien.

J ai su bien plus tard que je devais garder leurs yeux intacts. Voir s’éteindre leurs âmes a travers leur regard, c’est la plus belle chose que l’on puisse observer. Et tuer est la meilleure chose que j’ai jamais faite.

Ma véritable première fois c’était avec Louis. J’avais appris a le connaitre, j’appréciais sa compagnie. Mais n’allons pas trop vite on ne se connait pas suffisamment pour cette confession. Pas encore du moins.

Tout au long de ma carrière de sonneur de glas, de bourreau, j ai appris a ne rien précipiter. Prendre le temps d’estimer a sa juste valeur la vie comme la mort, cela apporte beaucoup de satisfaction. Surtout si vous êtes celui qui décide qui vit et qui meurt.

Vous et moi, nous allons parcourir un bout de chemin ensemble, si vous êtes d’accord.

Mon seul conseil, soyez discret. N’attirez pas mon attention, cela pourrait être fatal.

Si mon regard se pose sur vous, ce sera dans le votre que je soufflerai la flamme de votre existence. Vous pourrez toujours vous consolez en pensant au plaisir que vous me procurerez.

Allons! Assez de bavardage et passons ce week-end ensemble, voulez-vous?

Je suis sure que nous allons très bien nous entendre.

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