Scouts toujours prêts!

Christophe Hulé

C'est la grande dégringolade, comme le youli gouli des manèges de vertige à Granville.

On s'accrochait à la barre, en priant pour que les boulons et les bras articulés restent en place.

Et ces balançoires qui tournaient en hauteur, on prenait de l'altitude avec la vitesse, une idée simple mais géniale.

Je m'y revois encore, une barbapapa ou une pomme d'amour pour nous remettre de nos émotions.

Aujourd'hui, je trouve ces foires ringardes, comme les cirques qui nous faisaient rêver, installés près du camping de Donville, pas loin de la maison, on en prenait pour un mois ferme, et on en redemandait tous les ans.

Souvenirs des colos traditionnelles, zizi panpan pour les mômes ou activisme en général, les lavabos collectifs, un peu comme des auges, où l'on se lavait les dents le soir avec nos pyjamas rayés de l'époque.

Les camps scouts, on creusait les « feuillets », on fabriquait des arcs, et des tas de mobiliers en bois pour la vaisselle ou la toilette.

La cuvette remplie dans la rivière tout en bas, les cheftaines qui faisaient semblant d'être sévères et ne pouvaient s'empêcher de pouffer de rire.

Le curé venait parfois avec sa 2 Chevaux pour nous faire un sermon, j'avais raté ma « promesse », trop taciturne, j'étais effondré !

Le matin, montée des couleurs de la meilleure sizaine, mais le meilleur moment c'était la soirée autour du feu de camp, Hugues si tu m'entends.

Un soir l'équipe désignée pour la cuisine a fichu dans l'herbe les raviolis, ben on les a mangés quand même en se marrant.

Putain de souvenirs, et j'en ai plein ma besace, que c'est loin tout ça, et comme les temps ont changé depuis.

Après ce temps béni, j'en ai connu bien d'autres, jusqu'à l'époque ou j'étais étudiant, c'est pour dire.

On me reproche souvent d'être un triste Sire, ce que je ne suis pas dans la vie, mais c'est vrai que la période avant le boulot et les emmerdes est un Paradis perdu.

« On a beau dire, on a beau faire ... ».

Quand je vois certains « quartiers » aujourd'hui, et l'existence que mènent la plupart des jeunes, je me dis que je n'ai pas à me plaindre.

Si je peins des falaises, entre autres, si j'ai toujours de belles images en tête, c'est bien grâce à cette enfance et les années d'après, qu'on souhaite les plus nombreuses.

La mort n'est pas la fin de la vie.

  • J'ai la chance de ne jamais avoir aimé le cirque et la fête foraine, et j'ai aussi la chance de fréquenter la même forêt qui n'a pas beaucoup changé depuis mes premières années, voyant même toujours la fosse correspondant à la partie enterrée de notre plus grande cabane dans le petit bois jouxtant notre HLM.

    · Il y a environ un an ·
    30ansagathe orig

    yl5

    • Tant mieux, c'est l'avantage de rester au même endroit.

      · Il y a environ un an ·
      Lwlavatar

      Christophe Hulé

  • Que j'aime ce texte! Les pommes d'amour et les barbes à papa. Une époque révolue hélas! Pareil pour moi, le cirque j'aime plus.

    · Il y a environ un an ·
    Coucou plage 300

    aile68

    • Je vois qu'on a des souvenirs communs, j'ai parlé ailleurs du carnaval de Granville et des déguisements, et de tant d'autres choses.

      · Il y a environ un an ·
      Lwlavatar

      Christophe Hulé

  • Heureusement, je n'ai aucune mémoire. :o))

    · Il y a environ un an ·
    Photo rv livre

    Hervé Lénervé

    • Même des jours heureux? Pense à tes premiers meurtres.
      Pour parodier Brassens:
      Mon cœur t'en souviens-tu comme elle gueulait fort ...

      · Il y a environ un an ·
      Lwlavatar

      Christophe Hulé

  • Y a toujours un malin qui va te dire que c'était pas mieux avant ! Même si je vais en emmerder quelques un (e), je pense aujourd’hui pouvoir affirmer que si ! :o)

    · Il y a environ un an ·
    Gaston

    daniel-m

    • Même si on fantasme c'est vrai sur les années de jeunesse, je te rejoins, il y a plus que ça et ce ne sot pas les preuves pour le démontrer qui manquent.

      · Il y a environ un an ·
      Lwlavatar

      Christophe Hulé

    • sont, oups!

      · Il y a environ un an ·
      Lwlavatar

      Christophe Hulé

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