Se rappeler du silence
d-rudsek
Le calme sur la ville ne dure qu'un court instant
Il a suffi d'une brindille pour que recoule le sang
L'incendie est parti comme venu d'un matin gris
Tout de feu vêtu, il s'est emparé de Paris
Paris périssable ? Son périphérique sage ne le sait pas très bien
Quand on parcourt ses voies dans les embouteillages
Délocalisées en Chine les âmes de la ville ne s'entendent plus par chez nous
Et toute cette terre, toute cette province, riches du temps mais vides de personnes
Où est le centre ? Où est le sens ? Où est la France ?
Toutes ces voitures brûlées partent en fumée dans les banlieues sinistres
Tout ce pognon indigeste, ces richesses dorées dans certains beaux quartiers
Le temps a oublié les lisières, les ombres, les demi-teintes
Et tout pousse à l'éblouissant, le sonore, le puissant
Mais le silence, l'eau qui coule simplement
L'oreille ne les entend plus, l'oeil ne les voit plus, la voix ne les célèbre plus
Où en est-on du calme et de la volupté
Sous le lustre du luxe, de l'éphémère, du consommable ?
D. Rudsek 2013
Merci à vous deux
· Il y a plus de 11 ans ·C'est vrai qu'il y a des âmes dans la ville, même si beaucoup sont muettes... Quant au consommable, il finit par être consommé, c'est sa raison d'être
d-rudsek
Et bien moi j'adore et j'adhère ! Bravo !!
· Il y a plus de 11 ans ·myos
je peux bien comprendre ton éclat. Je souffre aussi de l'excès de bruit, et de pollution. Mais je trouve qu'il y a plein d'âmes dans notre ville, et du consommable qui n'est pas que consommable.
· Il y a plus de 11 ans ·Amicalement.
elisabetha