Seconde vie (2)
dechainons-nous
C'était un baroudeur, un solitaire qui avait mené plusieurs hardes en faisant face à tous les dangers, il avait déjoué tous les pièges de la vie, fait aux truies plus de bien que d'autres n'avaient pu, il avait déjoué et défié un grand nombre de chasses, éventrés quelques bleus de Gascogne. Sa vie fut riche de cavalcades dans les maïs et de labourages de prairies.
Depuis plusieurs lunes il errait sans savoir ce qu'il pouvait encore espérer dans ce labyrinthe végétal qui lui semblait si étriqué malgré les dizaines de kilomètres de son territoire qu'il avait conquis. Las de cette vie sans gloire Il avait choisi de foncer tout droit, tête baissée et d'aller au rendez-vous de son destin. Plus rien ne pouvait le détourner de son dernier combat. A la tombée de la nuit Il s'extirpa de sa bauge au milieu du roncier protecteur et se mit en quête de son dernier pèlerinage.
Il était 22h pourquoi étais-je encore au bureau, je ne saurais le dire, la production tournait plus rond que moi sans aucun doute et ma présence n'était pas nécessaire. Derrière les baies vitrées de la mezzanine sous les néons blafards, les équipes de nuit s'affairaient autour des presses qui martelaient inlassablement les paraisons de verre. Ici je n'étais pas chez moi mais je n'avais pas d'autre point de repère précis où aller,
sans conviction et l'esprit vide je quittais la pièce et rejoignait ma voiture sur le parking.
La nuit était tombée, les phares de mon véhicule projetaient et avalaient des ombres fantomatiques sur les bas côtés du massif forestier. La route s'étalait à perte de vue et s'enfonçait dans ce dédale de verdure. Mon pied avait enfoncé la pédale de droite et mes mains étaient crispées sur le volant, j'avais rendez vous avec la pleine lune, la forêt et mes démons. L'aiguille du compteur ne bougeait plus et mes yeux cherchaient à apercevoir un nouvel horizon possible.
Bien avant l'impact dans ce no made land j'aperçus le Razorback sur le bord de la route dans ses yeux se reflétaient mes doutes et incompréhensions, il se tenait à côté de mon père, celui ci avait su le ramener sur le droit chemin. Ils guettaient ma réaction, Je restais seul maître de mes décisions et il m'appartenait de me projeter dans mes certitudes.
Contrairement à mes habitudes ce matin pour le petit déjeuner j'ai sorti deux sachets de thé et en mis un dans ma poche. C'était la première fois que je revoyais mon père depuis son décès et regrettais de n'avoir pas cru ma mère quand elle me disait continuer de partager avec lui son café matinal.
Aujourd'hui j'irai préparer un thé à ma mère, bien sûr ce n'est pas pour cela qu'elle me reconnaîtra, mais je saurai lui dire je t'aime et puis je ressemble tellement à mon père qu'elle lui sourira et que nous pourrons partager un moment privilégié dans cette autre réalité.
En partant je mis à la poubelle la clef Usb qui était restée sur l'écran, la suite c'est à moi de l'écrire.
Lcm
Je reconnais votre écriture.
· Il y a environ 3 ans ·C'est un peu comme si on s'était croisés un jour sur un quai de gare.
Merci
unrienlabime
second texte pour seconde vie… Je n'avais pas compris que ses parents étaient morts…
· Il y a environ 6 ans ·J'ai reconnu immédiatement les paroles avant de voir la vidéo que j'ai lu en fredonnant. Merci pour cette bande son :-)
Maud Garnier
un parent de DCD l'autre dans un monde de parenthèses
· Il y a environ 6 ans ·dechainons-nous
Ce 33T est tout simplement magique !
· Il y a environ 6 ans ·dechainons-nous
Ma mère a quitté son monde de parenthèse...
· Il y a environ 6 ans ·Sinon ce 33 tours fait partie de ma discothèque...
Maud Garnier
Le cochon se pavane avec ses jolies truies. Le sanglier, lui, doit se contenter que de laides laies ! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
Cochon qui s'en dédie !
· Il y a environ 6 ans ·Les laies ont la beauté de l'âne !https://youtu.be/K3siFn821aM
dechainons-nous
C'est vrai, j'avais oublié les dialogues, c'est savoureux cette histoire d’oignons ! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé