Selon Sade
Laurence Malabat
Pouvoir de vie ou de mort entre ses mains me serrant la gorge ;
Mon amour, mon maitre, doucement me forge.
Ses doigts possèdent l'équilibre d'un danseur aguerri,
Qui achemine à l'asservissement de mon être attendri.
Ne pouvant plus bouger, je ne maitrise alors que mes mots,
Souhaitant s'envoler mais bâillonnée d'un anneau.
En cet instant je ne m'appartiens plus, je ne suis plus… qu'à lui, rien qu'à lui.
Vulnérable telle une plume entre ses mains de diable.
Il en tissera les ailes d'un ange, chérubin vulnérable.
« Tel est mon désir...Maitre ».
De ses doigts il serre les liens, cette entrave d'appartenance.
Corde d'un funambule dont le chemin se tisse à sa convenance.
Elle glisse et se serre, à chacun de ses nœuds je la sens me parcourir l'échine.
L'acrobate usera alors de son ombrelle de feu, tantôt coquine tantôt divine.
Extase d'un soupir.
Première sensation sur la peau, éphémère et fugace, frôlement profond, marque rouge tenace,
Sursautement étrange qui s'étends le long de la cuisse, jusqu'à la brulure exquise.
Comme une drogue j'en redemande, je n'en ai pas assez…
Pour autant je crève de lui dire d'arrêter mais je peux continuer…,
Mon esprit s'emballe, la bouche s'entrouvre pour émettre un léger souffle, inaudible…
Encore…
Mais je ne peux percevoir ses gestes, son regard, mes yeux sont clos mes lèvres sensibles.
L'attente, le silence
« Je m'excuse, …Maitre »
Un claquement soudain ; la demande non accordée,
Peut-être n'ai pas été assez convaincante … je me surprend à de plus en plus aimer,
La douleur laisse place au plaisir, un plaisir non descriptible, une extase charnelle, …
Une récompense ? me dit -il. La mérite-t-elle ?
« Non… maitre »
La volupté de ses mains sur ma peau endolorie, me semble une caresse protectrice.
Mais je sais au fond que ce n'est que parenthèse, le démon prépare le prochain supplice,
Silence du temps qui passe et que l'on ne maitrise.
Je me raidis, l'attente me procure le délice.
Il se prépare, je le sens, il s'approche, son odeur âcre et subtile effleure mon corps
Je peux suivre ses mouvements, suggérant mon prochain sort
Le délice du martyr qui ne cessera qu'a l'apothéose, l'orgasme ultime
Mmmmmmh…
Mes muscles se détendent, le temps n'a plus de sens.
Délicatement il desserre les liens, il accompagne mon corps lourd sur l'assise de ce fauteuil de velours rouge, m'enlace, étreinte tendre et douce.
Moment de volupté divine...
« Je vous remercie…Maitre ».
j aime
· Il y a plus d'un an ·Yvan Lebrun
Shibari?... J'ai beaucoup aimé à vrai dire…
· Il y a environ 3 ans ·Merci, maîtresse!
heisenberg
A chacun sa morale, faire toujours fi des esprits chagrins !
· Il y a environ 3 ans ·Un beau et sensuel poème.
Louve