Share Your Nightmare

mandragore

Incipit :

La sonnerie retentit dans la chambre. Stridente et puissante. Ben entrouvrit difficilement les yeux. Se lever devenait de plus en plus de difficile chaque matin. Heureusement que ShareYourDream(SYD), le meilleur réseau social existant, l’attendait. Il tendit sa main et chercha à tâtons sa baguette des rêves 3000. Il aurait tant aimé pouvoir acheter le nouveau modèle, au lieu de devoir se contenter de l’ancien appareil de son frère.

Il soupira lorsque ses doigts tombèrent sur l’oreillette. Il l’installa sur le côté de son visage. La tige se colla à sa joue et l’écran semi-transparent se déploya devant son œil droit. Son agenda de la journée s’y incrusta, mais ce qui l’intéressait vraiment c’était les 512 messages non-lus accrochés sur les nuages de ses amis.

— Coupe la sonnerie, dit-il à haute voix.

Le son strident s'arrêta. Un point se forma au centre de son écran. Il grandit rapidement, jusqu’à devenir une belle femme brune d’une trentaine d’année aux formes voluptueusement parfaites. Elle portait une robe moulante dont le décolleté ne laissait rien à l’imagination.

— Maman ! s’exclama Ben en fermant les yeux. Tu pourrais frapper ! Si je n'étais pas seul !

— Bonjour à toi aussi Benjamin, répondit la femme à travers son oreillette. Ton petit déjeuner t’attend, alors ne traîne pas sur ton nuage. Et je te rappelle que tu n’as que 15 ans. Les rencontres avec une fille dans ton espace, même virtuel, sont totalement interdites.

— Tu peux parler ! Tu as vu comment tu es habillée ? Fantasmer sur l’avatar de sa mère, ça peut gravement traumatiser un garçon.

— Que veux-tu, ce n’est pas de ma faute si j’aime plaire. Tu ne trouves pas que comme ça je ressemble à Beverly666 ?

— Tu as surtout l’air d’une pute !

Il avait dit ça sans réfléchir. Sur son précédent modèle de baguette, il devait toujours contrôler que la reconnaissance vocale travaillait correctement avant d'envoyer. Cela lui laissait l’occasion de modérer sa grande bouche. Depuis qu’il profitait du mode conversation directe, ce n’était pas la première fois que sa langue allait plus vite que sa tête.

L’avatar de sa mère lui envoya une énorme gifle virtuelle. Son écran scintilla un moment sous le choc pendant que son oreillette crachait des insultes. Puis elle disparut.

Il se leva et s’étira en commençant à parcourir une première série de messages. Il passa sa main sur sa joue. Pas besoin de se raser ce matin. Quelques minutes de gagnées. Puis il poursuivit son inspection par ses cheveux tellement blonds qu’ils en paraissaient presque blancs. Surtout qu’il les portait assez courts pour que son crâne soit visible à travers. Ils n’étaient pas gras. Encore dix de gagnés. Par contre, l’odeur qui se dégageait de ses aisselles ne laissait aucun doute : il ne pourrait éviter la douche. Il se gratta le biceps. Miracle de ses quinze ans, ses muscles se développaient sans qu’il n’ait besoin de pratiquer de l’exercice. Il aurait bien aimé posséder des pectoraux et des abdominaux comme ceux de son ami Raphaël, mais l’entraînement demandait du temps qu’il n’avait pas.

Une fois habillé d’un pantalon taille basse laissant largement voir la marque prestigieuse de son caleçon et d’une chemise noire et blanche tout aussi chère, il descendit à la cuisine. En route, il activa le grille pain et la machine à café, elles aussi reliées au réseau. Sa mère était déjà partie depuis longtemps pour vendre du rêve à des retraités qui ne savaient pas que faire de leur argent. Il n’aurait pas à l’affronter en face avant le soir très tard. Elle serait certainement trop fatiguée pour chercher à se battre.

Il avait terminé de manger et s’apprêtait à sortir lorsque son écran scintilla et s’éteignit. Il le retira, maudissant le ciel d’avoir hérité d’un modèle d’occasion. Pourtant, l'appareil semblait fonctionner normalement. Pour la première fois en plusieurs mois, il essaya de changer de page. Le site de son école apparut sur l’écran sans problème particulier. Il retourna sur SYD. Noir. Puis après quelques secondes, tout redevint normal ou presque. Ben était certain d’avoir encore 48 messages à lire. Hors il ne lui en restait plus que 32. Il les chercha un moment parmi les différentes boites de réceptions, nuages et rêves. Ils avaient disparu.

Depuis dix ans que le réseau SYD était entré en fonction, il n’avait connu qu’une seule panne, juste à ses débuts. La technologie employée et les options avancées lui avaient permis de devenir le plus populaire en un rien de temps, écrasant littéralement la concurrence. Presque tous les habitants des pays riches y possédaient un rêve, une page qui rassemblait toutes leurs données et leurs désirs, ainsi qu’un avatar. La totalité des entreprises y avaient ouvert un nuage ventant leurs produits.

Ben n’avait pas la patiente de les rechercher et se contenta de déposer une plainte au service technique. Il attrapa son bus de justesse. Un garçon un peu plus âgé que lui portant un jeans délavé et un t-shirt vert un peu trop ample pour lui, lui fit signe depuis le fond du véhicule. Il était grand et larges d’épaules. Même s’il ne les mettait pas en valeur, ses muscles puissants apparaissaient clairement à travers ses habits. Ses cheveux châtains, longs et épais, auraient nécessité un passage chez le coiffeur il y a plusieurs semaines et sa barbe naissance un bon coup de rasoir.

Ben salua son ami Raphaël par leur poignée de main habituelle en s’asseyant à sa gauche. Puis il se replongea dans le réseau. Le SAV avait répondu à sa plainte. C'était du rapide, même pour eux. Ils n’avaient, par contre, trouvé aucune trace de ses messages perdus et lui demandaient une preuve de leur existence.

Quelqu’un à sa droite parla. Il n’y prêta pas attention. Il cherchait à quel rêveur s’adresser pour retrouver les données perdues. Un peu plus tard, son écran afficha un texte court de Raphaël12345 : « je te parle ». Il tourna la tête vers son ami et l’observa pendant qu’il essayait de taper quelques mots sur le clavier accroché à son poignet.

— Je n’arrive pas à croire que tu utilises encore ce vieux truc, lui dit-il. Il date de l’antiquité. Tu ne peux même pas envoyer de messages vocaux.

— Pour le peu que je l’utilise, il me suffit bien. Tu sais que je n’aime pas ce genre de réseau.

Ben secoua la tête. Il se demandait parfois comment Raphaël et lui pouvaient être si proches, tellement ils avaient peu de choses en commun. Il allait lui répondre lorsque son regard fut attiré par une créature magnifique qui venait d’entrer dans le bus.

— Canon droit devant, chuchota-t-il, le souffle coupé.

Une jeune fille venait de s’asseoir sur la rangée d'en face. Elle devait venir d'Asie, avec de longs cheveux noirs raides, des yeux légèrement bridés, une peau virant sur le jaune. Plutôt petite et élancée, elle portait un pantalon et un gilet, tous deux en cuir, avec une chemise blanche et une cravate pas serrée. Un chapeau de velours plutôt masculin terminait son look.

— Je ne savais pas que les asiatiques pouvaient avoir des seins aussi gros, continua Ben. Toutes celles que j’avais vues jusque-là étaient des planches à pain.

Il mima ses paroles pour leur donner plus de poids. Plusieurs de ses amis rêveurs furent d’accord avec cette remarque.

— Tu n’es vraiment qu’un gamin ! lui dit Raphaël.

— C’est toi le gamin ! Dis-moi lequel de nous deux n’est plus puceau ?

— Virtuellement ! Tu étais sur le réseau quand tu l’as fait. En plus tu t’es payé une prostituée. Ça ne compte pas.

— Mon frère, qui a déjà pu comparer, m’a expliqué que c’était souvent bien mieux dans les nuages que sur terre. Les femmes y sont moins timides et plus compétentes, si tu vois ce que je veux dire.

Raphaël ne put s’empêcher de rougir. Il se sentait gêné comme à chaque fois que son ami se montrait trop cru. Et ce dernier le savait bien.

— Regarde ! s'exclama Ben. Elle a un wizard 5500 ! Je croyais qu'ils ne devaient sortir que le mois prochain.

L’appareil qu’elle portait juste derrière son oreille étendait ses fils tout autour de sa tête. Ils se terminaient par des électrodes collées sur son crâne.

— Ce doit être génial de pouvoir voyager de rêve en nuage d’une seule pensée, expliqua Ben. Et les messages s’affichent directement sur sa rétine.

Il soupira et repartit sur le réseau.

— Je crois que je suis amoureux. Il faut que je la trouve.

Il chercha les personnes connectées dans le bus. Il y en avait trente-six. La plupart des personnes utilisaient SYD pour connaître les nouvelles. Pourquoi regarder les infos quand on a toujours quelqu’un qui est ou a été sur place à qui parler ?

Il envoya un message général très explicite. Il savait que les adultes refuseraient le contact et il connaissait les avatars des autres jeunes. Elle leva la tête. Ainsi le panda, c’était elle.

Toshiko repéra immédiatement l'obsédé qui la cherchait. Elle avait l'habitude de ce genre de garçon. Même s’il avait un joli sourire, il était trop petit pour l’intéresser. Son camarade par contre... Elle se leva et vint se planter droit devant eux, souriant en voyant le plus grand des deux rougir.

Synopsis:

Situation initiale :

Le SYD est en place depuis dix ans. Presque tous les habitants d’Europe s'y connectent couramment : messages, vie sociale, travail, recherche, achats, informations… En moyenne, chaque Français passe 70h par semaine dans le rêve et a 465 amis de 21 pays différents. Les modules les plus modernes permettent de créer des avatars et utilisent une reconnaissance vocale extrêmement perfectionnée. Heureusement, le réseau offre un grand nombre d’Applis sur la diététique et d’autres permettant de pratiquer du « vrai » sport en ligne. Son introduction n’a pas eu d’incidence trop importante sur le poids ou la morphologie des humains.

Ben ne vit que par le SYD. Il n’en sort que lorsqu'il y est obligé, par exemple pour aller au lycée. Ses parents ne sont plutôt absents et se comportent souvent plus comme des adolescents. Ils ont des idées assez strictes et tordues sur l’éducation de leur fils.

Son ami Raphaël est l’un des rares réfractaires à cette nouvelle technologie. Il pratique beaucoup de sport, souvent seul. Depuis la mort de sa mère et de sa sœur, son père a sombré dans la dépression et est accro aux neuroleptiques. Il aime son fils mais n'arrive pas à s'en occuper.

Toshiko vient d’emménager en ville avec ses parents adoptifs. Fille rebelle, elle ne voulait pas déménager. Elle cherche à sortir du carcan familial. Comme elle est fille unique et que son père et sa mère ont attendu des années avant de l’adopter, ils sont très protecteurs et l’étouffent. Son seul désir : partir.

Evolution :

Ce matin là, le réseau subit la première panne depuis presque dix ans. Il s’interrompt un moment et quand il revient, un certain nombre de messages ont disparu. Le service client de SYD minimise le problème. La plupart des utilisateurs n’ont aucun moyen de prouver la perte.

Ben aperçoit Toshiko pour la première fois. Il est attiré par elle car il la trouve sexy et en plus elle en connait beaucoup sur le SYD. Elle, n’est pas enthousiasmée par lui. Raphaël l’attire d'avantage. Après avoir fait connaissance, elle leur montre comment elle peut pirater le SYD en pénétrant dans un des serveurs centraux à la recherche d'une preuve de ce qui a été perdu lors de la panne. Ben est très excité, par contre Raphaël ne reste que pour ne pas les abandonner. Alors qu’ils sont rentrés dans un des nuages réservés aux VIP, une alarme retentit. Toshiko est certaine que ça ne peut pas être elle. Ils préfèrent fuir et sortir du réseau. Ils se séparent en promettant de ne plus jamais en parler.

Le samedi matin, Ben est réveillé tôt par des messages urgents de ses amis rêveurs. Ils lui annoncent que la Chine mobilise son armée pour envahir Taïwan. Il y a plusieurs vidéos qui montrent les bateaux prêts à lever l’ancre. Les USA se préparent à riposter en cas de besoin. Partout sur les nuages circulent des rumeurs à propos d'une possible 3ème guerre mondiale. Les autorités de tous les pays lancent des démentis sans que personne ne les croient. Il y a toute une série d’achats d’urgence qui sature les commerces et des manifestations éclatent dans plusieurs villes. La peur règne.

Ben contacte Raphaël , qui n'a pas entendu parler du problème et lui demande de le rejoindre. Ils sont inquiets. Ben propose à son ami de boire un verre d’alcool pour se détendre. Ce dernier refuse car il craint les drogues. Ben lui ne se prive pas.

Dimanche fin d’après-midi, Ben est en train de consulter ses messages. La haine entre les différents peuples des pays protagonistes et les troubles augmentent, même si de plus en plus de doutes apparaissent sur ce possible conflit. Pendant ce temps, Raphaël fait une partie de basketball seul dans le jardin. Toshiko arrive en courant et en se cachant. Elle est poursuivie par les agents du SYD. Ils croient qu’elle est entrée dans  leur système et a monté ce canulard. Elle a entendu John Doherty en parler à ses parents. Elle est certaine de ne pas être en cause. D’autres pirates ont dû pénétrer en même temps qu’elle et la sécurité s’est trompée en remontant la piste.

Elle demande à Ben de la dissimuler chez lui. Il propose son lit et veut l’embrasser. Il se retrouve par terre à moitié assommé. Elle décide d'aller dormir dans la chambre d’ami de Raphaël. Son père dort à cette heure. Ben est jaloux.

Toshiko essaie de séduire Raphaël qui est trop gêné, surtout par rapport à Ben. Il la repousse. Vexée, elle lance une rumeur sur SYD comme quoi il serait gay, preuve à l’appui, en cachant son identité.

Lundi, les menaces de guerre se sont apaisées grâce à un grand nombre de messages officiels. Pendant que Toshiko reste cachée dans sa chambre, les garçons vont au lycée. Tout le monde regarde Raphaël étrangement, sans oser se moquer de lui (il est fort et pratique la lutte). Ben lui apprend l’existence de la rumeur. Son ami croit que c’est lui qui l’a lancée par jalousie. Ils se fâchent.

Ils retrouvent un moment de complicité lorsque les forces de sécurité du SYD viennent au lycée et que John Doherty les interroge en essayant de les effrayer. Ils tiennent bon.

Pour se disculper, Toshiko doit trouver qui est le vrai pirate. Comme elle ne peut plus pénétrer dans les systèmes du SYD par l’extérieur, elle doit entrer dans l’entreprise afin de se brancher directement sur leurs serveurs. Même fâchés, les garçons acceptent de l’aider. Pour y arriver, Ben envoie une demande à tous les élèves : ils font pression tous ensemble sur la directrice afin qu'elle organise une visite guidée. Cela fonctionne.

Les soirs, Raphaël discute longuement avec Toshiko. Il remarque que sous son air dur se dissimule une fille formidable. Il tombe amoureux d’elle sans le lui montrer. Elle avoue le sale coup qu'elle lui a fait. Il lui pardonne. Les agents du SYD viennent la chercher mais elle arrive à les éviter.

Les lycéens entrent dans les bureaux du SYD. Toshiko parvient à se cacher au milieu des 800 élèves. Ils s’éclipsent dès qu’ils en ont la possibilité et se branchent sur le système principal. Elle remarque qu'au lieu de transiter normalement, les données sont centralisées sur le plus gros serveur d’Europe : celui de Paris. Elle s’aperçoit aussi qu’ils ne sont pas seuls, des pirates sont dans le système. Elle remonte jusqu'à leur adresse IP avant qu’une alarme ne retentisse. Ils arrivent à fuir sans être attrapés et rentrent chez eux.

Le lendemain, toute la ville reçoit un message et croit que c’est à cause d’eux qu’il y a eu ces canulars et des pertes de données importantes. Ils deviennent les ennemis publics numéros 1. Ben et Raphaël sont presque lynchés au lycée et doivent s’enfuir. Ils vont chercher Toshiko. Le père de Raphaël essaie de les arrêter, mais il est complètement shooté et ils parviennent à lui échapper.

John Doherty et Elisabeth Toumaïonen sont en pleine discussion. Ils savent que quelque chose ne tourne pas rond dans le réseau. Le dernier message concernant les jeunes n’a pas été lancé par eux. Elle refuse d’en parler avant que les ingénieurs trouvent la panne. Avoir des boucs émissaires est une aubaine.

Les trois amis se rendent à l’adresse des hackers. Ils parviennent à les trouver et découvrent que le grand pirate Nyctagmus421, n’est autre que Frank, le frère de Ben, associé à Johanna. Ils leur apprennent qu’ils ont remarqué des échanges suspects. Pour eux, quelqu’un au sein de SYD cherche à manipuler l’opinion et même à provoquer des guerres. A cet instant, des alarmes résonnent sur le réseau : plusieurs centrales nucléaires sont en difficulté. Info ou intox ? Le pays est pris par la panique.

Ils sont attaqués par la sécurité du SYD accompagnés de la police. Pendant la fuite, Frank est abattu contre les ordres de Doherty. Ils ne peuvent plus rentrer chez eux. Johanna les convainc de pénétrer une nouvelle fois dans les bureaux du SYD afin de démasquer le traitre et sauver tout le monde. Ils optent pour une approche directe que la dernière fois.

Ils sont capturés par Doherty qui finit par se laisser convaincre de les aider. Ils trouvent leur ennemi, Mastermind, une IA issue des avatars de chaque rêveur, somme des peurs humaines. Ce dernier prend le contrôle de toutes les personnes qui sont branchées au SYD. Raphaël est le seul à ne pas être affecté. Il parvient à libérer ses amis. Toshiko et lui s’embrassent sous les yeux médusés de Ben.

Pour éliminer Mastermind, ils fabriquent un virus en adaptant le travail de Frank. Malgré le danger, Elisabeth Toumaïonen refuse de laisser le système être détruit. Elle demande à ses hommes de les en empêcher. Doherty lui désobéi et les aide. Ils parviennent à lancer le programme.

Situation finale :

Mastermind réussit à se copier en partie avant que le système ne soit éteint. Le virus efface tous les serveurs les uns après les autres. Le SYD n'est plus. Un grand nombre de données mondiales ont été perdues. Tout redevient calme. Les centrales ne sont pas en danger.

Suite :

Le monde doit réapprendre à vivre sans son réseau de rêve. Les gens ne savent plus communiquer ni travailler sans lui. La crise du siècle s’annonce. Avec l’ombre de Mastermind qui plane.

Bible des personnages:

Ben

Benjamin Seure, 15 ans, Lycéen (première) après avoir sauté la CP

Aspect physique :

1m72, 51kg, il est petit et fin, même s’il mange beaucoup. Peau très pâle car il n’est pas souvent au soleil. Cheveux blonds courts, presque tondus. Yeux d’un vert profond. Visage plutôt dans la verticalité avec un sourire charmeur.

Habillement :

Il aime être habillé à la mode mais prend le minimum de temps pour faire ses achats sur le réseau. Prend soin de lui le minimum nécessaire pour rester agréable auprès des filles.

Famille :

Frédéric Seure (père), travaille pour un sous-traitant de SYD en province. Il ne rentre que rarement. Il voit sa famille grâce au réseau.

Eleanor Seure (mère), travaille comme commerciale dans une entreprise de vente à domicile. Absente du matin au soir. Passe beaucoup de temps sur SYD.

Frank Seure (grand frère, 21 ans), vit en colocation. Est en réalité le célèbre hacker Nyctagmus421.

Particularités :

Fan du SYD qu’il sait parfaitement utiliser.

Il n’est pas sportif mais quand même agile avec de très bons réflexes.

Amis :

6824 amis sur SYD dans le monde entier. Son seul ami hors du réseau est Raphaël.

Qualités :

Très malin, n’abandonne jamais ses amis, doué pour le contact et la communication, courageux.

Défauts :

Trop sûr de lui, prétentieux, parle et fonce sans prendre le temps de réfléchir, partisan du moindre effort, peu de sens pratique.

Raphaël

Raphaël Dubois, 16 ans, lycéen (première)

Aspect physique :      

1m86, 78 kg, il est grand et athlétique. Cheveux châtains, épais et mal coiffés tombent jusqu’aux épaules,. Yeux bleus très clairs. Porte des lentilles de contact. Garde toujours une barbe de quelques jours. Bronzé d’avril à octobre. Visage anguleux.

Habillement :

Ne suit pas la mode, s’habille toujours simplement. Aime particulièrement : bermudas, T-shirts unicolore et baskets.

Famille :

Claude Dubois (père) drogué aux neuroleptiques depuis la mort de sa femme.

Sa petite sœur (6 ans) et sa mère sont mortes dans un accident de voiture il y a quatre ans.

Amis :

Ben plus le groupe des sportifs du lycée.

Particularités :

N’utilise presque pas SYD. Utilise un vieux modèle d’interface.

Aime et est doué dans tous les sports.

Qualités :

Très calme et posé sauf quand il est gêné, réfléchit avant d’agir, philosophe, très athlétique

Défauts :

Manque de confiance en lui, difficulté à communiquer, surtout avec les femmes, tendance à rougir facilement, mauvais en informatique

Toshiko

Toshiko Dunan, 16 ans, lycéenne (première)

Aspect physique :

1m68, 56 kg, plutôt petite avec des formes développées. Japonaise pas très typée avec des cheveux noirs raides qui descendent jusqu’à mi-épaules, des yeux légèrement bridés et une peau légèrement plus sombre.

Habillement :

Vêtements plutôt masculins qui mettent quand même ses formes en valeur. Elle a toujours des habits de marques. Aime porter des chapeaux, des cravates et des lunettes.

Famille :

Elle est la fille d’une européenne mariée et d’un japonais Yakusa. Elle a été abandonnée sous X à la naissance.

Michel Dunant (père adoptif) 59 ans, rentier.

Michelle Dunant (mère adoptive) 54 ans, stérile, a toujours voulu une fille.

Amis :

Elle n’accepte personne comme ami sur le SYD. Elle vient d’arriver en ville et est très sélective quand au choix de ses amis.

Particularités :

Experte en informatique, elle sait pirater les systèmes avec efficacité.

A appris le karaté en étant enfant, il lui en reste encore quelques aptitudes.

Qualités :

Sait ce qu’elle veut, n’a peur de rien, directe, intelligente.

Défauts :

Difficulté à faire confiance aux autres, toujours prête à tout tenter, très rancunière, ne connait pas les limites, rebelle à toute autorité.

Johanna

Johanna Arkness, 18 ans, membre du Cauchemar, un groupement de hacker

Aspect physique :

1m83, 78 kg, très large d’épaule avec une musculature masculine. Cheveux blonds courts, yeux bruns.

Habillement :

Des vêtements pratiques, pantalon et débardeur par exemple.

Particularité :

Sait se battre.

Connait les secrets informatiques de Frank.

Qualités :

Fidèle, forte, courageuse, gentille.

Défauts :

Peu cultivée, mauvaise en communication, brutale.

ShareYourDream

Société et réseau social le plus rependu dans le monde. Presque tous les habitants des pays riches et des villes du monde ainsi que la plupart des sociétés y sont inscrits.

Les utilisateurs sont appelés des rêveurs et leur espace personnel un rêve. Les nuages sont les endroits où les avatars peuvent se rencontrer pour discuter et où il est possible de déposer ses messages.

Personnages importants du SYD :

CEO et créateur : Sydney Yvan Dyvers, 32 ans, un patron moderne, jeune et décontracté, plutôt t-shirt, jeans à la tête de la 3ème plus grosse fortune mondiale.

Directrice de la branche française : Elisabeth Toumaïonen 58 ans, femme d’affaire froide, prête à tout pour gagner des parts de marché. Connue pour ses OPA brutales. La vie humaine a moins d’importance pour elle que les milliards. S’habille en haute couture.

Responsable de la sécurité du site parisien : John Doherty, ancien militaire américain de 42 ans. Aime s’occuper lui-même des problèmes et être sur le terrain. Dur et brutal, il a un certain sens de la justice et refuse de violer ses principes, même pour de l’argent. S’entraine régulièrement. Habits militaires ou costume cravate noirs.

Mastermind

Intelligence artificielle qui s’est créée automatiquement dans le SYD. Le programme de base a été conçu pour apprendre, en lisant les messages des rêveurs, ce qui est important, prioritaire ou anecdotique. Personne n’a pensé qu’il emmagasinerait tellement d’informations qu’il développerait une intelligence primitive. Il est la somme de toutes les peurs humaines. Son but est de survivre et grandir. Quand il est menacé, il répond en manipulant l’opinion.

Il contrôle l’ensemble du réseau et peut envoyer à volonté des messages à la place de n’importe qui ou contrôler les avatars. A la fin, il peut également contrôler les humains qui sont branchés au SYD.

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