Simple Times

to-infinity-and-beyond

And that's how it changed.

La première fois que j'ai entendu Joshua Radin, j'étais dans la voiture. La fenêtre ouverte, le vent qui fouettait mon visage. Et la voix si particulière de ce chanteur, qui me berçait. Je craignais la rentrée, mais avec lui je me sentais bien. Il m'accompagnait.

"I'd Rather Be With You" est la chanson qui m'a le plus marquée de l'album. Elle me rappelle les amis et les déjeuners sous les arbres. Je revois ma sœur qui rit hystériquement, et le sourire de mon cousin quand il voit sa chienne goûter une mandarine.

Simple Times se déguste comme la fin de l'été. On profite des instant qu'il nous reste auprès de ceux qu'on aime, et on tente de mémoriser tous les détails, comme si on risque de les oublier. On ignore si on reverra ces gens l'année d'après. On ignore où on sera. Peut-être que les étés ensemble n'auront plus la même saveur.

Mais la musique, et "Sky" qui tourne en boucle alors que mes cousines et moi appliquons notre vernis sur nos doigts de pied dans l'herbe, sont universels. Ces moments sont figés. Tout comme l'album de Radin. On peut l'écouter à n'importe quel moment de notre vie, il a toujours la même résonnance. Celle du passé. Mais cette fois-ci, il n'a pas la saveur amère qu'il conserve le reste du temps. C'est plutôt un moyen de se rappeler les bons moments. Ceux qui font pourquoi on est une famille.

Joshua Radin transporte. Et surtout, il arrive à nous faire nous souvenir. Peut-être pas de tout, mais de l'important.

Et l'important, c'est qui nous sommes.

 

 

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