Smal
Pierre Alain Malagal Nana
SMAL
Il est une heure dix sept quand a. Pillerait se retrouve devant cette église. Où est t-il exactement ? S'il le savait, il pourrait au moins appeler une compagnie de taxis. Ha… Il ne lui reste plus de batterie à son téléphone. Il est sans doute quelque part à l'est de paris. Quelque part entre la gare et Gambetta Si seulement il pouvait se rappeler comment il en est arrivé là, il pourrait rentrer chez lui. On est dimanche, en plein mois de février. L'air est frais et la nuit est douce. La ville s'endort, à l'est de paris la vie s'endort. Une belle nuit pour se confesser. Paris ce soir, a revêtu une robe des années mille huit cent quatre vingt. Il y a un petit côté Vidocq dans l'atmosphère. Il pourrait bien y avoir à cet instant, une sorte de Jack l'éventreur tapi quelque part dans l'ombre. Quoique non. Un tueur français ne s'appellerait pas Jack, sûrement pas. Plutôt Gilles. Gilles ; c'est bien là un nom de serial killer. Quelques pas encore, deux trois pour monter les marches de l'église et il va tambouriner sur les portes de l'église.
"Mon père, mon père! Et personne ne lui répond. Il n' ya point de chaise, alors il s'installe à même le sol. Et avec l'équilibre de tous les biturés, il réussit à sauver sa bouteille de vin. Un vieux mousseux qu'il a récupéré tout à l'heure dans une épicerie du coin. Le vieux paris avait ses allumeurs de réverbères, son paris à lui, a les épiciers arabes. Premiers à dormir, derniers à se coucher. Et au moins avec eux, on peut cuiter jusqu’à pas d’heure, ils ne vous jugent jamais.
Il sait qu'il n'ira pas plus loin. Ce sont ses pieds qui le lui disent, et les coups dans sa tête aussi. "Fichue planète, elle a recommencé à tourner. Si seulement, je pouvais créer un taxi là tout de suite. Comme ça, par la pensée."
Dans l'état de semi conscience dans lequel il se trouve, quelque chose d’étrange lui fait se dire qu'il devait se trouver là. Ce soir ou un autre soir. Une sensation étrange le prend à la poitrine; une étrange impression de déjà vu. Les idées et les mots s'entrechoquent à toute vitesse dans sa tête. Les images défilent. Il trouve la dernière image quelque peu étrange, et se demande pourquoi s'il avait vu cette scène auparavant. Il n’a pas pu empêcher le cours des choses. Ou du moins le changer.
"Si seulement je savais ce que faisais là… Et à ce moment, une voix s’élève dans la pénombre qui lui répond.
- Peut être que tu avais besoin d'être seul. » C’est une voix qui semble venir de loin, et qui semble s’étirer sans fin dans l’air. Elle est à la fois caverneuse et chaude. Ce qui crée un contraste avec le froid de cette nuit.
-Non, bien au contraire. J'ai envie de m'amuser encore un peu. Mais là c’est dimanche, c'est l'hiver, et les bonnes gens s'accouplent à l'heure qu'il est. Et moi je suis là, affalé sur les marches de cette église, je ne sais même pas ce que fais là, il fait froid, et je ne sens presque plus mon visage. Heureusement qu’il me reste une bouteille à moitié pleine.
- Où étais- tu avant?
- Dans un bar, vers le châtelet. A regarder un couple se réconcilier.
- Et comment on se retrouve ici?
- Je ne sais pas… On écoute le bruit des klaxons je suppose, et on cherche une épicerie.
- Et pourquoi tu n'es pas rentré chez toi ?
- C'est là que j'allais, vers un bon moment. C’est là chez moi. Mon prochain bon moment.
L'écho de ces mots lui ramènent à l'esprit des images de lui plus jeune. Sa jeunesse à Porto-Vecchio. Un petit coin de paradis qui n'appartient à personne d'autre qu'aux mouettes; un pays où on est assez jaloux de soi, pour accepter que sa terre soit jalouse d'elle même. Une mère institutrice, un père agent de change. Une enfance écrite pour être simple, si son père, passionné en toutes choses d'abord pour les autres que pour lui. Ne s'était pas mis en tête de faire de sa petite personne, un orchestre philharmonique à lui tout seul. Je n'ai jamais aimé faire ça. Surtout qu'à cet âge là je me disais que je méritais un goûter pus qu'autre chose. Avec sa famille il monta à Paris un peu plus tard. Ses parents s'aimaient encore et de leur amour était née une petite fille. Et lui il était devenu bon au violoncelle.
Paris, paris. Le monstre à dentelles. Le tombeau des géants. Paris il l'a connu comme tous les jeunes des années quatre vingt dix, deux mille. Qu'ils soient de rive gauche, ou de rive droite. Un joint de cannabis au bec.
Les soirées au bord de la seine, les cuites en fin d'après midi sur le champ de mars. Toutes ces choses qu'on fait de notre jeunesse, sans vraiment y donner de sens. J'appris bien plus tard avec l'âge, que Paris est en fait et surtout une courtisane venue de Florence, bardée d'artifices et de toilette, qui réussit à coup d'intrigues, à sacrifier sur l'autel de la décadence, une royauté illuminée par sa propre lumière. Emmenant dans sa chute, une petite reine charmante dont le seule crime avait été d'imaginer des biscuits en forme de vagin pour le bon souvenir du roi son époux. Aujourd'hui encore, je reste persuadé qu'il y a dans l'air de paris d'amères âmes de vicomte, qui sautent d'âmes en âmes pour nous faire rejouer tour à tour les drames et les tragédies de la cour. Comme beaucoup d'entre avant moi, je suis sorti de là à mes vingt- ans avec l'idée que l'âme du monde n'était que chaos et déchirure. Petit papillon aux ailes brûlées, sortant de l'arche, mouillé comme un pétard, mais vivant. Guettant avec envie la prochaine métamorphose. Se demandant s'il existe bien une terre promise.
- Tout ça ne dit pas comment tu te retrouves là ce soir.
-ce soir, j'étais avec quelques amis écrivains, si je peux les appeler ainsi. Un jour, j'eus l'idée de faire un bouquin de mes expériences "chroniques, d'une génération qui n'a pas encore perdu". Quelques traits d'une époque, triés comme ça sur le volet. Je suivis les conseils de ce cher Oscar. Et d'un Hugo, je transformais ma vie en une tirade de Lewis Carroll. Un beau triangle à mon sens. Pour accuser le coup, je dus me métamorphoser en jeune premier. Smoking et nœud à petits pois. Sourire niais, et regard de conquérant. Ou d'observateur aguerri, que sais-je. Un an plus tard, je cachais mon regard, pour masquer les quatre vingt et un an d'âge mental que j'avais gagné en un an de cocktails, de crocs en jambe et de comédie. J'ai beaucoup voyagé entretemps. Quelques expéditions ici et là. Un plaisir que j'ai partagé avec quelques amis, qui comme moi, aiment admirer les couchers de soleil. Capri et la côte anglaise sont charmants au mois d'août. Et c'est un vrai plaisir de découvrir le rythme d'une ville. J'ai appris tellement de choses en si peu de temps; tout d'abord, qu'ici bas, c'est toujours la même histoire. D'une manière ou d'une autre, et ce n'est certainement pas la faute à Hugo. C’est juste que les Thénardier en voudront toujours à Cosette. Elle est le miroir de leur conscience, tout autant que leur condamnation. On a beau faire, la misère nous lâche rarement. C’est comme l'esclavage. Une marque sur le visage qui dans le miroir nous dit : " je te prends tout ce que tu as, et je te laisse un regard asséché. Pas de larmes. Point de gémissements. Souffres, tout en ricanant. C’est peut être, pour ça que Paris est triste parfois, Elle a perdu ses jean val Jean. Ceux qui parviennent à la sublimer. Trompettes et tambours. Ceci dit, j'ai aussi connu de très belles histoires. Rencontré des gens au cœur plein d'espérances et ivres d'eux mêmes. Des gens dont le souvenir seul, suffit à illuminer vos pensées. Des personnalités sublimes, aux destins hors du temps et de l'espace. Voguant entre leur désir d'extraordinaire et les grands problèmes de la vie, comme un lait pas assez chaud, ou une bière avec trop de mousse.
J'ai aussi eu quelques fois, des conversations plus sérieuses. Comme celle avec cet homme qui m'a dit une fois, et je ne l'ai jamais oublié: "qu'il existait une médication possible au virus du VIH. Mais que je ne devais le dire à personne, que le temps n'était pas encore venu. La dernière partie de la phrase, j'avais trouvé que c'était une blague de bien mauvais goût. D'aussi mauvais goût que d'inventer des virus. On a ainsi failli perdre le dernier oasis des hommes. Un des rares moments de paix pure. Dans un monde en plein tumulte. Le seul repos des âmes en peine, comme des âmes en fête.
Une autre fois, une jeune et charmante économiste m'a dit au réveil, après une folle nuit d'amour, qu'elle était persuadé que chaque habitant de la planète aurait un jour le minimum vital pour subvenir à ses besoins élémentaires. Si ça avait été un homme, je me serais dit que c'était sûrement un autre plaisantin qui s'amusait à aller à contresens de la crise. J'avais trouvé que c'était une idée farfelu, mais une belle idée quoiqu'il en soit. Qui laissait imaginer que les hommes arriveraient un jour à marcher comme un seul ; et non plus comme une multitude de bêtes avides du sang de l'autre. Je n'ai jamais vraiment eu confiance en ce système où on s'arrache tout. Je reste persuadé que ce l'on construit avec nos tripes, a plus de valeur. Parce que ça raconte l'authentique qui est en nous. La meilleure part de qui nous sommes. Ceci dit, on est dans un monde libre. Chacun y va comme il veut, ou comme il peut.
- Alors, tu crois que les hommes sont libres,
-l'homme est libre comme un poisson volant; Profitant ici et là, de quelques frétillements hors de l'eau. Autant de moments qu'il faut pêcher comme des caprices rares. Car même en sachant qu'on ressortira un jour la tête de l'eau, on ne sait rien d'autre que ça."
En donnant cette réponse, il se rend compte que c'est la cinquième fois qu'il répond à ces questions, sans savoir à qui il parle et cette pensée le trouble profondément: l'idée d'un "lui" suspendu à des bouts de ficelle le terrifie. Il n'a jamais aimé les marionnettes. Il aurait l'air con s'il demandait à haute voix à qui il était en entrain de parler à deux heures du matin, assis sur les marches d'une église. Mais peut être vaut-il mieux encore être ignorant que con. C’est peut être le clochard, qu'il devine allongé là-bas dans le coin, à côté de la porte de l’église. Sous la couverture gris brunâtre qu'il entrevoit dans l'obscurité. Et puis qu'importe, après la troisième bouteille, les histoires ne nécessitent presque jamais d'explications. En plus ce soir, ce qu'il voudrait ce sont des réponses. « Après tout, tout a commencé ici. Pense-t-il à voix haute.
- Comment ça tout a commencé ici.
- Mais oui quand on y pense, on a toujours dit qu'il fallait aimer Dieu, éviter le mal. Que nous sommes immortels. Pourquoi? Alors que c'est en toutes choses. Le vice qui mène la danse. C’est toujours en lien très étroit avec la bite que les petits sacristains deviennent des prêtres. Et ces derniers nous parlent de Dieu et d'anges. Alors qu'aucun d'eux, même pas Moise ne l'a jamais vu. Je hais les prêcheurs, ils donnent de mauvaises habitudes aux gens. A choisir, je préfère de loin les moines. Ce sont eux les vrais poumons spirituels du monde. Ils sont aux hommes, ce que les arbres sont à la terre. Ils maintiennent l'équilibre. Et personne ne s'en rend compte. Sans eux, l'enfer serait déjà là, n'est ce pas? Il est peut être déjà là, n'est ce pas? En bas du Sacré-Cœur... La belle blague.
Les deux biscornus ont demandé la pensée de Dieu. Moi à leur place, j'aurais demandé les pensées du monde. Et à LUI, j'aurais posé des questions. J'ai vraiment du mal à penser que Dieu à supposer qu'il existe, fasse les choses à notre place. C'est peut être ça la pensée du monde. Qu'on s'en fout un peu trop finalement. Beaucoup trop d'ici, pas assez de là. Et puis autre chose, qui m'explique pourquoi un jeune juif qui ne fit même pas l'unanimité chez lui, devint quelques siècles plus tard, le point zéro de l’histoire. Devant un Jules césar, ou Alexandre le Grand ou un autre de ces grands empereurs qui connurent de vrais années de règne fastes et ensanglantées, juste comme la coutume le veut. Plein de choses m'échappent encore dans toute cette histoire, mais une chose est sûre, à sa place, j'aurais fait les choses autrement.
- Et comment tu les aurais faites?
- Déjà, J'aurais voulu savoir, quel peut être le coût de la vie. Histoire d'être fixé. Si toutes les choses ont un prix, je suppose que la vie aussi, et moi j’aimerais bien savoir lequel. Ca éviterait peut être que les forcenés de la singularité veuillent à tout prix, amasser toutes les richesses du monde en leurs seules mains. On a tous compris aujourd'hui que la singularité ne se mesure pas au nombre de zéros qu'on peut aligner sur un chèque. Chaque homme devrait avoir le minimum pour au moins, pouvoir affiner la sienne. Et c'est peut être ça le coup d'une vie.
-Peut être...
-Et puis qui est Dieu? Dieu est-il dessein? Pourquoi? Pourquoi tout ça… Où va-t-on ? Quel est le sens de tout ceci? Comment ça s'organise? Pourquoi il y a des gens qui sont malheureux. Pourquoi certains ne réussissent pas ce qu'ils entreprennent? Alors que d'autres oui. Pourquoi après tant d'années, on est toujours là à se demander pourquoi? Et puis, qu'est ce que mon humanité?
- Peut être que tu te poses beaucoup trop de questions.
- Le propre de l'homme, n'est-il pas de trouver de trouver des réponses.
- Encore faut-il se poser les bonnes questions.
- Et à quoi reconnais t- on une bonne question?
- Si elle est essentielle. Là, par exemple c'est une bonne question.
- Oui, encore faudrait-il, avoir défini l'essentiel. C'est quoi l'essentiel, qui peut le dire?
- C'est toi qui parlais tout à l'heure, de tous ces gens aimables que tu as rencontré, qui se préoccupaient surtout de la température de leurs chaussures. C'est déjà mieux que de s'occuper de celles des autres.
- Oui mais tu n'y es pas; C'est facile pour toi, allongé devant une église. Toi qui as renoncé à toutes choses. Que sais- tu de la réalité? En dessous des façades, c'est encore et toujours la guerre. C'est toujours à qui mangera l'autre le premier.
- On en revient toujours là n'est ce pas? A qui sera le premier. Que fais-tu de la phrase de Jésus qui dit que les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers.
- Cette phrase est trop vague à mon sens. A mon avis il voulait dire par là que viendrait un temps où chacun serait capable de gravir l’échelle sociale grâce à sa propre valeur, quelque soit origine. Les premiers à se connaître seront toujours les premiers à se connaître. Les derniers à se connaître le seront aussi.
- Bien.
- Non, pas bien. Beaucoup d'incompréhensions dans le monde, sont le fait de la religion et de ses contresens. Comme cette phrase, ou encore le fait que beaucoup hommes se crêpent le chignon partout sur la planète au nom d'un dieu qu'ils n'ont jamais vu. Tout le monde s'accorde à dire que c'est le même Dieu, mais tout le monde voudrait que le sien soit plus fort que celui des autres. Tout majestueux qu'il est il aurait eu bon dos d'exister sous un seul visage, ou alors s'il voulait vraiment être adoré sous plusieurs formes. il aurait pu faire qu'on ait tous la même couleur. Verts, par exemple. Au moins ça aurait été drôle.
- Et si Dieu aussi aimait la singularité. Celle-ci s'exprime mieux dans la diversité. Tu ne crois pas ?"
A cet instant précis, a. Pillerait se dit que ce clochard s'exprimait trop bien pour quelqu'un dont les neurones étaient censées avoir été grillées par le vin bon marché, et des hivers trop rigoureux. Il commençait à se faire tard.
Et dire que sa soirée avait commencé dans un salon littéraire rue Etienne Marcel, pas loin de la place du châtelet. Une soirée agréable, un moment paisible. Ce qui est normal. Les bons écrivains parlent en général très peu. Lui s'était trouvé beaucoup trop loquace à son goût. Il avait quitté la salle après une charmante tirade sur un voyage au Népal juste au moment où une discussion sérieuse allait s'engager sur l'avenir du format papier, il avait pris congé. Comme si la question se posait. Son parcours l'avait tout d'abord mené dans un bar rock n' roll juste le temps d'échanger quelques bouffées avec une charmante inconnue. Sans doute une anglaise, ou australienne peut être. Il n'avait pas eu le temps de savoir plus que son prénom. Il avait ensuite échoué dans un bar lounge. Le type de soirée où on se fait chier, rien qu'à l'entrée. Quelque chose nous dit lorsque l'on s'installe au bar, que l'on rentrera seul, bourrer, fatigué et probablement un peu plus triste qu'à l'arrivée, mais on le fait quand même l'air de rien, en se disant que la vie c'est sûrement autre chose, mais qu'on aime bien ça aussi finalement. Au bar, deux jeunes hommes parlent de moules et d'autres choses, sous l'œil bienveillant de la serveuse. Un peu plus loin, une sorte de Marlon Brando allume sa cigarette, en ayant l'air de se demander ce qu'il fait là. A côté de lui, une petite pute le regarde l'air faussement heureuse essayant de se convaincre que la vie est courte, et qu'il faut en profiter. Dans son regard on peut lire toute l'admiration qu'elle voue à son jeune étalon. Un peu plus loin encore, un groupe d'amis est installé dans un salon. Le leader désigné, fils à papa, veste à carreaux se ressert un verre en regardant son pote tirer sur la Chibcha, tandis que les filles se racontent en gloussant les prochaines cochonneries qu'elles leur feront peut-être. Un couple visiblement joyeux raconte à leur ami récemment célibataire, leurs dernières vacances aux Maldives. Sans doute, pour lui remonter le moral.
Se dira-t-on.
Tout a commencé là, quand un jeune homme sans le sou a eu la brillante idée de dire aux gens, "aimez-vous les uns les autres." Il aura fallu que le premier Robespierre de l'histoire soit efféminé. De tous ces gens qui nous ont été envoyés, pour nous apporter un peu de lumière. Si quelqu'un devait revenir, ce serait 2pac. Par contre, il devra suivre un stage intensif de style avec Kanye West parce que la grosse chaîne en or apparente. Ce n'était pas vraiment possible.
Au moment de s'en aller, il se rappela cette question qu'il avait toujours eue envie de poser à Steinbeck
" Quelle est l'origine du mal" et là, un silence glacial traversa la ville. Une réponse s'imposait dans l'air: "moi". Il commença aussitôt à neiger, il allait falloir marcher.
Comme il s'éloignait vers l'ouest. Le clochard qui était toujours allongé se retourna pour récupérer la bouteille qu'il avait laissée là. Ce n'était pas une couverture, c'étaient des ailes.