Soleils couchants II

manonlou

A la manière de Paul Verlaine :

La verdure du printemps

Jette à nos yeux

L'éclat étourdissant

De la vie renaissante.

L'éclat de la vie

Etourdit nos yeux

De couleurs verdoyantes

Et de vert, et de bleu.

Et nos yeux fleuris,

comme des étourdis,

Eclatent de rire

Devant ce spectacle

Spectacle charmant,

Bourgeons de printemps

Et du vert, et du bleu,

Pour les jeunes amants.

Poème d'origine (Verlaine, Soleils couchants, 1866) :

Une aube affaiblie

Verse par les champs

La mélancolie

Des soleils couchants.

La mélancolie

Berce de doux chants

Mon coeur qui s'oublie

Aux soleils couchants.

Et d'étranges rêves,

comme des soleils,

couchants sur les grèves

Fantômes vermeils,

Défilent sans trève,

Défilent, pareils

A de grands soleils

Couchants sur les grèves.

  • Ce poème sonne aussi comme le Boléro de Raval

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Apphotologo

    Michel Chansiaux

  • Je viens de lire ce poème que j'avais totalement oublié : merci de l'avoir rappelé à ma mémoire fragile! Je n'ai donc pas pensé du tout à Harmonie du soir pour écrire ce poème, je me suis juste amusée à travailler la méthode de la mélodie continue telle que je l'ai découverte chez Verlaine. Mais maintenant que tu me le dis, je vois la filiation qui lie ces deux poèmes et c'est assez troublant...

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Default user

    manonlou

  • Ton poème ressemble par la structure à Harmonie du soir de Baudelaire avec des vers qui reviennent pour former un effet cyclique. Si c'est voulu, c'est une très belle référence en plus de Verlaine. Sinon, alors bien joué.
    A la manière de Verlaine et tout aussi beau.

    · Il y a plus de 13 ans ·
    Albert camus letranger roman

    sisyphe

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