Sombre Passé

sirhaian

Il m'arrive parfois de penser au passé,
Celui où, aveugle, je croyais être heureux.
Je n'y ai, il me semble, pas vécu assez,
Dans cette boule à neige, dans ce sombre creux.

Me voyant, étonnamment mais correctement,
Gambadant dans ces champs dans lesquels les enfants,
En jouant, attrayants, grandissent, cet élan,
Qui s'étend dans mon cœur, incitant, s'allume.

Pourtant, malgré ce beau rire nostalgique,
Je sais combien cette période insensée
Ne me fut que malsaine et non magique,
Car, à cet instant, je croyais qu'elle était fée.

Maintenant, j'en ris. Elle aussi il me semble.
Je me dis que ces souvenirs, tout compte fait,
Ne sont pas à froisser sans raison ensemble:
Tout ce qui est fait ne doit pas être défait.

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