Sonnet en « fit » en réponse au défi

Sonnet en « fit » en réponse au défi dédié à Martine Ledoux

Comme une bonne amie m'a lancé ce défi

Je rime d'un seul son… mais rien ne justifie

Telle contrainte dont toujours je me méfie

Car la littérature n'y trouve pas profit

Dans ce vain artifice laissant l'art bouffi

Tout en oir ou en on ? Rien ne le justifie

Pourquoi donc faudrait-il que je le cocufie

Ce lecteur s'imposant ma mécanographie ?

Et grand malheur à qui l'émotion contrefit

Dans cet usage dont rien ne me gratifie

J'abandonne à autrui cette sombre graphie

Préférant le vers cru plutôt que le confit

J'ai relu ce sonnet et je le ratifie

Mais... ne le mettez point dans ma biographie !

Et de le publier sur Mon Petit Journal d'Ici et d'Ailleurs (mon blog) je ferai bien sûr... fi !

(Mais évidemment il est de grands auteurs qui ont utilisé la contrainte comme moteur créatif. N'est-ce pas Baudelaire qui lançait : « Parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense. »

P.S. Vous remarquerez que j'ai respecté à peu de chose près la règle de l'alternance des rimes masculines et féminines, dont l'oubli, quelquefois, rend pesant bien des poèmes