sonnet pour la haine

lya

Au lendemain de la bataille, dans la plaine déserte.
Partout corps et cratères gisent
Membres sanglant, bras, jambes ou têtes
Au clair du jour, lumière grise

En marchant au travers du carnage,
Tu écrases des formes inhumaines
Tes pas se heurtent au passage
Mais tu continues dans la plaine.

Tu marches droit devant toi,
Et sur ta nuque tes cheveux se dressent
Alors que tes épaules, a chaque pas, un peu plus, s'affaissent

Tu y portes tes regards mais pourtant ne les vois,
Ces éclats de lumière, et ces milliers de tresses
Lianes d'immortelles, d'églantine ou de trèfle.

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