Sono Yume no naka de ~Talon d'Achille~

Dis-moi quelle est l’arme fatale
qui t’a déjà blessé une fois.
Je veux tenter d’être le mal
qui te fera retrouver la foi.
Dis-moi quelle larme fatale
pourrait faire de toi un tendre.
Je veux tenter d’être le mâle
chassant le froid à pierre fendre.

Montre-moi le talon d’Achille,
dans ton pantalon ou dans ton regard.
Si je suis plus doux qu’une fille,
me montreras-tu de meilleurs égards ?
Je veux te voir flancher
et vivre en mon nom qui sera le nôtre.
Viens me voir déclencher
ce trouble jeu qui fera de moi un autre.

Confie-moi chacune de tes faiblesses ;
espère alors que je t’en défende,
et si tu ne peux pas m’avoir en laisse
il faudra bien sûr que tu me vendes.
Dis-moi tous les mots dont j’ai besoin
pour briser enfin ton cœur,
ou la glace autour qui en prend soin,
parce qu’elle me fait peur.

Je suppose aussi qu’elle te fait avoir froid ;
il faut ma flamme pour te rendre ta chaleur.
Puisque tu l’as pourquoi t’interdis-tu du droit
de fondre en larmes pour que quelqu’un essuie tes pleurs ?
J’ai tant rêvé de te mettre à nu ;
et tu le sais dans tous les sens du terme.
Je crois bien n’être qu’un inconnu
quand sur le vide mes bras se referment.

Mon corps pourrait se faire ton hôtel
et mon cœur tout entier ton abri ;
je me suis même mis sur ton autel
dans le vœu d’assembler nos débris.
Même l’or semble ne plus avoir de prix,
et toi que rien ne peut acheter
tu vis sans te souvenir que tu as pris
ce cœur sourd que je voulais jeter.

Est-ce que tu as la chance d’être aimé ?
Est-ce que j’ai le malheur de t’adorer ?
Si je dois récolter ce que j’ai semé,
tes mains tenant mon cœur devraient le dorer.
Dis-moi comment est-ce que tu me commémores
quand je fais semblant d’abandonner.
Et dis-moi si tu as déjà souhaité ma mort ;
j’ai tant de choses à te donner.

Je ne peux pas les emporter en égoïste ;
si je vis maintenant c’est que j’ai une raison.
Chaque jour tu essaies de me brouiller les pistes,
mais je reconnais mes chemins à leurs floraisons.
Dis-moi comment est-ce que je peux te faire tomber
comme tu m’avais fait tomber avec amour.
Dis-moi pourquoi est-ce que le crime m’a incombé
de vouloir être ta victime de toujours.

(08/01/2012)