Souffle mélancolique

Le vent fendit l’éther tantôt mes lèvres,

De sa palme hurlante s’enorgueillit de ma gorge,

Qu’il de son rauque pouvoir ainsi qu’un rêve,

Pétrit si jalousement ainsi que l’or, Je

Cambré de telle pulpe vaticinatrice,

M’effilais en souffles aux clapotis désirantes,

Pareilles lames fauves en sensuelles thyrses,

Septentrionales  d’une preste garante.

Les yeux vêlaient le désir à la carne éprise,

Absences et chairs se commirent inconscience,

L’ivoire lascive d’une coupole  surprise,

De son fin lacis déferlèrent maintes garances.

Les âcres maillures de frêles prunelles,

Emaux empourprés de l’œil incendiaire,

Dardaient l’impudeur de leur  pauvre recel,

Qu’une valkyrie décocha sur leurs sillons d’hier.

Des fondements alités en lombes dorsales,

Si fines soupirées de l’échine inclinée,

Au vacarme de l’âme le licteur spinal,

Aux cuves des songes son décret éployé,

Les ravines corolles ouvrirent  leur opale,

Le visage bigarré de tenailles  buccales,

En langueurs pantelantes l’oeniliste bacchante,

Chu par le pampre de gorgées indécentes.

Par la  nasse adornée de fuchsias émaux,

déluges annelés violaçant cols, seins et torses,

Surgit en vifs émois  la goule ;  à ces maux

Nul ému le calme épais de la gorge écorce.

Envers les flancs écharpés fulmina la chère.

Les viornes de leurs ramages larmifères,

En leurs laits commençants et aux veules feuilles,

Empanachèrent de sang l’archée que cueille,

Le soir émasculé, sa bave charbonneuse,

Les bronches époumonées en de longs ahans,

Au faîte de l’être mouilla encre rieuse,

Mélancolie naquit au terne du printemps.