Souviens toi

ceriserouge

Dehors, il y avait la lune. Pâle, belle, dans l'aube sensible qui reflétait ses couleurs sur les nuages de coton. 

Une hirondelle passa. Souviens toi, je t'avais même dit qu'elle s'était peut-être perdue et qu'elle cherchait les siens...

Elle vola, jusqu'à disparaître derrière un grand cyprès tourmenté par les vents. Souviens toi, tu m'avais dit qu'elle traçait son chemin...

Le soleil se levait sur les plaines remplies de fleurs, humides de la rosée du matin. Souviens toi, je t'avais dit que quand elles s'éveillaient elles nous souriaient...

Puis au loin, nous vîmes un cheval, sauvage, et souviens toi, tu m'avais dit qu'il aimait la liberté et le vent...

Mais soudain, une jument, la crinière dans la brise arriva en trottant, jusqu'à arriver à quelques mètre du cheval...

Alors ils s'approchèrent, face à face, en silence, et ils se regardèrent, longtemps, très longtemps...

Et puis, comme si le soleil qui maintenant inondait les champs de sa lumière le leur avait ordonné, ils partirent, ensemble...

Souviens toi, le silence fut le plus fort et rien ne le brisa, qu'un oiseau qui sifflait, et tu m'as regardé, je t'ai donné la main, et nous sommes partis, ensemble...

Souviens toi...

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