Steven Paul Jobs n’est pas mort, il charge !
Eloi Weiss
L'application Steve Jobs est revenue à la charge hier alors qu'on la croyait inactive et hors fonctionnement. Retour sur un événement tant inattendu qu'éphémère (elle a de nouveau cessé de fonctionner depuis), et qui pourrait bien s'avérer LA solution technologique de demain. Steve est bien l'homme du siècle sans qui rien n'aurait été possible.
À l'heure où l'énergie est un problème qui s'avère problématique, l'application Steven Jobs apporte une étude audacieuse au monde de la science.
« L'énergie n'est plus qu'une question de temps ! » s'est exclamée avant-hier la voix informatique sans que rien ne lui soit été demandé. Une question de temps et donc sans doute une question d'argent. Sur ce dernier point, des chercheurs, des étudiants, et des inconnus, se sont rapidement rassemblés pour essayer d'en savoir plus. L'avatar de Steven psalmodiait sur un écran 2.0, l'application s'était tue depuis bientôt 10 ans et avait risqué mainte fois d'être supprimée, et tous les regards était enfin tournés du bon côté, l'application grande ouverte. Enfin, ce démiurge du monde Apple, allait une nouvelle fois croquer dans la pomme du savoir, et merci au passage à Albert Senestin d'avoir eu la conscience professionnelle de garder l'application I-Touch Steve jobs sous son doigt.
Alors Steven a parlé. Plus que de vanter les mérites de ces innovations passées il a aussi parlé de la pluie et du beau temps. C'est même ce point précis que s'est organisé tout son discours, et les quelques météorologues qui peuplaient la salle marmonnait parfois dans leurs oreillettes, comme pris d'éliminations.
Ainsi le temps quotidien, le climat, serait des éléments fondamentaux de notre production d'énergie nationale, si on s'en fit aux dires de Jobs, car ils sont les premiers facteurs responsables de notre motivation, ou non, à pratiquer une activité physique.
Ce qu'il propose ?
Utiliser l'énergie déployée par tous les sportifs que l'on croise sur les bords de nos routes chaque matin, et la rendre simplement utilisable.
« Un cycliste parcourt en moyenne 40 km/heure, ce qui revient, par un savant calcul, à un kilowatt produit par heure, et par personne ! » Dit-il à l'assemblée alors que des murmures interrogateurs et dubitatifs flottent encore niaisement au-dessus des bancs de chêne en fibre de carbone.
Lorsque son discours s'intensifie et qu'il accuse comme de « dangereux gaspilleurs » les coureurs de nos cols français, l'on comprend bien qu'il empathie simplement avec les écologistes qui revendiquent naïvement une autre forme d'énergie propre, à l'heure où des consommateurs aguerrit serait capables d'en fournir une bonne partie.
Les données sont exceptionnelles. L'expérience d'une salle entière sous batterie dynamique montre que quarante bodies buildeurs fourniraient jusqu'à un tiers de la consommation moyenne d'une ville de 8000 habitants, à raison de 9 heures par jour d'effort. De l'effort contribuable physique l'a-t-il déjà surnommé. Aussi les heures d'exercice fournies seraient déduites de nos impôts nationaux, répertories sur nos tablettes, et l'on pourrait en quelques clics inviter nos proches à faire mieux, toujours mieux.
« La semaine de 41 heures ? » Entendais-je déjà crier alors que l'Avatar faisait mine de boire un verre d'eau animé. Peut-être a-t-il répondu. Mais la santé, ça n'a pas de prix.
Les coureurs aussi en auront pour leurs jambes, car, spécialement pour eux, le tapis à photon semble résoudre bien des problèmes. Finis les courses inutiles en bordure de voies rapides avec, pour vaincre le stress et la monotonie, une musique binaire aux oreilles. Un simple tapis directement relié sur batterie pourrait alimenter ainsi toute la maison de manière autonome (à raison d'une famille de 5 personnes pédalant en moyenne 2 heures par jour). Une véritable révolution en matière d'électroménager écologique !
Et ce n'est pas tout, un projet en cour d'expérimentation sur le Mississippi démontre aussi une alternative précieuse aux vacanciers adeptes des ballades de croisière. L'expérience est envisageable sur fleuve d'abord, mais aussi plus tard sur mer, et bientôt sur l'océan, voir sur rivière. Ainsi 18 clubs d'aviron se sont déjà montrés favorables au présent projet ; tracter par action physique et humaine les 18 tonnes que présente un seul ferry de plaisance. Cela reviendrait à économiser 120 litres de gas-oil par heure ( à multiplier donc par la durée de nos croisières). Révolutionnaire ! Les coureurs, par l'intermédiaire de rames en nylon ultra-sensible, produiront sur batteries l'équivalent d'une éolienne, sur une journée, en plein ouragan. Autant dire que ça décoiffe.
« Je pense même faire appel à un club sadomasochiste pour les coups de fouet qui semblent s'avérer indispensables à la fiabilité des horaires, ces derniers auront ensuite une place par semaine dans le bateau de leur choix ». Steve Jobs pense à tout, comme toujours.
« Le sport utile » donc.
Rien ne semble pouvoir entraver ces innovations futures puisque les sportifs eux-mêmes semblent enchantés à l'idée de ne plus « tourner en rond dans leur salon carré en vélo d'appartements immobile », je cite.
Reste quelques zones d'ombres sur cette affaire juteuse, proposée dans une des premières alternatives énergétiques lors du prochain G20, à savoir les golfeurs, les tennis-mans, les minis-golfeurs, joueurs de ping-pong, et j'en passe, ne semble pas être au premier rang de l'innovation.
Plusieurs protestations se sont déjà fait entendre aux tribunes libres du site d'information scientifique. Serein face à ses revendications l'application se défendra par une seule phrase, qui en dit long ;
« Plus vous pédalerez moins fort, moins vous avancerez plus vite ! ».
Ceci qui laisse explicitement présager encore beaucoup d'alternatives à venir, propres et ingénues, qui sauront faire plaisir à tous et à toutes. Affaire à suivre donc.