Supposons que l’amour est universel

abus-dangereux

Supposons que l’amour est universel

Supposons que la guerre n’existe pas,

Que les laides sont les plus belles

Et que les moches ne naissent pas,

Supposons que la vie est éternelle

Et que l’on ne meurt pas,

D’une maladie mortelle

Ou de vieillesse pourquoi pas.

Nous pouvons toujours imaginer

La vie que nous aurions rêvée,

Mais attention à la désillusion

Quand la réalité nous foudroie,

Il ne nous reste cependant que ça

Imaginer tout ce que l’on ne veut pas,

Tout ce que l’on ne voulait pas

Mais que l’on a  subi malgré soi.

Supposons que l’amour est universel

Supposons que la guerre n’existe pas,

Que les gens ne s’envient pas

Et que tu m’aimes plus que ça,

Supposons que l’on ne manque de rien

Que l’on a tout pour les siens,

Du plaisir, de la vie

Pour nourrir le corps et l’esprit.

Mais en supposant tout cela,

Je me rends compte que l’on est pas

Dans un Eden de midinette

Dans une sinécure d’opérette,

La vie est dure pour autant

Pour les riches les pauvres

Les bons et les méchants,

La beauté n’existe pas,

Sauf dans le cœur des parents,

Quand il regarde leur enfant,

Celui qu’ils ont vu naître,

Celui qu’ils aiment tant,

Même si cependant,

Il n’est pas tout à fait

Ce qu’ils en attendaient…

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