Des vestiges de silence
luz-and-melancholy
J'ai tant rêvé de toi que mon songe désormais est palpable !
Et je ne sais s'il me faudrait dessiner ta transparente silhouette
Pour que le réel ici prenne enfin la forme de mon désir,
Et que je puisse pour toujours embrasser tes lèvres que j'ai tant chéries.
J'ai tant rêvé de toi que mes amours,
Peu habituées hélas aux torpeurs célestes,
Faiblissent sans rougir face à ta peau blanche, qui du reste,
M'est présence rêvée et absence effective
Et me cause aujourd'hui tourments et afflictions.
Je pourrais bien être alors ton plus fidèle fantôme,
Quand les heures déchirent mes chimères qui s'effacent.
O douloureux songes dont ma pensée ne se lasse !
J'ai tant rêvé de toi que la mort pour moi
Maintenant et sans doute n'est plus même un problème,
Car Dieu ! que le deuil amoureux est moindre
Face aux affres boîteux de la tristesse
Et face à ton impalpable caresse,
Que j'imagine aimable, et douce et qui est cruelle ;
Dis-moi, que pourrais-je atteindre,
Lorsque ta voix est trop lointaine,
Et si désolée déjà, pour la mienne.
J'ai tant rêvé de toi, tant aimé, tant souffert,
Imaginé tant et tant ton ombre renaissante
Sur mes paupières mourantes,
Qu'il est préférable maintenant, préférable peut-être,
De disparaître mille fois dans l'inommable silence
Pour ne plus jamais voir tes yeux indifférents
Pour éviter le mal que cause la déshérence
Lorsque Suprême tu me condamnes à d'éternelles errances.
L'indifférence, le plus grand Mal du siècle. Merci pour ce poème.
· Il y a plus de 9 ans ·Alice Gauguin
Superbe! Que de belles choses dans ce texte!
· Il y a presque 10 ans ·Frédéric Clément
Merci beaucoup Frédéric, pour ce commentaire touchant.
· Il y a presque 10 ans ·luz-and-melancholy