Sur un canal, un aviron se démène.
Francis Fried
Plonge la rame,
Tire, étire, coulisse.
Sur le canal, comme une lame
de surface, l'aviron s'en va et glisse.
D'un lent mouvement au fil de l'eau
La rumeur de brume s'étend si tôt.
Le rameur leste aux longs gestes
de clapotis, équilibre son bateau.
Plonge la rame
Tire, étire, coulisse.
Sur le canal, comme une lame
de surface, l'aviron s'en va et glisse.
L'éternel va et vient de cadence le relance.
Son corps de muscles et de sueur
s'est libéré et fait battre son coeur.
Il terminera sa course, les sens en résilience.
Plonge la rame,
Tire, étire, coulisse.
Sur le canal, comme une lame
de surface, l'aviron s'en va et glisse.
L'onde se déride au passage du skiff,
au port Colbert, une péniche s'amarre.
Des vapeurs de vase se mêlent aux brouillards.
L'aviron s'amenuise et s'esquisse esquif.
Sérénité du bateau qui glisse sur le canal...la rame froisse l'onde...joli poème !
· Il y a plus de 7 ans ·J'ai écrit sur WlW. un texte qui s'en rapproche : "Les beaux dimanches".
Louve
Merci Louve, je vais aller lire ton texte
· Il y a plus de 7 ans ·Francis Fried
Je ne trouve pas wiw, tu as un lien ?
· Il y a plus de 7 ans ·Francis Fried
Le texte ayant été "avalé", je l'ai relancé sur WLW.
· Il y a plus de 7 ans ·Louve
C'est très joliment exprimé. .. Je trouve toujours assez esthétique le mouvement du bateaux et des rames qui glissent en harmonie. ..
· Il y a plus de 7 ans ·marielesmots
Merci Marie
· Il y a plus de 7 ans ·Francis Fried