Sweet Memories

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23 avril 1971 : Sticky Fingers, l’album des Rolling Stones est dans les bacs. Et c’est une petite bombe à lui tout seul dans l’univers un peu trop sage du rock anglais.

Pour oser, ils osent. Pour choquer, ils choquent. Les âmes trop prudes de l’époque passeront aussitôt leur chemin. Elles iront voir si la musique est plus soft ailleurs (du côté des gentils Fab Four, peut-être….).

Faire parler d’eux dans les médias, nos pierres qui roulent savent plutôt le faire. Et bien, même. Mais là, ils font fort, très fort. En bons communicants, ils font appel au maître incontesté du pop-art, le bien-nommé Andy Warhol. Ne s’embarrassant pas une seconde des futurs cris des vierges effarouchées, notre ami Andy impose dans les bacs une pochette shocking à l’époque ; une braguette bien visible, incontournable. Un doux parfum de scandale envahit alors la scène musicale britannique.

Premier album signé sous leur propre label, nos very bad boys en rajoutent joyeusement une couche. Leur pâte personnelle s’incarne dans un logo indissociable de leur nom, la fameuse langue rouge, véritable marqueur identitaire du rock band.

Malgré les 40 ans qui nous séparent de la sortie de ce 33 tours de légende, les morceaux issus de cet album sont restés accrochés aux oreilles des uns et des autres. Les visages ont peut-être pris des rides, mais pas les cœurs des fans purs et durs. Les âmes rebelles et irrévérencieuses s’abreuvent toujours au Brown Sugar. Elles ne renieront jamais Can’t You Hear Me Knocking. That’s the rock, baby!

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