Entravée
nanou--2
Mazzy traîne son corps comme d'autres traînent leur peine. Quand elle passe à côté de vous, dans la rue, vous ne voyez d'elle que sa claudication g...
Sans doute ne suis-je, aujourd’hui, pas plus haute que 4 petites pommes de reinette mais ce n’est pas ma faute. J’en ai pourtant mangé, pendant l’enfance, des assiettées de soupe pleines de lettres de l’alphabet.
Après avoir englouti tant de petites lettres, il a bien fallu que j’en fasse quelque chose. De l’exploration intensive des tréfonds de l’Histoire et des galeries de l’Histoire de l’art, je suis engagée, un jour, dans une autre voie. Je voulais transformer mes bains de mots prolongés- je suis une dévoreuse de livres - en véritable travail, au service de mon cœur et de mon âme.
Bardée de mes beaux diplômes, je me suis alors lancée, la fleur au fusil et le sourire à la boutonnière, dans une véritable course à l’emploi. Assez rapidement, cette course que j’avais envisagée comme un simple petit 100 mètres, s’est transformée en marathon, voire en véritable course d’obstacles. Armée – pacifiquement, il s’entend ! - de mes décorations universitaires, j’ai tenté, vaille que vaille, d’amadouer mille et un cerbères de l’emploi. Il m’a fallu, à chaque fois, montrer patte blanche. Mais, à force d’obstination – je ne m’appelle pas Anne pour rien, non mais ! -, j’ai enfin décroché ma petite victoire : un poste d’assistante de bibliothèque. “Chapeau bas, reine des reinettes”, m’a alors dit ma mère.
De ma vie passée au contact des mots des autres et parsemée de rencontres littéraires, j’en ai fait la base de mon petit édifice personnel. Certes, celui-ci n’est la pyramide de Khéops, mais avec le temps, il s’en approchera peut-être. Qui sait ? Avec les briques que j’utilise, siglées “Lire” et “Ecrire”, je le hisse toujours plus haut… tout en gardant les pieds sur terre.
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Je porte le deuil alors que je voudrais porter la vie dans mon corps et dans mon âme.
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