T'as ôté la valeur de la vie ? ("Taote" dit "ta ôté " ça veut dire docteur en tahitien.)
Hyacinthe Viroulaud
"Merci taote". Je ne corrige plus.
Pourtant qu'infirmier, pas plus riche qu'un autre. Il y a quelques années d'études que tu peux ôter. Une confusion de fonction. Mais toujours le même con qui fuse au chevet de l'action.
Un homme, infirmier, je vais affirmer une infime pensée. Celle de confirmer qu'un métier peut user. L'urgence, Clooney est fatigué. J'appelle médusé, comme si j'y étais.
Les médecins ont cloné leurs deux mains. Nous sommes de loin, le prolongement de leurs pensées. Il pense, je fais. Logiquement, des responsabilités plus poussées. Pour un statut tellement valorisé par les grands hommes de notre société.
Sarcastique, mon logement est loin du cosy. Sarkozy, on te remercie, toi et tes lois. On travaille sans compter, on gagne moins, quasi.
Donne toujours plus de moi.
Pour que par mois, je ravitaille vos impôts.
Oh, l'on donne et reçoit bien plus de français que Hollande François ne donne à un pôle de santé français.
On est de ceux qui donnent pour ce que nous sommes. Nous sommes les femmes et les hommes qui travaillent pour l'HOMME. Ceux qui à la fin du mois, sur leurs comptes n'encaissent qu'une petite somme.
La richesse est pour nous dans le sourire des hommes.
On panse les blessures, à ceux qui ont dû souffrir en silence. À mal, ceux qui ont les deux pieds dans le social. À ces métiers aidant pour que dalle.
À nos meilleurs vœux, souhaités au travail. Vaillant, je veux ... Parfois le soin perturbe le sommeil. Mais il ne s'arrête pas les fériés, encore moins le Sunday.
Fatigué,
Loin d'être des saints, on a la chance d'être rémunéré. Endetté d'une petite maison que l'on ne finira pas de payer. Alité à s'entêter de cette réalité.
Travailler trop à devenir bête. Pendant que d'autres sont au chaud, literie de roi. Chevaliers d'honneurs pour des hommes sans tête. À voter des lois sans coeur, favorisant celui qui vend plus chère la soie.
L'aide ou le soin, l'aide soignant... Peut importe, ils ne rapporteront jamais rien... Et tant mieux.
Moi je suis de ceux qui lutent pour des vies dites en dangers. L'avidité de vos billets ne peut rien y changer. Pardon mais à mon avis la valeur des métiers se résume aux marchandages. On assume les bandages de la vie, mais nous n'avons rien à vendre. Par le don, je serais tendre de partage.
Patient qui attend, soignant la valorisation d'un courage !
Merci à vous, infirmières, infirmiers et paramédicaux,
Pansants les maux, l'esprit et le corps.
Pour le prix fort, corps et âmes perdus pour notre ego.
Je pense mes mots, soucieux.
A vous travailleurs sociaux, les âmes charitables du don. Mémorables penseurs de ce combat audacieux. Mais l'homme est-il vraiment bon ? On est ceux qui écoutent les adieux d'hommes partant pour le voyage le plus long.
Soyons fiers de notre triste et pauvre firme à nous. Celle de l'humain qui se vaut. Partage et tiens bon.
"A tous ceux qui partagent et y participent de près ou de loin".
Merci bien ;)
· Il y a plus de 8 ans ·Hyacinthe Viroulaud
non seulement la crème du métier, la gentillesse incarnée, le beau gosse mais aussi le poète penseur/ panseur... merci pour ces mots /maux cher infirmier...
· Il y a plus de 8 ans ·Bloc Paofai
Merci de l'avoir lu :)
· Il y a plus de 8 ans ·Hyacinthe Viroulaud
Merci pour ce texte …… Ne parlons pas de toutes vos heures supplémentaires que l'état ne vous paie pas ….
· Il y a plus de 8 ans ·nombredor75
Carouille :)
· Il y a plus de 8 ans ·Hyacinthe Viroulaud
Merci carouille :(
· Il y a plus de 8 ans ·Hyacinthe Viroulaud
Un beau texte, pour un beau métier.
· Il y a plus de 8 ans ·carouille