Terminus Juárez.
antoinerives
Maria Ortiz Cano est journaliste indépendante, elle travaille pour les grands quotidiens Américains, obligée de vivre aux États-Unis pour sa sécurité en ne signant jamais ses articles pour la même raison.
Un matin d'octobre 2013, elle décide de faire un reportage de l'intérieur, afin de tenter de comprendre qui est complice de la disparition de plus de 300 femmes en dix à Ciudad Juárez, ville frontière avec les États- Unis.
Elle veut comprendre ce qui pousse de jeunes femmes parfois à peine adolescentes à traverser les états du Chihuahua, du Chiapas... afin d'échouer aux portes du "rêve Américain".
Depuis 2003 des femmes sont retrouvées: violées, éventrées, battues ou démembrées dans le désert.
Les rumeurs parlent d'un trafic d'organes.
Impossible, sans conditions d'hygiène drastiques.
Ces femmes travaillent du côté Mexicain pour moins de dix dollars par jour pour plus ou mois douze heures de travaux: de couture par exemple, des articles qui partent ensuite de l'autre côté.
Les membres de familles de disparues racontent toujours la même histoire:
Des filles qui sortent en ville, dont l'on retrouvera le cadavre quelques jours plus tard dans le désert, rarement intact.
Malheur à ceux qui se plaignent à la police, ou à l'armée, ils seront les prochains, parfois plusieurs membres d'une même famille.
Quand les "autorités" ne méprisent pas les familles de victimes, les enquêtes restent sans résultats, ou ils parlent d'affaires entre victimes comme des règlements de compte par exemple.
Fin octobre, l'on retrouve une tête de femme dévorée par les animaux dans le désert ,côté Mexicain.
Le corps a été enterré à la verticale, vivante à ce moment, elle est restée quatre heures en plein soleil par une température de 65 degrés,
Alberto Wilson un officier de la police des frontières est chargé de retrouver les citoyens Américains disparus: gens qui se perdent et qui meurent de soif, assassinés...
Il signale la disparition de la journaliste à ses collègues de l'autre côté, qui ne semblent trop s'inquiéter d'une disparition de plus, qu'elle soit Américaine ne change rien pour eux.
Ils répondent qu'en tant qu'Américaine née au Mexique, ce n'est pas vraiment leur problème, si elle prend de tels risques c'est son affaire.
Deux semaines plus tard, la tête est expertisée aux États-Unis, c'est bien celle de Maria.
Violée, torturée à l'électricité, enterrée vivante jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Voilà un bon texte, qui évoque une réalité peu connue sous nos latitudes, des pratiques d'une autre époque. Dans un monde oublié des occidentaux ? Merci !
· Il y a presque 11 ans ·luz-and-melancholy
Pas oublier des occidentaux pour la vente d'armes hélas: Allemands et Américains en tête.
· Il y a presque 11 ans ·La première partie du documentaire d'arte: "Des armes pour le monde" est très étonnante et peu flatteuse pour les premiers.
antoinerives
...Roberto Bolaño est mort mais on dirait que l'enquête commençée dans 2666 continue !
· Il y a presque 11 ans ·epic