The Sanebook

Florent Lassale

THE SANEBOOK

Je vois que des votes défavorables ont plombés mes textes.
C'est marrant mais tout ce qui sort de l'ordinaire a aujourd'hui
l'heur de déplaire.
La censure est auto-régulée et rien de ce que je fais ne vous plais.

Veuillez ne pas trop m'en vouloir de vivre, j'écris depuis si longtemps que ça me désole vraiment de trouver des détracteurs à ce point farouches.
Moi, je vous aime tous !

INCIPIT 

Je les regarde par la fenêtre On dirait des stupides Zombies tirés d'un film des années 80. Ils déambulent sans but, ni rimes, ni raison. Ils semblerait qu'ils ne puissent plus supporter l'isolement et qu'une force irrésistible les conduise dans la rue pour se mélanger entre eux. Personne ne sait vraiment au juste ce qui les pousse à sortir ni pourquoi ils se répandent ainsi dans la ville pour battre inlassablement le pavé des trottoirs désormais couverts de souillures et de détritus.

Moi, au début cela m'a fait rire lorsque les premiers sont apparus, après quoi ça m'a foutu une sacrée trouille, puis je me suis mis à sérieusement m'inquiéter de tous ces adultes qui se mettaient à hurler comme des chiens abandonnés au milieu de la rue, tous ces gens qui se mettaient à partir en tonneau comme ça, sans prévenir, le temps d'un claquement de doigts. Il a fallu gérer ça avec calme, rester cool, je vous le dis. C'est pas facile de rester cool dans ce Barnum à ciel ouvert.

Parce que les conducteurs de bus qui partent subitement en promenade champêtre avec un véhicule rempli de passagers, les épiciers et les caissières de supermarché qui distribuent leurs marchandises avec un sourire béat accroché au visage, ou ceux qui se mettent à voir des voleurs partout. Les passants qui se lancent dans des monologues au milieu de la chaussée. Le prof de Maths qui vous donne une leçon de Tango argentin au milieu d'une équation à deux inconnues. Les cours annulés, le lycée fermé un jour sur deux, puis deux jours sur trois, puis le silence pour finir, et ce terrible matin où on a trouvé les portes closes du grand bâtiment de pierres et de colonnades où nous avions notre vie. Un rêve de gamin : l'école est finie. Pour toujours. Tu parles d'un machin ! Un vrai cauchemar en vérité. En moins de quarante jours, le monde a basculé cul par dessus tête. La société qui s'effrite et la terreur de ceux d'entre nous qui voient leurs parents perdre les pédales. Tout ce qui nous était calme et familier et qui devient soudain obscur et imprévisible.

Je les observe par la fenêtre, sur le boulevard, c'est le milieu de l'après-midi. Il y a ceux qui s'agitent, se font des grimaces, interminablement se parlant à eux-même ou dans des téléphones cellulaires invisibles qu'ils miment dans la paume de leurs mains. Ils se croisent, dialoguent avec des gestes extravagants, éclatent en rires sinistres ou se mettent à chanter des psaumes ridicules. Il y a aussi ceux qui s'évitent comme s'ils avaient vu le diable en personne. On compterait à ce jour selon le Sanebook plus d'un quart de la population contaminée par cette vague de délire général.

J'en avise un qui emprunte, passe et repasse en boucle sur le passage piétons. Parti en plein plein bug. C'est dangereux pour lui je pense, parce que plus personne ne se soucie des feux rouges ou verts, ou multicolores, comme j'ai entendu l'autre fois crier un chauffeur de taxi : « Je passe au bleu si je veux ! ».

Traverser le boulevard ou circuler à bicyclette comme la plupart de ceux qui ont conservé la raison relève de l'exploit dans certains endroits comme à La Bastille ou Place de la Concorde. Heureusement, l'approvisionnement en essence commence à manquer et les automobiles abandonnées sont légions, on en compte des tas sur les avenues. Toutes portes ouvertes parfois, le conducteur ayant quitté son véhicule comme on sort d'un restaurant dans lequel la climatisation est tombée en panne un jour de canicule.

Bizarrement, ces comportements déments n'ont pas fait trop de victimes au tout début, on aurait pu imaginer bien pire vue la situation. Il ne faut pas cacher que plusieurs de mes amis ont perdu qui, un voisin, qui, un ami ou un parent proche. De loin, les événements prennent toujours un air comique, mais lorsque on s'approche, alors le rire n'est plus de mise du tout.

Enfin, pour vous dire que l'on dirait qu'il y a quelque chose, comme un instinct de conservation primitif qui protège même les plus imprévisibles toqués. Les pompiers ont été si vite dépassés et débordés que nous avons dû les aider. Des tas de gamins entre quinze et vingt ans se sont portés volontaires pour faire face au grand désordre qui a suivi la première vague de contagion. Puis il y a eu le problème des policiers fous et voilà ce qui a été le pire, je crois. J'en parlerai plus tard si j'ai encore le temps et si je suis encore capable d'écrire.

Je me souviens peu à peu des couloirs du métro qui se sont mis à résonner de chants aux mélodies déglinguées, de cris de chouettes et d'animaux inconnus. Je crois que c'est à ce moment là qu'on a tout à fait compris que quelque chose ne tournait plus rond, mais alors plus rond du tout. Même que en fermant les yeux, on pouvait se foutre une sacré trouille : cela ressemblait à une forêt fantastique d'un film de Tim Burton avec l'écho des couloirs, on finissait par avoir vraiment peur. Pour finir, on a cessé de prendre le métro de toute façon, à part entre nous pour se lancer des défis de bravaches.

Puis, comme une vague qui devient énorme, leur nombre a augmenté. Beaucoup d'usines ont fermées, les magasins, les restaurants, les balayeurs, les services de voiries, le service postal : tout s'est détraqué. Les gens ont cessé d'aller travailler. Cessé les uns après les autres d'accomplir leurs devoirs de père, de chef d'entreprise, de manœuvres, de fonctionnaire, de chauffeur etc... C'est là qu'on a vraiment compris que c'était la grosse crise.

Au bout d'un mois, le célèbre Mark Zuckerberg a décrété le lancement du Sanebook. Une sorte de branche du spéciale du Facebook. On gardait donc son compte Facebook, et avec le test Nash-Zukerberg à passer pour permettre l'ouverture d'un compte et d'un profil Sanebook certifiés.

Le comble c'est que Zuckerberg est lui-même devenu fou en accomplissant ce projet. On raconte qu'il est maintenant totalement sur la touche et qu'il parlerait aux animaux et aux anges, qu'il passe son temps à « méditer » sur la crise de nerfs qui a frappé le monde occidental. Parce que sur le réseau, les gamins en Afrique et en Inde semblent comparativement à nous relativement plus épargnés.


Bizarrement, cette vague de folie ne frappe que les personnes qui ont achevé leur croissance. Avant dix-huit ou vingt ans, « ça ne vous prend pas les boyaux de la tête » comme on disait au début avec les copains. C'est Omar qui a lancé cette vanne. Après on était « en rupture des boulons du bulbe rachidien» avait renchérit Anna. S'agit-il d'un virus ou d'un phénomène de société ? Personne n'a pu donner de réponse parmi les milliers de chercheurs mobilisés et restés capables de réfléchir à la question.

Autant vous dire qu'il n'a jamais été aussi difficile d'être un ado depuis belle lurette et que sans le Sanebook, on serait perdus.

Pour nous, l'histoire a commencé comme des tas de petits groupes Sanebook comme il y en a des millions dans le monde. Des groupes scellés de cinq à une dizaine d'ados un peu paumés et qui communiquent sur le réseau pour s'organiser.

J'abandonne mon traitement de texte et je retourne à mon mur Sanebook qui affiche l'heure et le lieu de notre prochaine réunion. C'est dans le quinzième arrondissement, vingt minutes de gymkana au milieu des barjos. Moi mon truc pour me déplacer c'est plutôt les rollers, je me sens plus à l'aise pour éviter les toqués. D'aucuns sur le Sanebook dénoncent le conformisme ambiant, je lis de Bruce Vignard : «  C'est pas parce qu'on a encore la tête sur les épaules qu'il faut devenir comme des machines. Merde on est encore des humains, avec de la fantaisie. Va te faire foutre Ivan le prévisible ! »

La fantaisie Bruce, moi, Marc le scribe, j'en ai ma claque, elle défigure ma rue et me fout les jetons.

BIBLE DES PERSONNAGES

Marc : C'est le narrateur, il a dix-sept ans. Bon élève, ses parents sont encore sains mais il craint de les voir dériver et guette les signes d'un dérèglement subit.

Sa mission de scribe lui a été suggérée par Ivan parce que de toute la bande il a toujours été le plus doué pour les lettres, sa matière d'excellence au Lycée. Il se dit que son travail est une œuvre de mémoire et de collaboration au bien public. C'est le philosophe de la bande et le plus pondéré de tous. Il est également celui qui écrit les proclamations du groupe sur le Sanebook.

Ivan : Cest le leader, le guerrier et l'homme d'action. Intelligent et doué il cultive des positions assez extrêmes pour faire face aux événements. Il prône un Apartheid totalement affiché avec les adultes, considérés comme suspects de troubler l'organisation du nouveau monde. Ivan est amoureux de façon unilatérale d'Anna qui en retour le prend pour un tyran en puissance et un imbécile conformiste et qui déteste son côté officier d'état-major. Ivan est au début intransigeant et sans concession, par ailleurs il développe une grande ambition qui trouve son écho chez plusieurs centaines de milliers de jeunes gens qui le soutiennent. Ivan représente le Pouvoir

Stéphane : C'est le hacker de la bande. Élève surdoué, il est dépositaire de la maîtrise technologique pure. Il a seize ans et fait preuve de génie lorsqu'il est question de technique et de problèmes logiques. Il entretient des serveurs pour plusieurs groupes Sanebook. Hélas, sa mère qui a été seule à l'élever a succombé à la contagion et il doit maintenant s'occuper d'elle. Trop fier ou trop timoré pour l'avouer aux autres, il jongle avec la réalité. Stéphane représente la Raison Scientifique

Julia : Julia est une jeune fille de très bonne famille qui préparait son entrée à Sciences Politiques et dont les parents sont morts dans un accident de la route provoqué par un chauffeur de camion qui a perdu le contrôle de son véhicule au cours de la première vague de contagion. Devenue orpheline, elle a trouvé un refuge et une consolation au sein du groupe. Elle est très éprise d'Ivan dont elle partage le point de vue et fait office de secrétaire, de conseillère en communication et d'attachée de propagande. Traumatisée par son histoire personnelle, pour Julia, les adultes sont potentiellement des dangereux psychopathes en puissance. Julia représente la Morale.

Omar : Omar est un jeune homme drôle et intrépide. D'origine marocaine, il a 16 ans et s'affiche comme le plus détaché de tout le groupe. Omar aime Julia, hélas tournée vers Ivan. Par ailleurs, les parents d'Omar dont le père a 72 ans et la mère 40 sont plus ou moins atteints de folie depuis des années et il est le seul à ne pas se voir pris au dépourvu par une situation qu'il a appris à dominer depuis qu'il n'est plus un enfant. Omar est l'artiste et le consolateur du groupe. Sa bonne humeur et sa gentillesse le font apprécier de tous. Il représente la Raison pratique et la Foi.

Bruce : Il est agé de 18 ans. Grand, brun et mince. Fils d'un éminent médecin, il s'adonne aux études de façon autodidacte et pense trouver un remède contre le mal qui frappe ses contemporains. Il est en relation avec de nombreux chercheurs qui le guident. C'est également l'opposant déclaré d'Ivan puisque il plaide, contrairement à ce dernier pour une coopération inconditionnelle entre adultes et ados et pense qu'il faut assumer les risques de folie éventuelle qui peuvent survenir dans ce type de collaboration.

Il entreprend de créer des centres de refuge pour les plus démunis et les plus atteints parmi les adultes et s'est associé à Paden, le poète fou qui est som ami. Il soutient que la folie elle-même dans sa définition propre, ainsi que le test Nash-Zuckerberg sont discutables. Il est soutenu par un nombre moins important de 15-18 ans mais fait preuve de plus de mordant et de sens critique. Par ailleurs, Bruce est gay et se sent attiré par Omar. Bruce représente la contestation et l'esprit critique.

Anna : Anna est une jeune fille brune piquante. Elle a 18 ans et demi. Elle est amoureuse de Paden avec qui elle vit depuis peu, à la grande consternation d'Ivan qui veut l'épouser selon les traditions catholiques.

Anna pense qu'Ivan est un triste-sire prétentieux qui s'est mis dans la tête de sauver la race humaine à des fins purement égocentriques. Toutefois, les membres du groupe se connaissent de longue date et Anna joue un rôle précieux d'organisation et grâce à son charisme et son esprit , elle parvient facilement à convaincre les gens et à remonter le moral des plus désespérés. Son souci principal c'est de se préoccuper des jeunes gens qui voient des membres de leur famille contaminés pour les

aider à faire face à la situation. Anna représente le Doute et la Compassion.

Paden : Paden a 32 ans, il est auteur et chanteur de hip-hop. Il déclare qu'en tant qu'artiste il est atteint de folie depuis des années ( le compte est impossible à établir selon lui). Paden s'amuse de la situation et prétend même qu'il ne pouvait rien arriver de mieux au genre humain que de perdre la raison. Il prétend que le système social étant lui même dément et basé sur des principes erronés, la nature a corrigé simplement la dérive des temps passés et qu'elle établit un équilibre. Il pense qu'il faut se laisser vivre et ne pas intervenir, sauf pour aider les plus inadaptés des « anormaux » et construire un monde débarrassé des valeurs obsolètes de l'ancien monde. Il aime Anna et s'oppose pacifiquement aux idées d'Ivan. Ajoutons que Paden n'a pas de compte Sanebook et se déplace en moto. Il représente la Poésie et la Créativité.

Le Colonel Mobault. Cet officier de l'armée active est chargé par le gouvernement des relations avec les groupes Sanebook de jeunes gens tels que celui d'Ivan et celui de Bruce. Cet homme de 48 ans est un combattant et finira par développer une double personnalité. Il va s'avérer un élément très dangereux pour autant qu'il souhaite manipuler Bruce et créer un nouveau départ pour l'être humain. Il va tenter de tuer Ivan, Paden et Anna. Le colonel représente l'Autorité en armes, la Coercition et la Violence dite "légitime".

LE SYNOPSIS 

Le monde est devenu dément. Les populations se sont retrouvées contaminées par un vent de folie qui précipite le monde dans le chaos. Près de 25 % des adultes sont atteints de schizophrénie, de paranoïa, de bouffées délirantes et, désormais incapables de poursuivre leurs activités professionnelles et communautaires, ils errent dans les rues des villes désertées par les gens qualifiés de «  normaux ». Certains auteurs estiment que ce sont l'abus et l'omniprésence des réseaux virtuels dans la vie sociale qui aurait provoqué la catastrophe en cours.

Quelle que soit la raison, c'est grâce au Sanebook que les individus sains peuvent s'identifier et se faire confiance en vertu du test Nash-Zukerberg qui certifie de la santé mental des titulaires des comptes sur le réseau.


La procédure est la suivante :

1- Tout candidat doit passer un questionnaire de deux cent sept questions qui dure près de deux heures et se termine par une approbation ou un rejet.

2- Le rejet est notifié aux membres certifiées qui peuvent consulter une blacklist (liste noire) des candidats refusés et identifier les déviants.

3  - Il est également possible de jeter une accusation de « déviance » sur un membre certifié qui doit alors repasser le test et s'en sortir blanchi. Cette procédure doit être initiée par au moins sept membres certifiées et adressée au Serveur Modérateur, un énorme cerveau électronique automatisé et compilé de code par l'équipe Zuckerberg de sorte qu'aucune intervention humaine extérieure ne peut être encore possible pour le modifier.


Si le quota des sept demandeurs est atteint, alors le titulaire du compte est astreint à passer le test à nouveau. S'il le réussit, tout va bien. S'il l'échoue, alors il se trouve « coupé «  de la fragile vie sociale qui orbite autour et dans le réseau et ne peut plus accéder aux informations sur le mur ni publier les siennes.

Ainsi, jamais auparavant, l'humanité n'a été aussi dépendante des réseaux en ligne et des ordinateurs, jamais auparavant la jeunesse n'a eu autant la charge de son avenir entre les mains. Le futur est chargé de perspectives catastrophiques. Le courant, les serveurs informatiques avec la nourriture et l'au potable sont devenues les priorités d'une société tombée dans la décadence.

Les jeunes adolescents sont effrayés à l'idée de voir leurs parents et les membres de leur famille sombrer dans la folie d'une part, mais également de remettre leur avenir entre les mains d'individus qui peuvent se révéler subitement totalement irresponsables, incapables et dangereux.

Ivan Legarec, 18 ans a créé le groupe « Select » duquel sont exclus les adultes et plaide pour le renouveau et l'établissement d'une société revue et corrigée fondée sur l'ostracisme, la marginalisation et la méfiance envers les adultes.

Paris, la capitale ; où se tient l’essentiel de l'histoire est coupée en secteurs et les « normaux » se réunissent dans des zones appelée « l'underground ». C'est là que l'on se donne rendez-vous dans tel quartier au hasard, des équipes de préparation vont au préalable évacuer les fous errants. Alors l'approvisionnement, les échanges, la vie économique peuvent recommencer. C'est une question de survie au point où se trouve la société civile.

En attendant, tous doivent maintenant se certifier Sanebook. Sans quoi, la vie n'existe pas.

Situation extrême évidemment. Avec la peur de grandir pour les adolescents ; ou bien pour les adultes, de se réveiller un matin fou à lier.

Chacun espère que la situation va s'arranger et comme le dit Ivan « Nous allons devoir faire l'économie de notre crise d'hormones qui est devenue un luxe ». Bien sûr, il existe encore des tas d'adultes connectés et certifiés, mais comme ils pourraient tourner irrationnels du jour au lendemain, les adolescents se méfient et s'organisent en comités indépendants à l'initiative d'Ivan. Cette espèce d'apartheid que prône Ivan divise les millions de membres du Sanebook en deux camps.

Toutefois, le groupe va devoir demeurer soudé, au delà des divisions qui le traversent et qui sont dues aux caractères de chacun de ses membres pour faire face aux dangers que représente le Colonel Mobault d'une part et l'univers imprévisible dans lequel ils évoluent.

Car une importante partie des forces de police s'est également constitué en commandos de choc et à travers le Sanebook procèdent à des « épurations » dans certains quartiers dans le cadre d'une vaste entreprise de nettoyage de la ville. Les forces armées encore vaillantes devraient les en empêcher mais d'importants problèmes de discipline divise par deux l'efficacité des opérations militaires et le chaos ambiant a gagné tous les secteurs. Et puis, il s'agit de se battre et souvent d'ouvrir le feu sur

des être vivants.

Or, il se trouve que Julia comprend grâce au Sanebook que ses parents seront en personnes sur les lieux du prochain coup de poing au Cimetière du Père-Lachaise. Elle appelle à l'aide des tous ses amis qui répondent tous présents pour retrouver sa famille.

C'est à cette occasion que Paden et Omar seront blessés.

Anna soulève alors la question de la fiabilité et de la pertinence du test Nash-Zuckerberg qui permet à des hommes armées d'utiliser le Sanebook pour organiser de véritables génocides et met en doute la fiabilité du réseau et la disproportion entre la caution morale qu'il octroie aveuglement et les crimes qui peuvent être commis sous le couvert de sa certification. Anna dénonce une sorte d'affreuse bureaucratie électronique et sans âme qui pourrait se transformer en monstre, en golem susceptible de dévorer les espoirs de la race humaine.


Des prises de positions violentes opposent les membres du Select pendant et après que le groupe risque la vie de ses membres au cours de cette opération de sauvetage.

Ivan s'en prend alors à Bruce et les deux opposants s'affrontent à coup de poings.

Le Colonel Mohault intervient pour soutenir Bruce et son mouvement. Mais le colonel est entre temps devenu complètement psychopathe lui aussi et s'est donné pour objectif de supprimer Ivan afin de laisser le champs libre à Bruce.

Ce dernier comprend la dérive mentale de l'officier et va prévenir Ivan et le reste du groupe qui va devoir une seconde fois conjurer un bien grand danger, car le colonel est un soldat bien entraîné , bien équipé et dangereusement déterminé.

Ils devront le neutraliser ( le blesser ou en faire un prisonnier) et se retrouver cette fois face à une réalité qui donne de sérieux arguments à la thèse d'Ivan.

Ces idées d'Apartheid peuvent triompher à la lumières du récent comportement dément et sanguinaire du colonel. Mais Ivan a changé, il a réfléchit et ces épreuves lui ont fait comprendre que sa vision extrême des problèmes n'est pas la bonne.

Il publie sur le Sanebook un texte où il appelle à tous ceux qui le supportaient à renoncer au projet Select et décide de le dissoudre dans la foulée. Il se réconcilie avec Bruce avec lequel il déclare vouloir travailler à l'édification d 'un avenir plus tolérable et plus tolérant.

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