TOI

euterpe

MOI. TOI OU MOI. TOI ET MOI
En sourdine
Un nocturne de Chopin
Un foulard de soie
Sur la lampe posée
Diffuse une lumière
Douce et éclatée
Et toi, mon homme

Tes roses ouvertes
Offrent leurs pétales
Qui tombent délicats
Comme des voiles
Parfumés et fragiles
Sur mes cuisses ouvertes
Et moi, abandonnée

Je ferme les yeux
Et des arabesques
En aurores boréales
M'enivrent lentement
Avant de s'enrouler
À la musique murmurée
par toi pour moi

Mes doigts froissent
ta peau qui s'offre
Dans une ultime valse
Ma bouche vient se joindre
Désir et douceur mêlés
Tu t'ouvres
À moi
 
Tu dors, mon diable
Ou bien tu feins le sommeil.
Nos ébats passionnés
Me laissent toujours étonnée.

Je te regarde, ravie.
Tu es si excitant, endormi.
Tu es sur le ventre, alangui.
Tes mains en couronne
Qui savent être si friponnes
Prolongent ton corps qui me passionne.

Tes fesses, eh oui, tes fesses
Et j'ose le dire, je le confesse
M'attirent comme des promesses.
Profitant de ton sommeil
Je me hasarde, comme une abeille
A poser mes lèvres sur cette treille.
Tu frémis, tu rêves sans doute
Un soupir de contentement s'ajoute
Et m'encourage sur cette route.

Délicatement de ce fruit mur
J'écarte les hémisphères, et dans cette césure
Glisse une langue, douce aventure.
Brutalement, tu te retournes, riant
Tu m'enlaces, m'embrasses, me déclarant
«  Et bien…il était  temps…! »
 
 
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