2 créatures face à face
se tournent autour
à l'aube du petit jour.
De l'impatience à l'audace,
il n'y a qu'un pas, toujours,
qu'elles franchissent avec l'aisance
des vieilles connaissances.
C'est une entente
des plus troublantes.
Elles se mordillent les oreilles
se lèchent le poitrail, avec joie.
Tandis que l'une déploie
ses griffes dans le pelage vermeil
l'autre ondule, tend l'échine
la chair toute entière parcourue de frissons.
Deux âmes à l'unisson.
Le rythme s'accélère,
et pourtant le temps ne presse.
Une kyrielle de caresses.
Les fourrures se mêlent
et leurs tendres râles
semblent, seuls, capables
de briser le silence
d'un monde en somnolence.
Curieusement,
la chaleur ne demeure,
de leurs souffles mélangés,
petits nuages légers
qui se dissipent bien vite,
dans l'aurore qui crépite.
Soudain, avec splendeur,
une lueur brille plus fort encore.
C'est l'heure.
Car voilà que scintille maintenant,
dans leur regard ardent,
le désir brûlant
d'un fulgurant corps à corps.
2 natures sauvages
s'ébattent au point du jour.
Nos astres totems.
Toi l'hermine, moi le castor.
Nulle entrave à présent,
exhalons librement
ce flamboyant « je t'aime »
qui nous dévore le corps.
J'aime beaucoup les premiers et derniers vers.
· Il y a presque 9 ans ·Pierre Epicureo
Merci pour eux !
· Il y a presque 9 ans ·Nicole Bastin