TROPICO

Quand c'est trop, c'est Tropico!
Des visionnaires ceux qui ont pondu ce slogan publicitaire. La vache! 
Parce que bon, Tropico, c'est pas juste du jus de fruit dégueulasse. Non non. Tropico, c'est aussi un jeu pc.
Dans ce jeu, tu es EL Presidente! Un gros connard de dictateur quoi.
Tu gères ta petite île en faisant ton possible pour contenter ta populace, mais surtout la tenir en laisse et bien muselée, en la faisant bosser jusqu'à crever.
Les plaisirs ? Avoir un toit, un bout de terre, une école, une église et un hosto. Et ça passe crème.

Ca ne vous fait pas penser à quelque chose ? 

Petit rappel, un peu hors sujet, mais qui va avoir toute son importance. 
Je ne suis pas maître ES Psycho, loin s'en faut. Mais je suis un peu culturée donc je vais ramener ma patate. J'aimerai vous parler de l'adolescence blanche.
Mais qu'est-ce que c'est que ce truc? 
C'est comme une opération bancaire blanche, ça passe inaperçu.
Bon, en gros, c'est quand t'as pas fait ta vie d'ado, propulsé aussitôt en tant qu'adulte, avec des responsabilités et dans une relation longue avec une personne franchement plus âgée que toi. 
Ca ne vous rappelle pas quelqu'un? 

Et en gros gros gros, quand tu vis ça, ton cerveau, aussi brillant soit-il, bah il va rester kéblo à cet âge là. 
Du coup, tu fais ta petite vie tranquillou bilou, mais t'as toujours des relents de crise d'adolescence. 

Bon ben voilà, on en est là. 
Un adulte en mal d'adolescence, capricieux, autoritaire, un brin gamer. 
Il joue avec nous comme on joue aux Sim's. Il retire l'échelle de la piscine et attend en se marrant bêtement que sa marionnette finisse noyée. 
C'est pas grave, d'autres iront se baigner de toute façon.  
Il est là, EL Presidente, tout content, se prenant pour un thug, tout populaire dans sphère. Et il fait joujou. 
C'est drôle de voir à quel point on peut faire faire n'importe quoi aux gens tant qu'on les contente un peu, qu'ils bossent et qu'ils ferment leur gueule. 

Le pire, c'est pas l'ado en pleine crise qui fait mumuse et ses colères. Parce que tout seul, il perdrait sa partie.
Non, le pire, ce sont ses potes et sa mère qui ne lui retire pas la manette des mains et qui l'encouragent dans ses délires à la con.

Pourquoi l'en empêcher de toute façon? 
Sa populace, tant qu'elle garde son beurre, son sel, sa farine et sa flotte (bon ok, aujourd'hui on est plutôt sur du PQ et des pâtes), on lui demanderait de se foutre une plume dans le cul en dansant la macarena qu'elle le ferait sans se demander pourquoi et en montrant bien du doigt ceux qui s'y refusent. Avouez que ça doit les faire bander de voir ça.  

Faudrait songer à l'éduquer le morveux, vous croyez pas?
Un morveux qui veut nous apprendre à nous moucher...

Ouais... Quand c'est trop, c'est Tropico. 

Aurélie Roumy