Trousseau

cenerentola

Si le lendemain pouvait parfois ressembler à hier !
Il était un peu plus de 7 heures hier lorsque tu entras sans faire de bruit.
Tu n'avais plus besoin de sonner puisque je t'avais donné un double de mes clefs.
Béatrice et moi dormions encore.
Comment as-tu fait pour ne pas nous réveiller ?
C'est ton baiser sur mes lèvres qui m'a fait ouvrir les yeux.
Tu avais mis trois roses rouges dans un pot.
Je sentais l'odeur du café.
J'étais anéantie de tant de prévenance.
Tu avais déniché un plateau, trois tasses et quatre croissants.
Tu me dis d'appeler Béatrice en t'asseyant sur le lit à côté de moi..
Je me redressai un peu dans mon lit.
Béatrice sortit de la petite  chambre, vêtue d'un de mes tee shirt qui lui arrivait à mi-cuisses, elle eut comme un geste de recul.
Je t'ai vu lui sourire en lui disant qu'elle était la bienvenue !
Elle me regardait, je la regardais, aussi surprises l'une que l'autre.
Tu lui fis signe d'avancer en l'invitant à partager ce petit déjeuner.
J'ai bien vu que tu l'observais, la détaillais, elle était évidemment gênée.
Elle se glissa à côté de moi sous les draps.
Ton sourire était limite exaspérant, gentiment moqueur.
Tu pris une tasse que tu me donnas avec un croissant.
Puis tu fis pareil avec Béatrice en nous souhaitant bon appétit.
Ton regard allait de l'une à l'autre.
J'étais heureuse, excitée, abasourdie, tu le sais.
Béatrice parvint à dire qu'elle était gênée, qu'elle regrettait de troubler notre intimité mais qu'elle était très contente de voir l'homme qui bouleversait la vie de sa meilleure amie.
Tu ne restas pas très longtemps, tu devais aider un de tes amis à déménager.
Je ne sais pas si c'était vrai.
Tu me donnas un long et doux baiser, tu regardas Béatrice en lui disant que la prochaine fois, tu espérais qu'elle te parlerait d'elle.
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