Tsunami, tout le monde fuit...

silas-chien-dutopie

Géographie physique... et sismique!

Aux instants de bonheur, elle comprend la vibration qui m'étreint...
Il est impossible qu'elle ne la sente pas.

C'est d'abord un tremblement du cœur, une transe de l'esprit qui pourrait bien rester imperceptible mais, en s'amplifiant, elle irradie tout le corps, le trempe entièrement de saccades incontrôlables...
Il m'est impensable qu'elle ne le ressente pas...

Les habitants de zones sismiques fuient les moindres secousses.
Les japonais pâlissent dès lors que le sol tressaille, et les californiens s'enquièrent, fébriles, de la santé de leur faille.
Alors qu'ici... j'attends que mes ondes au contact des siennes, en séduction..., défaillent... et me troussent !

Séduction...
Subduction...
Zone de rencontre des plaques tectoniques, où une plaque, souvent océanique, glisse sous une autre... glisse sous une autre... glisse... sous une autre !

Tsunami, tout le monde fuit...
Et moi, pauvre fou, il n'y a que pour cela que je vis...
Cette vague affolante née à l'épicentre de son ventre inondant, submergeant, dévorant tout son corps jusqu'à ce flot subtil envahissant ma bouche...

Richter, Mercalli, Rossi-et-Forel sont des nains au regard de l'échelle sur laquelle nous appréhendons le plaisir d'être ensemble...

Pourquoi un tel parallèle ?
Je ne sais pas... une méridienne nous irait mieux...
Je voudrais qu'elle saisisse mon cœur lorsqu'il entre en résonance explosive avec le sien, qu'elle serre mon esprit entre ses mains... et qu'elle ne lâche mon corps et ma main qu'à la fin... à la toute fin... lorsque, comme sur toutes les échelles, il ne restera rien.

Rien ?
Rien que les répliques... chaque fois qu'elle revient...

Signaler ce texte