Typologie des clients (relous) d'une rédactrice web

lorine

   Étant Rédactrice Web depuis 3 ans maintenant, j'ai eu le temps d'observer, de converser et d'étudier cette créature étrange qu'est le client. Je ne parlerai pas ici des gentils clients, de ceux qui sont polis et reconnaissants. La gentillesse est ennuyeuse, la gentillesse n'est pas scandaleuse. Pourtant je les aime bien, ceux-là. Ils sont plutôt rares mais apportent un certain baume au cœur quand d'autres provoquent en vous l'envie de vous arracher les cheveux par les pieds. Les traits ont évidemment été caricaturés et grossis (enfin pas toujours...).


   1- Le  fantôme : Je l'aime bien, lui. Il n'est pas spécialement pénible. Le client fantôme donne ses consignes, expose ce qu'il veut et disparaît. Il ne répond plus à vos messages et vous adresse un vague "merci" lors du rendu. En un sens, ce n'est pas dérangeant quand les consignes sont claires. Cependant, quand ces dernières tiennent sur un mégot de cigarette, la réalisation de la commande devient de suite plus complexe. Généralement, ce type de client fantôme vous envoi un message témoignant de sa colère si le rendu n'est passez bien pour lui et redisparaît dans les méandres d'internet (surement à la recherche d'un auteur capable de comprendre ses trois mots de commande).


   2- Le Mirador pressé : Il est l'inverse du client fantôme. Lui, il veut que la commande aille vite et est prêt à payer pour que ça soit le cas. Pas de problème là non plus me direz-vous... tant que le client pressé ne vous envoi pas 42 messages par jours pour savoir où vous en êtes et qui panique/s'énerve/vous insulte (rayez la mention inutile) quand vous ne répondez pas dans les 5 minutes. Il devient pire qu'un petit ami possessif, un vrai mirador.


   3- Le paradoxe incompris : Celui là me fait beaucoup rire. Lors du rendu, cette personne aura toujours la même réaction : Vous hurlez dessus (c'est à dire : ÉCRIRE COMME ÇAAAAA) parce-que ce que vous lui avez rendu ne lui convient pas du tout. Si vous avez la patience de lui demander ce qui cloche, le paradoxe incompris vous redonnera des consignes presque à l'opposé de ce qu'il vous avait demandé en premier lieu. Gard à vous si vous avez le malheurs de lui faire remarquer ses erreurs.


   4- Le radin susceptible : Sans doute le pire que j'ai pu croisé. Ce dernier est capable de vous faire un flan monumental pour 12 centimes (véridique).

Voici le tableau : je travaille sur une plateforme qui fixe le prix au mot. Généralement, un client propose un texte d'une fourchette de mots (et donc d'une fourchette de prix). Exemple : entre 200 et 300 mots pour un paiement entre 3 et 4 euros.

Prenez la situation suivante. Vous venez d'écrire un texte pour environ 3.12 euros. Votre client vous envoi un message dans lequel il vous demande de changer deux, trois petits détails. C'est normal, ça arrive. Donc vous, alors que vous voulez satisfaire cette personne, vous reprenez le texte et, pour se faire, vous êtes obligés de rajouter des mots et rendez un texte à 3.24 euros  (sur les 4 autorisés, je le rappelle). Et la, c'est le drame. Vous êtes une arnaqueuse sans foi ni loi qui ne veut qu'extorquer de l'argent au pauvre client et - sans comprendre vraiment pourquoi ni comment - vous vous retrouvez dans la liste noire de ce client.


   5- Le petit Dieu insatisfait : Alors celui-là, niveau bêtise, il vaut son pesant de cacahuètes...

Vous réalisez une commande pour Monsieur. Ce dernier vous fait recommencer 1, 2, 3, 4, 5, X fois. Il n'est jamais content, trouve toujours quelque chose à redire, use vos nerfs avec ses remarques acerbes et, alors qu'il accepte enfin votre commande (Victoire !!!), le petit Dieu a une réaction totalement absurde : il vous menace.

Vous menace de quoi ? De ne plus vous commander de textes si vous n'écrivez pas gratuitement pour lui pendant un temps. Monsieur pense d'ailleurs qu'il est indispensable, que vous avez absolument besoin d'argent et que, de ce fait, vous ne pouvez pas refuser... Je vous laisse imaginer sa réaction quand vous lui dites que vous avez beaucoup de travail et que ce n'est pas grave s'il ne fait plus appel à vos services. Vous l'aurez deviné : Il n'est pas content.


   Et vous, quelque soit votre domaine, racontez-moi vos petites histoires, qu'on rigole un bon coup ensemble. Car, comme dit le proverbe : Wesh ma gueule, vaut mieux en rire qu'en pleurer. Toi même tu sais.




  • Quelques fautes d'inattention sûrement, mais texte très drôle :)

    · Il y a presque 9 ans ·
    Cat

    dreamcatcher

    • Quand c'est un texte dans lequel je raaaaaale, j'ai tendance à faire moins attention que pour mes romans. Mais merci de me le signaler, je vais relire. :)

      · Il y a presque 9 ans ·
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      lorine

  • En tant que correctrice : L'auteur qui veut qu'on le consulte avant de corriger la moindre chose, la moindre virgule sur son texte parce que, vous comprenez, c'est un roman parfait, tout prêt à être publié, du travail mâché pour l'éditeur. Il faudrait pas que vous le gâchiez en faisant n'importe quoi… Et quand vous recevez le texte en question, prêt à poser les yeux sur le roman de l'année – que dis-je, du siècle ! – bien entendu, il est truffé de fautes.

    · Il y a presque 9 ans ·
    846e34fa

    roxie

    • Ma pauvre, je compatis tellement 8D

      · Il y a presque 9 ans ·
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      lorine

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