Ultima Verba

versenlaine

Un de mes premiers poèmes

Je pleure des masques de porcelaine

Dans lesquels il a dégluti ses étoiles

Comme un flot d'immondices

Exquises et pénétrantes !


L'ombre moqueuse emplit de son urine solaire

Un torrent lumineux de stupidités

Érodant ses traits

Au profit de sa chasse céleste.


Je régurgite les derniers astres

Les dernières comètes

Les derniers Soleils

La dernière lumière


Afin d'étreindre de nouveau

Dans mes draps houleux

l'abysse et ses roses noires,

Douces vierges

Déjà veuves de joie .


La tempête me fait chavirer

Et alors que je sers plus fort

La dernière fleur de mon égout

L'orgasme lunaire me terrasse

Et en moi monte la marée

Recrachant une dernière fois

Des grains de vers

Perdu dans l'océan de cette ombre .


Lorsque l'auréole matinale

illuminera la plage versifiée

Je ne serai plus qu'une épave indigo

Coulée par le plaisir

Et qui jamais ne reprendra le large.


Une sorte de débris inutile

Qui se décomposera lentement

Dans les précipices marins

Qui me submergeront à la prochaine marée


Mes roses putréfiées, illumineront alors

De leur sombre lumière

Les côtes calcaires

De vos âmes voyageuses

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