un, deux, trois

emmabronte

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La scène: la mer.Salle de déjeuner d'un restaurant 4 étoiles. 
Dehors: un soleil radieux, une température sèche, un froid saisissant. Les premiers courageux s'évertuent, armés de lunettes de soleil à boire un chocolat viennois sur des transats sortis prématurement.

A l'intérieur: une femme seule, assise à une table avec vue sur la mer, avec vue sur ces autres. Salle de déjeuner d'un restaurant 4 étoiles. Vide.Beaucoup aime la juger belle, charmante, mignonne. Pour sa blondeur neigeuse. Ses formes apparemment paradisiaques. Elle se trouve banale, normale, anodine. Juste femme. Simplement femme.
Elle écrit sur la nappe. Griffonne. En silence. Elle se sent étrangère. Incomprise. Sordide.
Elle aimerait ne pas se sentir ainsi mais au final elle n'est pas la seule à avoir des plaies, des cicatrices vives. Elle n'a jamais vraiment compté pour les autres alors pourquoi là, maintenant plus qu'avant? Pourquoi elle?
Tous ces mots tournent dans la tête. 
Ils se sont disputés cet aprés midi. Une incompréhension linguistique. Il est espagnol. Elle est polonaise.Un quiproquo autour d'autre. Autrui. Autrui, l'autre ou l'Autre?

Il débite sans réfléchir, est brut dans sa façon de dire les choses franchement. Simplement.
Elle analyse tout. Toujours. Toute le temps. Trop.Elle en est devenue susceptible, tempétueuse et sauvage.
Histoire d'Une couple. Chaud et froid. Il aime le noir. Elle aime le blanc.Passion. Tout est là. Tout est dit sans qu'il y est d'explications, sans qu'il y est besoin de comment ni de pourquoi.
Elle part.
 Sur la nappe un mot: "moi par Amour, je  suis partie, mariée ".Sur la table, son index coupé, certi d'une bague...

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