UN ETE A PARIS

patyer

CONCOURS FLAMMARION

Pour le synopsis de 5000 signes :

UN ETE A PARIS

Alisson trentenaire irlandaise échange par Internet son deux pièces de Dublin pour quinze jours chez  Julie une jeune Parisienne.

Elle débarque à Roissy, par 30° à midi, heureuse de trouver  la chaleur !

Elle découvre un joli studio beige, avec des photos au mur de capitales européennes, un canapé bleu. Un mot de Julie de bienvenue. Elle ouvre la fenêtre contemple Paris et part pour deux semaines de balades et d’aventures…

De beaux immeubles en pierre, et voilà le Champs de Mars. Des enfants jouent, des gens se reposent sur la pelouse. Elle se promène dans les jardins jusqu’à la Tour Eiffel, photographie.

Se laisse tenter par une balade en bateau-mouche, parmi des touristes, des familles, des amoureux. Le bateau revient. Paysage romantique d’une si jolie ville !

En soirée, elle déambule jusqu’à un pub irlandais conseillé par des amis. Un musicien l’anime, on chante, on tape dans ses mains. Elle rencontre trois parisiennes. Elles s’amusent,  se donnent rendez-vous demain soir à Paris-Plage.

Première nuit sur Paris. Chaleur ! Merci Julie.

Le lendemain elle se perd dans un musée immense, le Louvre, admire,  ressens, s’imprègne. Quelle grandeur, que d’œuvres rassemblées ! A la sortie, le soleil fait briller de mille feux la pyramide de verre. Elle s’assoit sous un arbre près du bassin du Jardin des Tuileries. Des enfants font naviguer des bateaux aux voiles colorées avec des bâtons de bois. Des vacanciers se croisent. En face, la pointe dorée de l’obélisque de la Concorde scintille. Moment magique…

En soirée, promenade en bord de Seine transformée en plage avec palmiers, glaciers avec ses nouvelles amies.  Un groupe musical brésilien apprend la samba. Plus loin, des musiciens antillais, ambiance très exotique. Des jeunes passent en s’amusant, douceur de vivre.

Après une courte nuit, montée à la Tour Eiffel et là, tout Paris s’offre. Les monuments ressortent au milieu des immeubles dans la lumière du matin. Elle se balade en rêvant.

En soirée ses amies  présentent trois garçons et deux filles. On pose ce qu’on a apporté sur un plaid sur la pelouse face à la Tour Eiffel au loin.. Ils trinquent, (soda, bière) tous ensemble au bonheur, à la jeunesse, à l’été, à moi…

Ce groupe illuminera mon séjour à Paris, c’est sûr.

Parmi eux, François, un grand brun aux yeux bleus me regarde gentiment. J’espère…

L’été, saison formidable où les soucis du quotidien semblent s’éloigner… La soirée a passé bien vite. Rendez-vous dans un restaurant demain soir.

Elle découvre Beaubourg, déambule dans les ruelles historique entre vieilles demeures et hôtels particuliers.

Elle retrouve ses amis à Montmartre. Vue splendide ! Après dîner, on fait un tour. François semble être toujours à ses côtés. Il la prend gentiment par l’épaule pour lui montrer un vieux cabaret renommé, et ne la quitte plus. Elle se laisse aller. Paris romantique ! Ruelles étroites,  pavés, côté vieille France …Le groupe se disperse, nous restons à Montmartre de nuit, il indique les monuments éclairés, et nous nous embrassons…

A demain soir, aux Champs Elysées.

En journée, Paris et ses boutiques.

L’heure approche, son cœur bat, elle rejoint son amour de Paris ! S’embrassent, main dans la main, le temps passe. Des touristes et des parisiens se promènent sur la plus belle avenue du monde.  Balade en amoureux. Ce soir, on dormira ensemble… Nuit magique…

Demain, c’est le week-end ! Promenade, Notre-Dame, quartier latin, une pause au Jardin du Luxembourg au paradis entre fleurs et orangers. Jours heureux à la découverte d’une ville qui fascine, quartiers  si différents, monuments magnifiques.

Et en soirée, du jardin des Tuileries, au Palais Royal, que d’endroits pour poser notre amour, pour admirer Paris, à travers ses verdures et ses parcs. Champ de Mars et Tour Eiffel seront le décor de leur dernier soir ensemble. La nuit sera courte et délicieuse.

Demain, ce sera le départ…

Elle quitte ce gentil studio avec regrets ! Sent qu’elle quitte l’amour de sa vie. Elle regagne l’aéroport, bien obligée  elle reprend son job lundi. S’envole vers son pays, mais son pays, c’est ici. Elle le sent.

En effet, après mail et téléphone, séjour entre France et Irlande, François lui a demandé de venir habiter chez lui. Comment vivre séparés ? Elle démissionne et quitte tout.

Sa vie c’est ici désormais, à Paris.

                                                                                     

 

Début de la comédie romantique :

 

 

UN ETE A PARIS

Je m’appelle Alisson. Je suis Irlandaise et comme beaucoup de femmes de mon beau pays j’ai de  longs cheveux roux, et des yeux verts expressifs. C’est une nation où on a du caractère et ce n’est pas pour rien si nous sommes si connus dans le monde entier. Je suis très fière d’appartenir à ces gens bien trempés.

J’ai fêté mes trente ans (et oui, déjà trentenaire !) avec mes amis de toujours il y a trois mois déjà. Et comme souvent, à l’heure des bilans des décennies, je me suis demandée ce que j’avais fait de ma vie et vers où j’allais. Et oui, je suis toujours célibataire, comme beaucoup, mes deux meilleures amies le sont aussi. Aujourd’hui, nous sommes des millions dans le monde à avoir envie de vivre intensément, les années passent si vite. Il y a tellement de choses à découvrir, et le travail nous prend une grande part de notre vie malheureusement et heureusement.

Je n’ai pas recherché d’aventures extraordinaires. Et je n’attire pas les ennuis en général. Je suis assez calme et la vie s’est chargée de me faire passer du bon temps tranquillement.

J’ai de bons amis garçons, mais ils ne voient en moi que leur  « meilleure amie », celle qui écoute leurs confidences, celle qui est là pour consoler leurs peines de cœur. J’aime bien sûr les conseiller, leur apporter mon soutien, les guider dans leur vie. Je suis souvent disponible car je considère que l’amitié, c’est primordial. On se connaît depuis tellement d’années déjà ! Cela remonte à l’école primaire pour beaucoup d’entre eux et quelques uns depuis le collège.

Je me suis donc faite à l’idée que les hommes allaient vers moi pour parler d’eux.

J’ai une vie très heureuse et bien remplie à Dublin, ma capitale de cœur. J’ai grandi en banlieue tranquille et verte, avec la mer comme champ de vision dans une petite maison avec jardin. Mon père est professeur de mathématiques et ma mère institutrice. Je suis fille unique.  Ils auraient bien voulu avoir d’autres enfants, mais la vie en a décidé autrement. Pourtant nos familles irlandaises ont la réputation d’être nombreuses, voire même très nombreuses ! Dommage pour moi, je ne connaîtrais jamais la joie d’avoir des frères et sœurs et je resterai toute ma vie avec ce manque…

J’ai poursuivi une bonne scolarité, et j’avais intérêt, vue la profession de mes parents ! Après des études de commerce, j’ai décidé de m’investir dans un travail extraordinaire pour moi, la recherche de maisons et d’appartements à vendre. J’adore la décoration et donc tout naturellement, j’ai souhaité vivre de ma passion et découvrir pour mes clients la maison ou l’appartement de leurs rêves.

Je travaille en ce moment dans une agence immobilière centrale de Dublin où la clientèle a un grand choix  d’appartements très agréables. Mes journées sont bien remplies. Les gens ici sont gentils. Ils aiment bien sûr prendre leur temps pour réaliser un des grands achats de leur vie.

Moi aussi, j’ai  acheté mon petit deux pièces depuis un an au centre de Dublin. J’ai bénéficié d’une bonne affaire, et heureusement  que travaillant dans le secteur j’ai de meilleures opportunités. J’en visite tellement ! J’ai décoré à mon goût mon espace personnel et j’en suis fière. Quand je pousse ma porte d’entrée, je me sens chez moi, et c’est un bonheur incomparable de se sentir vraiment bien, à son image intérieure.

J’aime beaucoup ma ville  que je trouve vraiment sympathique et agréable à vivre. Même si les monuments ne sont pas aussi représentatifs que dans beaucoup de capitales européennes, on compense par la chaleur humaine. L’ambiance des bars bondés toute la journée, avec la musique irlandaise fait chaud au cœur. Il faut bien souvent se frayer un chemin pour y commander à n’importe quelle heure et on peut ressortir pour boire tranquillement dans la rue en écoutant de la musique. Ah ! La musique, le rythme, c’est une vraie passion de notre pays. D’ailleurs nous avons les meilleurs groupes musicaux et nos musiques celtiques font le plein partout où elles passent dans le monde. Leur gaieté est contagieuse.

Grâce à la musique, on oublie que le temps n’est pas toujours formidable en Irlande. La pluie tombe souvent, le vent souffle fréquemment et le soleil n’apparaît que peu dans une journée. Mais nous sommes habitués à ces conditions météorologiques depuis notre enfance. Le parapluie par exemple est un accessoire indispensable dans beaucoup de pays, mais pas chez nous. Notre chevelure préfère certainement recevoir l’humidification naturelle descendue du ciel, cela lui donne force et vigueur.

Avec ce temps gris, on se sent obligé de tout colorer. Du coup, les maisons ont des couleurs vives, les décorations intérieures celtes sont chargées, c’est plus vivant !

Enfin dans cette grande ville, entre le fleuve et les espaces verts, les parcs, on peut facilement trouver des endroits où la nature est présente. On se pose tranquillement avec ses amis. Et que dire des nombreuses rues piétonnes pour faire son shopping sans voiture. C’est le rêve. On n’y prête presque plus attention. L’habitude des piétons est vite prise. Et pourtant, entre copines, c’est tellement plus facile de se promener, de discuter, de sortir.

Enfin, assez parler de Dublin, à l’heure du bilan de ma décennie passée, j’ai décidé d’échanger pour les vacances mon petit chez-moi avec une parisienne pour passer des vacances différentes et me redécouvrir moi-même, sans mes amis, pour faire le point.

J’ai trouvé un site d’échanges d’appartements sur Internet et tout a été très rapide. L’annonce de Julie qui recherchait la même chose que moi, un petit appartement en centre de Dublin pour elle, pour la même période, les quinze derniers jours de juillet m’a sauté aux yeux. J’ai décidé de m’envoler pour Paris, grande capitale européenne !

Quelques connections plus tard, je me sentais vraiment excitée. J’allais découvrir une ville inconnue et me sentir chez-moi ailleurs. L’échange me parait vraiment une excellente idée.  C’est une formule moins impersonnelle que l’hôtel puisqu’on y découvre la décoration d’une personne qui y vit à l’année. Son goût, sa façon de vivre, d’optimiser son espace, sa télévision et tous ses DVD, ses disques. Tout est fait pour y vivre au mieux. Et surtout cela ne coûte rien puisque je prête mon appartement dans le même temps.

Quand tout a été réglé, j’ai envoyé un message à Julie pour lui communiquer ma joie. Elle m’a renvoyé plusieurs lignes sur son excitation aussi. Deux célibataires à la découverte…

Je ne suis jamais venue en France. J’ai appris la base du français en cours à l’école, mais c’était il y a plusieurs années. Je m’achèterai une méthode pour me rafraîchir la mémoire. J’étais bonne en langue, je fais donc confiance à mes facultés intellectuelles.

Une fois la décision arrêtée, j’ai hâte que le temps passe…

Et je me retrouve quelques semaines plus tard dans l’aéroport de Dublin à enregistrer ma valise pour un vol vers Roissy Charles de Gaulle.

En période de vacances, l’aéroport de Dublin c’est un gag !  D’abord il n’y a pas de télévision ici pour indiquer les informations sur les vols. Il y a une salle unique pour toutes les destinations européennes qui représentent un monde fou ! Rendez-vous compte, tous les vols partant pour Rome, Madrid, Munich, Palma de Majorque, Paris, Palerme, Amsterdam, Athènes… Que de destinations et quelle pagaille ! Il y aurait de quoi faire un film comique des temps modernes,  un film muet en noir et blanc à grand succès.

Tous les vols s’enregistrent à n’importe quel guichet. Quand toutes les valises sont enregistrées, chacun prie pour que sa destination soit respectée. Car la personne suivante enregistre ses bagages pour une toute autre ville !

Je passe dans l’immense salle d’embarquement  ronde et vitrée. Les avions nous attendent de l’autre côté.

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