Un jour

shalimar

peut-être en 2020

Un jour, je te ferai un écrin de satin où les mots pastels danseront, à la façon dont tu aimais le soir faire venir à toi les images d'elle ou quand ton corps pris de frénésie, le vent se lève, plaisir vespéral sur écran digital.

Un jour nous ferons un écran de nos ailes et nous en ailerons dans les buissons en fleurs, butiner le bouton de nos intimités, essaimer tels deux papillons sur l'Île de Sein, à l'abri d'un écrin végétal.

Un jour, je jetterai l'encre sur un bout de papier de soie, j'esquisserai le dessin de ton nu intégral, grain à grain sur la peau de tes reins, j'écrirai ton nom en lettres capitales.

À ton gré et tes souhaits, tu laisseras s'envoler ta pensée, filer tes mots, sans poème, à ta façon, tu m'écriras pour me parler des mots que l'on ne dit pas ou que l'on dit... à demi-mots.

Ceux qui laissent deviner la trame en filigrane et qui ne blasent, ne lassent et ne blessent jamais comme quand le soleil pleut des feux, des flots et des jeux de caresses de fleur en fleur du mâle.

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