Un monde rêvé

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Un monde rêvé

Mes parents, ma sœur et moi étions partis en vacances ensemble, dans un coin quelconque de la France.
Alors que nous nous apprêtions à rejoindre la gare pour prendre notre train de retour, nous avons été attiré par un grand portail en fer forgé ouvert. Derrière le portail, une grande pelouse, puis une rangée d’arbre. Il ne semblait pas s’agir d’une propriété privée, mais d’un parc. Pourtant, ce parc n’était indiqué nulle part dans notre guide touristique, et aucun affichage à l’entrée n’indiquait ni le nom, ni les horaires d’ouverture et de fermeture de la grille.
Il semblait n’y avoir personne. Intrigués, nous avons décidé malgré tout de nous y aventurer.
Une fois la pelouse et la rangée d’arbres franchis, nous avons été surpris de voir le décor d’une ville. En s’approchant encore et en regardant bien autour de nous, nous avons pu reconnaître Paris, mais le Paris de 1889, le Paris de l’Exposition Universelle. Quelques personnes, des figurants certainement, arpentaient les rues. Au lien, nous pouvions apercevoir la Tour Eiffel.
Nous hésitions. Devait-on poursuivre notre chemin dans ce lieu magique, ou bien faire demi-tour et rejoindre la gare ?
Notre curiosité nous a fait poursuivre notre chemin. Mais au fur et à mesure que nous avancions, la Tour semblait de plus en plus loin. Soudain, une sorte de tram s’arrêta à notre hauteur, et l’on nous proposa, pour quelques euros, de faire le premier parcours du lieu, ce que nous avons accepté d’emblée.
Dans le tram, nous n’étions plus seuls.
Une fois arrivés vers la reproduction de la Tour Eiffel, nous avons contourné une grande place, et le décor a changé, nous étions cette fois-ci à Londres. Nous n’avions pas les yeux assez grands pour tout voir. D’autant que le décor changeait selon qu’il était devant nous ou derrière. Ainsi, si à première vus nous pouvions voir Big Ben et le palais de Westminster, en nous retournant, nous pouvions voir la cathédrale Saint Paul.
Nous avons ainsi traversé, pendant une heure, plusieurs capitales ou grandes villes européennes. Soudain, le bus s’est arrêté au bord d’une grande étendue d’eau, et là, on nous a proposé de prendre un bateau pour continuer la visite.
Le bateau, comportant quatre étages, avait un décor de parc d’attraction, et par exemple pour descendre d’un étage à l’autre, les escaliers étaient remplacés par des toboggans de couleurs vives.
Une fois la traversée terminée, nous sommes descendus pour nous retrouver dans les rues de New York. Là, les rues grouillaient de monde. Et ici encore, les décors changeaient au rythme de notre évolution dans la ville. Nous avons ainsi visité les autres continents.
Puis le tram est revenu nous chercher, nous avons repris le bateau, le tram à nouveau, et nous sommes descendus à proximité de la rangée d’arbres qui cachaient ce trésor.

J’étais encore sous le choc de cette visite irréelle, lorsque je me suis réveillée. Ce monde n’a donc existé que dans mon rêve, et si je déplore qu’il n’existe pas vraiment, je me sens privilégiée de l’avoir visité lors d’une errance nocturne.

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