Un petit texte

Déchaîner les mots, les paroles un rien enfoui au fond de soi, faire tout exploser, tout bouger pour avancer, se trouver dans le désir incroyable d'être un jour colporteur de la bonne nouvelle, d'une vie sans pareille, la seule qui nous transporte au-delà des cieux et des lumières. A la saveur d'un poète, des vestiges d'un temple sans saisons, sans raison, je dédie cette chanson, à la limite de l'être et de la folie, tout ouvrir, tout dévier pour que meurt la solitude dans les parcs et ses palmiers. C'est une chanson sans fin ni lendemain, un amour perdu dans le détour d'un noir tunnel, où les enfants jouent à se faire la grimace, entre deux rais de lumières tremblotantes et chétives. Pourquoi les mots, les paroles sans saveur finissent dans ma bouche, aucun châle, aucune frange ne me tiennent chaud dans le froid matin qui s'éclaire. Je regarde s'en aller dans ta démarche chaloupée, ta peine et ton chagrin, jusqu'au tréfonds de mon amour, te dédier les meilleures récoltes et mes rêves lointains de campagne oubliée.