Un tout petit peu plus que quarante sept chevaux
Olivier Moreau
Il était une fois, quarante sept chevaux;
Roxilia avait : de drôles de tuyaux. Son petit coeur d’acier soudé au chalumeau. Ô sa nervosité ; tout l’inverse d’un chameau, était tendu comme celle des étalons racés. De ceux qui courent après les meilleurs chronos, de ceux qui non jamais renoncent à galoper, l’asphalte à avaler comme chargent les taureaux. Derrière sa robe noire et finitions dorées d'alliages des fibres de carbone et kevlar. Roxilia était celle qui était bien montée : Du sabot au guidon, des étriers aux phares la bête disposait d’un p’tit moteur d’acier. Vraiment pur-sang : deux temps, bi-cyclindre pour courser les cent vingt cinq CC roulant à ses cotés. A peine sortie d’usine, cette jeune monture, fit ses preuves plein régime; à chaque encolure. De son premier essai, on se rappel encore : des sourires ébahis du chef d’écurie. Même les ingénieurs n’en revenaient alors reprenant leurs calculs pour expliquer ceci. Cette machine était au dessus du troupeau d’une âme était dotée, surtout aux yeux de Joe. Joe devait courir la saison sur la belle, Roxilia savait quand il était en selle. On pouvait voir que ces deux là avaient brisés, l’un et l’autre la distance entre chair et acier. Le contact allumé ils firent transfigurés, une seule idée en tête, cela toute la journée : s’asseoir sur la bête juste pour la chevaucher. Des nuits à en rêver, le faire des jours entiers. Rouler encore rouler, quelques petits réglages permettaient de gagner, un peu de temps aux tours Et autour de la belle, s’affairait l’équipage de l’écurie de celle, préparait son contour. La passion qu’éprouvait Joe pour cette moto dévorait maintenant l’ensemble des mécanos. Les temps chronométrés au tour par ce duo laissaient apercevoir une saison sans accrocs. Le lyrisme du moteur n'avait d'équivalent l'onirisme développés sur circuit puissamment Lancés à la poursuite de son premier trophée Joe et elle galopaient avec célérité le damier agita dans leurs yeux tout chromés Leurs fiertés souriaient, sur la ligne d'arrivée Pour leurs première course, ils étaient bien premiers. En haut du classement, ni de bronze ni d’argent, de l’or là brillant, heureux évidement. De week-end en week-end, chaque étapes comptaient. Elle voyageait sereine, sur les route affinait sa façon de combattre, ses adversaires d'acier. Joe lui vivait un rêve, celui de remporter le championnat complet : à la fin de l'été. Quelques étapes encore, restaient à concourir. Le long de quelques routes, restait à parcourir. La routine s'installait, celle de souvent gagner, comme un vent qui se lève, pour tout emporter. Une fois pourtant oui, ils eurent un accident. Celui-ci qui sans voix ; toute le monde laissa. Oui Joe et Roxilia, furent partis au tas; dans une courbe sale, mais juste cette fois là. Personne n'est invincible, et cette première fois, prouvait bien l'indicible, sans en faire une loi. Joe s'était relevé, comme un soldat blessé. Pour tout d' suite vérifier, si Roxilia avait bien supporté le choc, alors qu'en vérité. Ce fut plus le moral, qui en jeux était. A la fin d'la saison, il fallait bien admettre. Que la belle et son Joe, avaient sans compromettre survolés tout l'asphalte, combattu les rivaux. Fait naître une légende, celle de cette moto : qui d'un sens avait l'air : d'être douée et alors, le public l'adulait, sans parler des sponsors. Une étoile était née, qui ne donnait le nord. Sans cesse bruyamment, se mouvait dans l'accord. Qui blessant légèrement, les pilotes aux corps, car tous jalousaient Joe, secrètement encore. Tout l' monde s'y attendaient, elle fut nominée reine. Joe déclaré vainqueur : il en pleuvait de l'or. Ému il en pleura, de bonheurs et de peines, car la fin d'une histoire, si riche ne peut qu'alors, emplir d' émoie un homme; qui ne pensait qu'à elle. La belle se reposait, lui il faisait la une. Des journaux qui bientôt, oublieraient leur fortune. Le patron d'écurie pour Joe avait une selle changement de cylindrée, planifié il avait. Le championnat en poche, courir lui manquerait. Des courses à gagner comme une liste de victoires, qui s’envolent par milliers comme un nuage noir. Dès que vient à rugir ce moteur plein d’espoir, qui doit encore mûrir s’il veux voir le soir. Victorieux Joe devait quitter si tôt la scène. Pour changer de "caté", avec les grosses pêle-mêle. Mais c'était sans compter, les humeurs de la bête Face au nouveau pilote elle s'était mise en tête De ne plus démarrer, refuser de rouler. Dénué de parole, ne pouvait discuter. Rien ne pouvait calmer, les mécanos fâchés. Même les ingénieurs, y perdirent leur latin Personne ne comprenaient qu'elle avait du chagrin. Seul le retour de Joe pourrait la faire chanter. Seul le retour de Joe pouvait la rallumer. Alors Joe revenu pour leur montrer à tous Que fidèle elle était; agressive et douce Que plus rien ne pourrait séparer ces deux là Pas même la nuit noire sans phares ni les tracas Ni plus que les projets ambitieux du patron. Ni même la petite mort qu'est la dépression. Furieux le chef fut quand il appris cela : “depuis quand les motos décidaient comme ça”. Il fut bien obligé à admettre son faux pas. D'avoir cru remplacer pilote pas fainéant. D'avoir voulu brisé un amour naissant. Plus compères que jamais, la mer de jadis fut maintenant océan. Ces deux là complices Devenaient imbattables, dans la vie sur circuits Comme les doigts d'une main, comme deux amants la nuit. Plus tard ils remportèrent, d'autres trophées dorés, mais leur grande qualitée fut de ce fréquenter. Ils établirent un lien, pendant plusieurs années, ne ce souciant de rien, vivant à leurs bon gré. Jusqu'au jour ou la femme de Joe déclara, qu'il passait trop de temps avec Roxilia. Qu'elle se sentait lésée; ça et d'autres tracas. Qu'elle allait le quitter si il ne changeait pas. Bouleversé le Joe ne sachant plus quoi faire. Après une ou deux nuit, à résoudre l'affaire; il avait trouvé là une idée de son gré. Suffirait simplement de les réconcilier. Pour cela il fit faire des modifications. Roxilia se parait d'une selle en option, pour accueillir deux places: pilote et passagère, réglage de suspensions, puis des rétroviseurs. Pour avaler la route, feux et intersections Il n'y avait de doute, les amours en union, étaient sa femme Hélène et sa belle moto. Ils partirent tout les trois un bien drôle de trio. Loin des courses des podiums, poursuivre routes et chemins Où ils vécurent heureux, eurent beaucoup de bambins.