Une discussion commerciale
Hervé Lénervé
- Vas-y, vend ou j't'e la coupe !
- Ne vend rien Charles-Edouard, il bluffe !
- Je ne sais pas, il me parait crédible, là ! Je te jure, bien sûr, toi, avec la tête à l'envers suspendu dans le vide, tu ne peux pas bien voir, d'où tu es.
- Des conneries tout ça ! Il va se dégonfler comme la grosse merde qu'il est.
- Ne le provoque pas, ça va le mettre en colère !
- Bon, c'est un peu fini, messieurs ! Je compte trois, à trois, toi, t'en as plus.
- Il bluffe !
- Il bluffe, il bluffe ! Je te rappelle que tu m'avais dit déjà ça, pour la main droite.
- UN !
- Justement ! Si tu n'as plus de mains comment tu ferais pour signer les papiers ? Réfléchit voyons, garde la tête froide, nous sommes des killers. Il bluffe, je te dis !
- C'est vrai ! Mais j'ai un doute, quand même, il pourrait être très con, aussi !
- Moi, il me parait compétant dans son job, mais effectivement, j'ai connu des businessmen brillants et très cons, nonobstant.
- Et si, je lui disais pour tes économies en cash bloquées cinq ans dans des Obligations ?
- Surtout pas, voyons ! Ça ne l'intéresse pas les SICAV, qui attendrait cinq ans et moi, je ne tiens pas à rester suspendu dans le vide tout ce temps. Pense à mes enfants !
- Tu n'en as pas !
- Justement, je dois aller en faire et là, à moins de me suspendre une compagne, je ne vois pas comment je vais y arriver à procréer.
- Oh, tu sais, les enfants c'est surfait. Regarde, moi, j'en ai quatre et tu crois que j'en suis fière !
- DEUX !
- Pour toi, c'est facile l'ainé est sérial killer, le cadet serial violeur, le benjamin serial infanticide des enfants des autres. Il n'y ait que ta fille, serveuse dans un fast-food, dont tu pourrais être fier, mais comme elle se prostitue. Ton attachement pour tes enfants s'est distendu, bien évidemment. Heureusement qu'il te reste ta femme. Elle est charmante ta femme !
- Trop ! Elle vient de me quitter avec un de ses admirateurs.
- TROIS !
- STOP ! JE VENDS !
- Sage décision l'ami ! Félicitations ! Vous venez de conclure une négociation à l'amiable, tout à fait honnête.
- T'es con, Charles-Edouard ! On les tenait par les couilles, on pouvait aller jusqu'à moins cinquante l'unité. Ils allaient céder !
- Messieurs, arrosons notre deal ! Ha, ha ! on peut dire que vous êtes durs en affaire, vous deux ! Et vous, vous vous en sortez bien, un peu plus et vous n'aviez plus de main pour trinquer.
- Il aurait pu prendre une paille.
- Allez, messieurs, il faut être bon joueur. Une bonne affaire est une affaire qui satisfasse les deux parties. Je mets votre main au frais, je connais un très bon chirurgien. Allez, l'Entreprise ne recule devant aucun sacrifice, nous vous payons la greffe.
- Super ! Merci ! il n'y a pas de petites économies.
***
C'était une banale discussion d'affaires, comme il en est tant. Le monde de la finance est une jungle ou les requins surnagent avec les lions dans des eaux troubles.
J'en mettrais ma main à couper ! :o)
· Il y a environ 5 ans ·daniel-m
Tant que ce ne sont pas les couilles ! :o))
· Il y a environ 5 ans ·Hervé Lénervé
:o)
· Il y a environ 5 ans ·daniel-m
Il y a des fois où il faut mettre la main à la poche pour ne pas la paumer.
· Il y a environ 5 ans ·yl5
Savoir donné pour mieux recevoir et s'enrichir. :o))
· Il y a environ 5 ans ·Hervé Lénervé
Quel sens des affaires :)
· Il y a environ 5 ans ·marielesmots
...des sales affaires pas propres, effectivement ! :o))
· Il y a environ 5 ans ·Hervé Lénervé
Bientôt les "6000" il faut tenir et ensuite sortir avant le retour sur les "5450" !
· Il y a environ 5 ans ·dechainons-nous
Rien compris ! Je ne me tiens pas trop au courant du CAC-40.:o))
· Il y a environ 5 ans ·Hervé Lénervé
Y a pas d'obligation ! il faut être dans l'action :)
· Il y a environ 5 ans ·dechainons-nous