Une goutte sur la tempe

Chaleur étouffante...

34 degrés déjà. La journée est bien entamée, le soleil est presqu'au zénith... J'ai la chance de travailler dans un endroit climatisé. L'air au dehors est terrible. Lourd. Étouffant. Une chappe de plomb vous tombe sur le dos, la chaleur cuisant chaque cellule de votre corps. 

Je prends la voiture, j'ouvre donc la porte et une vague de chaleur m'assaille. A l'image d'une ouverture d'un four, j'ai une cocotte minute de voiture. Je m'installe, étouffant. J'ouvre les fenêtres, malgré tout mon corps entier hurle qu'il a trop chaud. Silencieusement mais parfaitement sensible, les gouttes commencent à perler le long du dos, du cou... Je les sens glisser le long de ma colonne, sensation étonnamment désagréable... La route me permet de respirer un peu, l'air produit par le vent sur s'engouffre grâce à la vitesse... Un léger mieux se fait sentir. Puis arrivé sur le parking, fermant les vitres, la sueur reprend son oeuvre, le corps travaille d'arrache pied afin de baisser le thermostat. Rien n'y fait. Je sens que les tempes s'y mettent. Fabriquant nombres de gouttes glissant sur mes jours. Je sens ces perles salées naître, glisser sur mon visage, arrivant jusqu'au menton, se mêlant à cette barbe naissante, puis s'en décrochant pour aller s'écraser au sol... 

J'attends avec impatience la première gorgée d'eau fraîche qui me sera accordée, rechargeant quelque peu ce corps qui se dessèche... M'apportant douceur et fraîcheur, à l'ombre d'un arbre, profitant de ma pause...

Il manque une piscine dans ce décor...