Une larme d’aurore

Florent Michel

Une larme semait un sillon de soleil,
Un chemin d'océan s'écoulant sur ta joue ;
Le reflet de l'aurore en son châle vermeil
La nimbait de l'éclat dont l'étoile se joue.

Rêvassant sur les plis d'un rivage effacé,
Reliquat de bonheur et tendresses enfuies,
Elle ne désirait qu'un morceau de passé
Ruisselant d'un regard en abîme de pluies.

Elle était si fragile en son âme liquide
Que suivait une idylle aux abysses d'éveil,
Éternelle pourtant dans l'amour cycloïde
D'une larme en reflets d'Univers en sommeil.

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