UNE NUIT A PROLONGER

Il prête à ma détresse un regard ravageur, le pose impunément en désir sur mes fesses.
Je viens de refermer le chapitre charnel, d'une folle nuit d'amour en désirs sensuels.
De tendresses tentatrices en pratiques plus volages, nuances énigmatiques de plaisirs luxurieux, il a, en une nuit, dévergondé ma vie.
Il pose son regard comme une certitude sur le galbe parfumé de mes jambes dénudées en passe d'être voilées de noir nylon moiré.
Il donne à ma pudeur, une insolence certaine, lorsque je fais glisser mes bas depuis mes chevilles fines jusqu'au blafard fardé de mon sexe malmené par son ombre virile.
J'aime sa dominance, dans cet instant intime, où il ne sait pas encore, s'il doit me libérer ou bien me retenir.
Dans l'échancrure veloutée de pétales ourlés, dans la fente affolée de mon sexe séduit par tant de jouissance encore à inventer, s'échappe l'indécence de quelques perles nacrées nées de son insistance à scruter mon intime. 
Sur le mur se dessine dans la lueur du jour qui point, le désaveu de mes promesses. Ma chair frémit, mon corps ondule, mon cul redonde d'expression plus que perverses.
Son iris se fait ordre. il écarte mes cuisses, recueille sur ses doigts le nectar ravageur , puis , sans autre prémices m'enjoint de caresser le cœur de mes délices , jusqu'à la jouissance sous son regard complice .