Une pierre précieuse

La journée s'évanouit lentement. J'observe alors le soleil se cacher petit à petit derrière les crêtes teintées d'orange, ce même orange pâle et doux, à la fois rose et délicat, que le ciel.

Et là, pendant que la ville, dans le creux des montagnes, s'endort, je pense... Je pense à la nuit, aux autres, à tout, à rien, à la vie, à la mort.

Le rideau à présent rosé tombe pour faire place, bientôt, à un bleu si profond, si sombre qu'il en devient lumineux. Alors, la perle nacrée tant admirée apparaît. Puis, une à une, telle une biche apeurée n'osant approcher, les étoiles s'éveillent et se rassemblent, pour réinventer le ciel, comme des grains de sable redessinant une plage.

Ce ciel d'un noir d'encre, constellé de minuscules diamants qui scintillent tous chacun un peu plus que les autres, me donne la chair de poule.  Comment faire face à un paysage si beau ? Rien ne peut remplacer la simplicité de la nature.

Rien...sauf peut-être Toi.

Toi, aux yeux d'émeraude, au bronzage délicat, à l'odeur si attirante..

On est toujours attiré par ce que l'on ne peut avoir..