Une quadra qui s'assume

Oui, j'ai bientôt 40 ans ! Comment ça, ça se voit ?

J'avoue.

Je m'administre une tartine d'antirides au quotidien... Plus par conformisme que par foi : le caviar, l'argan et autres gâteries m'intéressent plus dans l'assiette que dans la salle de bains.

Oui, à 12 ans j'ai été éperdument amoureuse de Georges Michaël et j'aurais confié mon gosse à Bambi les yeux fermés. 
Le Club Dorothée et les mangas ont laissé marqué mon faible esprit de façon indélébile, et aujourd'hui encore il m'arrive de me doper à la "télé poubelle" (par contre, je refuse de voter par SMS parce que oui, je suis une pingre-qui-n-aime-pas-payer-pour-des-conneries).
Non, je n'ai pas la carrière dont je rêvais à 18 ans (en même temps journaliste de guerre, depuis Al Qaïda, j'en suis revenue... Et ma mère aussi !). 
Oui, j'ai adhéré et j'adhère encore à la théorie du complot, de la fausse mort de Tupac Shakur et j'ai serré les fesses au passage à l'an 2000.
Je lis en diagonale, m'épile en semaine impair et jauge de la tenue des fessiers en un quart de seconde. Un fâcheux début de vieillerie, me direz-vous ?

Oui, mais.

Aujourd'hui, j'exige qu'on m'appelle Madame, je coupe la parole et reprend du dessert sans complexe. Quand mon collant est filé, on me pense working girl pressée et non étudiante fauchée. Les jeunes mâles me prennent pour une gourmande avertie et me font de l'œil (les pauvres !) et les stagiaires bien maquillées me demandent conseil. Tout cela m'ouvre les portes à des soirées flatteuses et à des conversations masturbatoires à souhait !

Enfin, je sirote ma bouteille de Bordeaux en intello blasée et non en jeune poivrote débridée.

Ah, c'est bon de prendre de l'âge !