Une vieille lettre d'amour
same
Je regardais les étoiles assise sur le bord de la fenêtre, laissant partir de ma bouche des volutes de fumée, jusqu'à ce que le sommeil m'emporte avec elles dans leurs reflets.
Je me disais que peut être là-haut, il y en avait une pour moi. Que peut être quelque chose me contemplait à son tour. Perdue dans ce jardin, insignifiante, invisible. J'avais déjà rompu le sors. Tordu le cou aux rires Je croyais en ma chance et à l'impossible. Je n'avais que l'espoir.
Alors , je fixais le ciel, ce je ne sais où. Un jour un amour m'a dit que je n'étais pas réaliste. Que je visais l'impossible. Qu'on ne pouvait pas avancer en rêvant. Alors, je l'ai cru. Juste un instant. Et j'ai pris l'autoroute. Ça ne m'a pas réussi. On y avance trop vite, sans rien voir de ce qui est beau. Elle peut tuer. Alors, j'ai évité, j'en n'ai choisi une autre. Celle de la lenteur, de l'envie, du cœur. Celle où l'on voit. Sinueuse.
Doucement, virage après virage. Je m'arrêtais quelques temps ici et là pour ressentir. Ressentir, ce quelque chose, ou essayer. Et le cœur ne battait pas toujours ou trop parfois arrivant à la tristesse puis au vide qui nous dit : pars.
Sur l'herbe verte d'un parc en été, dans un champs grouillant de sauterelles face au nuages qui dévalaient les montagnes, je regardais le ciel. L'instant. Je suis mon instinct. Le hasard ou le destin, personne ne peut le dire. Juste le sentiment qu'on appartient à un ailleurs que les choses doivent être rompues pour dévoiler le reste du chemin. Que derrière l'horizon, il y a autre chose et que si l'on n'y va pas, il y aura toujours un manque, un vide.
Je crois aux trésors aux pieds des arcs-en-ciel. Qu'en les suivant du regard, on y trouvera l'endroit, impalpable, blottit dans l'imagination, là où réside l'espoir.
L'espoir que le bonheur existe comme nos premiers baisers où la terre s'était arrêtée de tourner et où les autres avaient cessé d'exister sous ce tableau céleste. Soumises à leur complot, elles ont ouvert le chemin. Les virages ont montré la voie des mers. L'autre rive. J'ai regardé le soleil se lever sur une autre vie. Le ciel éclatant de couleurs. Tout à nouveau, à apprendre. Déstabilisante. Il peut y avoir des incendies sur les routes du soleil. Et puis, parfois on se perd, dans l'ambition, dans l'urgence d'être comme tous les autres. La vie nous éloigne de nous-même et la peur envahi.
Retour. On se met à admirer des choses fausses croyant s'enrichir de paillettes, factices. Accro aux sentiments, je ne me protège pas assez. Tant pis, je vis. C'est de l'Esprit que surgissent les plus violentes irruptions. Les sutures sautes, laissant le cœur à vif. Les peurs conventionnelles se nourrissent des comparaisons et éloignent la singularité. Le ciel devient obscur.
J'avais perdu de vue les étoiles . Je n'ai jamais cessé de les chercher. Seul nous compte, aujourd'hui. Nous. Le nous qui nous perd à son tour dans la peur, aussi. La peur que l'un veuille un autre part. La peur de soi à travers le Tu. Les nuits sont longues et silencieuses, les doutes. Les aiguilles des montres résonnent trop, parfois. Mais le cœur continu à battre et les étoiles se montrent à nouveau. Demain est un jour nouveau. Personne ne peut dire ce qu'il serra. Le bonheur est possible. Tout est possible tant que les rêves sont à nos côtés. Le rêve d'une vie paisible, curieuse, partagée. Les aiguilles ne cesse de tourner et leur course s'accélère trop vite. La vie passe et nous avec. Il ne tient qu'à nous qu'elle soit belle. En restant solidaire, uni en conservant l'idée que la chance se cache dans les endroits les plus improbables et que des jours de pluies naissent les arcs en ciel.
Et la vie passe et nous avec…Et la vie passe et nous avec… Et la vie passe et nous avec…
J'aime beaucoup, je ne saurais expliquer pourquoi, ça me parle. :)
· Il y a environ 4 ans ·Möly
Un beau texte et tu as raison vis tes rêves, cherche ton étoile, toujours, et tout comme moi, rejette les choses fausses, les faux-semblants, VIS ...et "que des jours de pluie naissent les arcs-en-ciel ! "
· Il y a environ 8 ans ·Louve
de beaux passages. j'm bien:
· Il y a environ 8 ans ·"Retour. On se met à admirer des choses fausses croyant s'enrichir de paillettes, factices. Accro aux sentiments, je ne me protège pas assez. Tant pis, je vis. C'est de l'Esprit que surgissent les plus violentes irruptions. Les sutures sautes, laissant le cœur à vif. Les peurs conventionnelles se nourrissent des comparaisons et éloignent la singularité. Le ciel devient obscur."
le dernier paragraphe est plus guimauve
Hiwen
Bonjour. Merci pour ton commentaire. Tu as raison pour le passage guimauve :) je suis d'accord. C'est un vieux truc ce texte.. J apprécie beaucoup ta sincérité. A bientôt j espère
· Il y a environ 8 ans ·same