Veines

cirrusminor

Passagère clandestine,
tu te réfugies dans mes veines –
entre ton image et mes ruines,
coule la Seine, coule ma peine.

Tu n'es plus là et moi j'en crève –
le vide entre mes bras –
au milieu de la nuit, une trêve,
les étoiles bruissent sous tes pas.

L'aube est une tempête, une morsure –
sur mon oreiller et dans l'air,
ma plus jolie blessure,
papillonne encore ta lumière.

Une heure, froid jusque dans le sang,
et le ciel tout entier frissonne
au souvenir éblouissant
de nos amours brouillonnes.
Signaler ce texte